Le droit à la révolte est l'un des droits naturels et inaliénables de l'homme. Tout homme a le droit de se révolter contre ceux qui bafouent la liberté et la justice. MAIS, le droit ne peut autoriser sans se contredire. Si la révolte est un droit, alors il n'y a plus de moyens de faire respecter le droit. En effet, n'importe qui pourrait se révolter contre le droit, même quand celui-ci est juste.
● Il est donc totalement impossible pour Kant
Métaphysique des moeurs,d'admettre l'idée d'un droit à la révolte, puisque cela
est non seulement logiquement impossible, mais aussi parce que si c'était le
cas, la vie de l'Etat serait en danger.
II/ Dans
certaines circonstances, l'idée de ce droit à la révolte est tout à fait
admissible :
Cependant, il existe certaines circonstances dans lesquelles ce droit à la
révolte peut être une idée tout à fait acceptable. En effet, si les individus
ont construits l'Etat, c'est pour se protéger les uns des autres, et non pas
pour subir les assauts d'un nouvel assaillant. Si l'Etat provoque ce contre quoi
les citoyens ont essayé de se protéger en le créant, alors il est possible
d'envisager l'idée d'un droit à la révolte.
●
C'est ce que montre Locke dans Traité du gouvernement civil. Même s'il n'existe
aucune loi explicite invitant les citoyens à se révolter quand l'Etat se
retourne contre eux, ils peuvent y être tout de même invités. Autrement dit,
c'est un droit implicite. Lorsque les magistrats représentant l'Etat trahissent
la confiance que les individus ont mise en eux pour s'emparer du pouvoir, alors
ces magistrats nient le droit des citoyens.
à
Dans ce cadre, le gouvernement se désagrège, et les individus sont fondés à
désobéir.
●
Ainsi, dans certaines circonstances - quand un ou plusieurs individus légifèrent
sans avoir reçu le mandat du peuple, quand les dépositaires du pouvoir
législatif exercent des voies de fait contre la propriété des sujets - les
citoyens ont le droit de résister au pouvoir, de se révolter.
Contrat par lequel une personne charge
une autre de la représenter
pour accomplir un acte
juridique.