Se défier de quelqu’un ou de quelque chose, c’est ne pas faire confiance à cette personne ou à cette chose, pourtant chacun sait plus ou moins bien que certaines des croyances nous sont imposées plus ou moins par notre société ou culture de sorte que ce n’est que lorsque la raison critique a fait son travail d’analyse des préjugés que l’on peut raisonnablement nous prononcer sur la validité de ces croyances culturelles ou sociétales, la raison aurait donc un rôle critique essentiel pour pouvoir acquérir des connaissances certaines. Pourtant est-ce que la raison suffit à elle seule, plutôt, est-elle la condition essentielle de toute connaissance de sorte que les sens , c’est-à-dire un autre moyen de connaître s’en trouve dévalorisé. D’où la question posée : la raison doit-elle se défier des sens ? La première question sera de se dmander quelles sont justement les cractéristiques de la raison et des sens pour analyser par la suite si la défiance de la raison face au sens est légitime,e nfin et surtout nous verrons que les sens ont aussi une légitimité et que parfois c’est à la défiance de la raison même qu’il faut porter toute notre attention.
Les auteurs sont convoqués
lorsqu'ils fournissent des réponses aux questions que notre
réflexion rencontre chemin faisant. Ils permettent d'avancer dans le
raisonnement jusqu'à un certain point, limite qu'il faut identifier,
au-delà de laquelle d'autres problèmes se posent, auxquelles il
s'agira de répondre, ou bien par soi-même, ou bien en convoquant
d'autres philosophes.
I - Pourquoi affirmer le primat de la
raison sur les sens ?
Platon - Timée :
« Il faut convenir qu'il existe
premièrement ce qui reste identique à soi-même en tant qu'idée, qui
ne naît ni ne meurt, ni ne reçoit rien venu d'ailleurs, ni non plus
ne se rend nulle part, qui n'est accessible ni à la vue ni à un
autre sens et que donc l'intellection a pour rôle d'examiner ; qu'il
y a deuxièmement ce qui a même nom et qui est semblable, mais qui
est sensible, qui naît, qui est toujours en mouvement, qui surgit en
quelque lieu pour en disparaître ensuite et qui est accessible à
l'opinion accompagnée de sensation. »
Les sens ne permettent pas d'accéder
aux idées, et par conséquent à la vérité, mais seulement de se
forger des opinions. La contemplation des idées ne peut se faire que
par la raison (« intellection » dans notre extrait). Dans le champ
de la connaissance, Platon nous fournit une bonne raison d'accepter
le primat de la raison sur les sens. Il fait donc progresser notre
réflexion en nous permettant d'affirmer : oui, si nous voulons nous
ménager un accès à la vérité et ne pas demeurer dans l'opinion non
fondée, alors, notre raison doit toujours se défier des sens.
Restent à évaluer les limites de la
thèse de Platon. Elle est assise sur un ensemble de présupposés à
identifier et à critiquer pour poursuivre la réflexion.
En philosophie, attitude de l'esprit qui s'absorbe dans son objet ou qui accède à une réalité supérieure.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
En anthropologie, la culture désigne l'ensemble des croyances, connaissances, rites et comportements d'une société donnée. Certains réservent le terme de culture aux productions non matérielles d'une société, préférant parler de civilisation à propos des productions matérielles.
Acte par lequel l'esprit conçoit.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.