Si, comme nous le dit Platon (428-347 av. J.-C), le « corps est la prison de l'âme «, il devrait logiquement en résulter que l'origine de nos passions repose alors davantage sur l'imagination que sur la raison, avec tout ce qu'une telle substitution suppose : illusions et méprises de toutes sortes dues aux données nécessairement « trompeuses « de nos sens, et supposant par là même à la rigueur logique de la pensée rationnelle et « active «. Du reste, le seul terme de « passion « ne suggère-t-il pas directement une certaine idée de « passivité « ? Mais, d'un autre côté, Hegel (1770-1831) ne nous assure-t-il pas au contraire que « rien de grand dans le monde ne s'est fait sans passion « ? Dès lors, comment pouvons-nous envisager de concilier entre elles des assertions apparemment aussi contradictoires ?
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.