Aperçu du corrigé : Réalité et théorie ?
Publié le : 12/2/2004 -Format: 

Il suffit, pour s'en convaincre, de citer par exemple : le passage de la théorie mécanique de Newton, qui était, pourtant, bien assise, à la théorie de la relativité qui remit tout en cause et qui suscita des questions qu'on ne pouvait même pas imaginer avant. La théorie de Newton était un système bien homogène, qui avait permis d'unifier les lois planétaires de Képler et la loi de la chute des corps de Galilée en expliquant le trajet elliptique des planètes autour du soleil comme une chute indéfiniment retardée. Cette théorie rendait compte de phénomènes divers, comme la variation de la pesanteur selon la latitude, ou encore le mouvement des marées. Or , c'est précisément ce pouvoir d'unification et d'explication qui peut séduire le savant et arrêter son questionnement. L'esprit scientifique exige donc le doute l'anxiété, le refus de toute certitude : « Préciser, rectifier, diversifier, ce sont là des types de pensées dynamiques qui s'évadent de la certitude et de l'unité et qui trouvent dans les systèmes homogènes plus d'obstacles que d'impulsions. »Si donc l'homme animé par l'esprit scientifique désire savoir, c'est pour mieux interroger aussitôt. En fait, toute théorie scientifique qui règne longtemps finit par le devenir trop familière et se charge d'un concept psychologique trop lourd. Autrement dit, elle amasse trop d'images, de métaphores, et perd peu à peu « son vecteur d'abstraction, sa fine pointe abstraite ».BACHELARD débusque « les obstacles épistémologiques », autrement dit, tout ce qui fait obstacle à la formation et au développement de l'esprit scientifique : l'expérience immédiate, la connaissance générale, le recours à des images, la volonté de rechercher un principe d'explication unique (connaissance unitaire et pragmatique), la substantialisation (qui consiste à attribuer à un même objet des qualités occultes et intimes : on parla, par exemple, de la vertu « dormitive » de l'opium),
l'animisme (par exemple comparer la terre au corps humain, ou appliquer le concept de maladie aux objets matériels), la libido (sexualisation latente dans d'immenses domaines de la recherche, en particulier dans la pharmacopée du XVIII ième et dans les recherches électriques de la mêmes époque).Le dernier obstacle, le plus inattendu et même le plus paradoxal, est celui de la connaissance quantitative.
L'abstraction proprement dite commence avec la conscience de la ressemblance et de la diff�rence. Abstraire, c'est distinguer le caract�re commun � plusieurs objets ou le caract�re diff�rentiel d'un objet.
Doctrine selon laquelle tout objet de la nature renferme une "âme" invisible qui le gouverne.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
Ce mot a trois sens: A) Il désigne toute substance matérielle que l'homme peut percevoir et qui existe en dehors de lui. En ce sens, un corps possède une masse, occupe un espace et a trois dimensions. B) Il désigne le corps humain, dont les propriétés physiques font l'objet d'études anatomo-physiologiques. C) Il désigne enfin cet épace occupé par la pensée de chacun.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Désigne, dans le vocabulaire de Freud, l'énergie sexuelle.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
La vertu est la force morale de la volonté d'un homme dans l'accomplissement de son devoir, lequel est une coercition morale exercée par sa propre raison législatrice.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Décision rendue par une juridiction du second degré : cour d'appel, par exemple.
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