La question s'impose donc de déterminer à quelles conditions le pouvoir de l'État est légitime, c'est-à-dire juste. A cette question on peut répondre de deux manières. Les uns tendent à considérer la nécessité du pouvoir de l'État comme suffisant à le légitimer, et dans son origine, et dans son mode d'exercice. Le fait qu'il soit établi d'une manière stable suffit à justifier qu'on doive s'y soumettre. Blaise Pascal: Les critères du juste sont-ils relatifs ? Sur quoi [le souverain] la fondera-t-il, l'économie du monde qu'il veut gouverner ? Sera-ce sur le caprice de chaque particulier ? Quelle confusion ! Sera-ce sur la justice ? Il l'ignore. Certainement, s'il la connaissait, il n'aurait pas établi cette maxime, la plus générale de toutes celles qui sont parmi les hommes, que chacun suive les moeurs de son pays ; l'éclat de la véritable équité qui aurait assujetti tous les peuples, et les législateurs n'auraient pas pris pour modèle, au lieu de cette justice constante, les fantaisies et les caprices des Perses et Allemands.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.