Il faut dans un premier temps distinguer le bonheur du plaisir qui n'est que la satisfaction d'un désir. Le bonheur s'oppose au plaisir car il suppose une notion de durée alors que le plaisir est éphémère. Le bonheur est un état qui dure un certain temps.
La recherche du bonheur est un principe classique dans la philosophie antique. Tous les hommes cherchent de fait le bonheur, mais ils peuvent néanmoins se tromper dans la voie qui y mène. Aristote écrit en effet dans La Politique: " Tous les hommes aspirent à la vie heureuse et au bonheur, c'est là une chose manifeste". Trouver la voie qui mène au bonheur est précisément l'objet de la philosophie épicurienne ou stoïcienne. L'Antiquité grecque voyait dans le bonheur le souverain bien.
Un idéal est quelque chose que l'on conçoit, que l'on s'imagine comme ce vers quoi doit tendre nos actions. Entreprendre une recherche de son propre bonheur, d'une vie heureuse cela semble a priori s'occuper de sa vie privée, accumuler ce dont on pense qu'il nous conduira au bonheur.
Mais, le bonheur n'est pas assimilable à ce que nous concevons comme un bonheur futur. Non seulement nous pouvons nous tromper quant à la voie à prendre mais aussi sur la réalité de la fin, cette fin qui à nos yeux pouvait justifier les moyens.
Problématisation:
Le bonheur peut-il se trouver dans le cadre d'une vie privée ? N'y a-t-il pas confusion entre bonheur et un idéal égoïste et intéressé ? La recherche du bonheur est-elle, par ailleurs, fondamentalement conflictuelle ou au contraire n'est-elle possible que par, dans une communauté politique ? La figure de l'idéal est-elle seulement pertinente pour penser le bonheur véritable ?
Le bonheur se distingue du plaisir et de la joie, qui sont des émotions éphémères et toujours liées à un objet particulier.
Dans les morales eudémonistes, le bonheur est la fin de l'action humaine. Pour Kant, en revanche, c'est le respect de la loi morale qui doit orienter la volonté, et non la recherche du bonheur. Car cette recherche est toujours déjà intéressée, égoïste donc contraire à la morale.Cadrer la problématique:La question renvoie à un des plus anciens débats de la philosophie morale: que faire de l'aspiration au bonheur ? Il semble d'un côté que nul ne puisse souhaiter mieux ni même autre chose que d'être heureux. La sagesse grecque propose l'idéal de l'eudaimonia, la vie heureuse, réussie. Mais l'identification fréquente du bonheur et du plaisir rend le bonheur suspect aux moralistes; on le soupçonne de faire la part trop belle à la chair au détriment de l'esprit. Le christianisme contribue également à suspecter le bonheur comme idéal terrestre détournant l'âme de la recherche de son salut.
" Un idéal égoïste "
L'idéal est ce qui donne sens à la vie; c'est une idée qui oriente l'action.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Selon FREUD, processus inconscient nous conduisant à nous identifier à un ou des personnes qui nous semblent représenter un idéal parce que nous projetons sur elles ce que nous pensons inconsciemment, être un idéal pour nous.
Pour les Grecs, la sagesse est à la fois connaissance et vertu. Au temps d'Homère, l'homme sage était celui qui maîtrisait plusieurs techniques.
Plaisir résultant de l'accomplissement d'une chose que l'on souhaitait, que l'on attendait ou que l'on désirait.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.