L'essence de la croyance en la divinité est-elle spontanée ? ou l'homme découvre-t-il la religion en raisonnant ? ou bien encore la religion est-elle un acquis culturel ?
Ce qu'on a appelé au xviiie siècle « religion naturelle « s'oppose aux religions positives comme le judaïsme, le christianisme, l'islam..., qui sont incarnées dans des institutions, et révélées, c'est-à-dire fondées sur la transmission aux hommes d'un message divin écrit et mystérieux (la Bible par exemple). La religion naturelle prône au contraire un rapport immédiat à Dieu, sans l'intermédiaire de l'institution ecclésiastique (« naturelle « s'oppose ici à « artificielle «). Elle voit dans les lois de la nature plus que dans le texte biblique la présence de Dieu. Enfin, elle situe la piété non dans l'observance, mais dans le contenu moral des prescriptions religieuses (« naturelle « signifie donc aussi « rationnelle «). Avec l'idée d'une religion naturelle, le xviiie siècle effectue, par rapport à la philosophie du Moyen Âge, un véritable renversement. À une philosophie « au service de la religion « il substitue, selon une expression dont Kant a fait le titre d'un de ses ouvrages, une « religion dans les limites de la simple raison «.
Ce qui est acquis se d�finit par opposition � ce qui est inn� (pr�sent � la naissance, qui appartient � la nature d'un �tre). Pour Descartes, l'id�e de Dieu est inn�e, et , pour Rousseau, nous avons un sentiment inn� de la justice.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
Voie de recours de second degré permettant la réformation ou la confirmation d'une décision prise en première instance.