Pour Rousseau, l’homme à l’état de nature bénéficie d’une douce liberté, puisque il vit dans une indépendance. Ces besoins sont immédiatement satisfaits et n’a ement besoin du secours des autres hommes pour bien vivre. La société apparaît selon Rousseau, non comme l’effet d’un besoin, mais naît des circonstances extérieures, qui sont d’ordres climatiques pour la plupart. En d’autres termes, la société n’a rien de nécessaires, mais est accidentelle. Ainsi selon lui : « L’extrême inégalité dans la manière de vivre, l’excès de vivre, l’excès d’oisiveté dans les uns, l’excès de travail dans les autres, la facilité d’irriter et de satisfaire nos appétits et notre sensualité, les aliments trop recherchés des riches, qui les nourrissent (…) les excès de toutes espèces les transports immodérés de toutes les passions, les facteurs de l’épuisement d’esprit, les chagrins et les peines sans nombre qu’on éprouve dans tous les états et dont les âmes sont perpétuellement rongées : voilà les funestes garants que la plupart de nos maux sont notre propre ouvrage, et que nous les aurions presque tous évités en conservant la manière de vivre simple, uniforme et solitaire qui nous était prescrite par la nature «, Discours sur l’origine et le fondement des inégalités entre les hommes. C’est la société qui dénature l’homme, lui faisant perdre son bonheur et son existence sereine. En effet poursuit Rousseau plus loin : « « Quand on songe à la bonne constitution des sauvages, au moins de ceux que nous n’avons pas perdus avec nos liqueurs fortes, quand on sait qu’ils ne connaissent presque d’autres maladies que les blessures et la vieillesse, on est très porté à croire qu’on ferait aisément l’histoire des maladies humaines en suivant des sociétés civiles. «.
Quand on dit que l'homme est faible, que veut-on dire ? Ce mot de faiblesse indique un rapport, un rapport de l'être auquel on l'applique. Celui dont la force passe les besoins, fut-il un insecte, un ver, est un être fort ; celui dont les besoins passent la force, fut-il un éléphant, un lion ; fut-il un conquérant, un héros ; fut-il un dieu ; c'est un être faible. L'ange rebelle qui méconnut sa nature (1) était plus faible que l'heureux mortel qui vit en paix selon la sienne. L'homme est très fort quand il se contente d'être ce qu'il est ; il est très faible quand il veut s'élever au-dessus de l'humanité. N'allez donc pas vous figurer qu'en étendant vos facultés vous étendez vos forces ; vous les diminuez, au contraire, si votre orgueil s'étend plus qu'elles. Mesurons le rayon de notre sphère, et restons au centre comme l'insecte au milieu de sa toile ; nous nous suffirons toujours à nous-mêmes, et nous n'aurons point à nous plaindre de notre faiblesse, car nous ne la sentirons jamais. (1) Allusion à Lucifer, le premier des anges, qui refusa Dieu selon les Ecritures.ROUSSEAU
Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Descartes appelle "passions" toutes les affections de l'âme résultant de l'action du corps sur celle-ci.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.