La raison est le pouvoir humain de distinguer le vrai du faux. Elle permet à l’homme de juger de ses connaissances en se détachant du sensible qui peut porter à confusion. En effet, une illusion ne peut être expliquée (comme le bâton cassé dans l’eau) que par une explication rationnelle. La raison se présente donc comme le juge impartial du savoir humain. C’est donc sa fonction de supprimer tout ce qui peut paraître incongru voire contradictoire. Il paraît donc surprenant d’interroger sa fonction qui semble si évidente. Cependant ce qui est raisonnable est il forcément rationnel? Quelle st la véritable distinction? La raison s’attache à la vérité tandis que ce qui est raisonnable est ce que l’homme peut admettre sans que son esprit en soit troublé. Si la raison peut déraisonner, cela signifie t il qu’il faut éluder ses principes de bases et la modifier tout en la conservant?
La raison s'attache
à la vérité tandis que ce qui est raisonnable est ce que l'homme peut
admettre sans que son esprit en soit troublé. Si la raison peut déraisonner,
cela signifie t il qu'il faut éluder ses principes de bases et la modifier
tout en la conservant?
I La raison est rationnelle mais pas forcément
raisonnable
Il faut distinguer le raisonnable et le
rationnel car bien qu'ils
soient tout deux issus de la raison ils différent dans leur application. Le
raisonnable est celui qui refuse les contradictions car ce qui est, est et
ne peut être autrement. Le raisonnable est donc la faculté d'organiser
les connaissances de façon cohérente. Cependant le rationnel lui ne s'attache
qu'aux
faits, il ne peut rien modifier même si cela peut paraître contradictoires.
Ainsi, raisonner c'est savoir concevoir ce qui ne peut être contradictoire,
une vérité qui ne peut admettre son contraire.
J'entends
par raison non pas la faculté de raisonner, qui peut être bien et mal
employée, mais l'enchaînement des vérités qui ne peut produire que des
vérités, et une vérité ne saurait être contraire à une autre. Leibniz
L'expérience commune énonce elle-même qu'il y a pour le moins une multitude
de choses contradictoires, d'organisations contradictoires, etc., dont la
contradiction n'est pas présente simplement dans une réflexion extérieure,
mais dans elles-mêmes.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Se dit d'un jugement neutre, qui ne favorise pas tel ou tel parti.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Caractéristique d'un jugement rendu en présence des deux parties présentes ou représentées.