Vérité du latin "veritas". Ce ne sont pas les choses qui sont vraies mais les représentations, les jugements que nous formons sur elles. La recherche de la vérité suppose tout un travail de la raison pour élaborer des procédures d'investigation et de vérification. Alors qu'une certaine tradition philosophique inspirée du platonisme suppose l'existence d'une vérité de l'être, la modernité scientifique se contente de rechercher des vérités approchées, susceptibles d'être remises en question par toute nouvelle découverte.
Ce dernier n'est peut-être qu'une apparence à laquelle il ne faut pas s'arrêter. Bref, une quête de la vérité quelque peu rigoureuse exige toujours d'aller au-delà des apparences. Car tels sont les deux sens du mot « apparence « : les choses qui nous apparaissent (qui apparaissent à nos sens) ne sont peut-être que des images, éloignées et trompeuses, de la vérité véritable. La recherche de la vérité est ainsi difficile car elle prescrit à l'intelligence une méthode, c'est-à-dire une discipline. Elle installe donc l'esprit dans l'effort en lui imposant de modifier ses habitudes intellectuelles, en mobilisant l'esprit critique et en traquant ce « vraisemblable «, dont on se satisfait trop souvent à bon compte, justement parce qu'il ressemble au vrai, alors qu'il n'est peut-être qu'un préjugé, une idée trop vite pensée, mal analysée : une opinion
* La recherche de la vérité commence alors par une activité véritablement destructrice : la remise en cause des opinions qui nous servent ordinairement, mais mal, de vérités.Les démarches de Platon et de Descartes sont ici exemplaires.Platon commence, dans ses Dialogues, par mettre en scène l' « ironie « de son maître Socrate, c'est-à-dire par faire voler en éclat le « bon sens «, l'« évidence commune «, l'opinion que chacun s'empresse de donner en réponse aux questions, empêchant par là-même le questionnement véritable de se produire, avec ses incertitudes, ses embarras, ses hésitations, qui sont pourtant le moteur véritable de la recherche de la vérité.Descartes, lui, commence par mettre systématiquement en doute tout ce qu'il a « reçu pour vrai «, afin d'établir « quelque chose de ferme et de constant dans les sciences « (Méditations métaphysiques, I). Ce doute rigoureux, qui traite le vraisemblable comme le faux, ou veut voir sa vérité formellement établie, est ainsi méthodique, conçu pour mettre en évidence l'indubitable : « rejeter la terre mouvante et le sable [les opinions incertaines] pour trouver le roc et l'argile [la vérité certaine] « (Discours de la méthode, IIIe partie).
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
La tradition est une transmission, de génération en génération, de coutumes, de savoir-faire, de doctrines.
Méthode interrogative de Socrate feignant l'ignorance pour amener ses auditeurs à découvrir leurs erreurs, afin de las conduire ensuite à la vérité.