Il est communément admis que l'art a pour essence de manifester le Beau. L'oeuvre d'art est une création de l'artiste dont le but serait justement se saisir cette beauté dans une oeuvre. Le beau est quant à lui l'objet d'un jugement de goût esthétique. Et il semble bien que ce soit l'apanage ou l'excellence de l'art que de manifester le beau. En effet, si le beau relève de l'esthétique, il apparaît que la création artistique relève proprement du domaine esthétique. Pourtant, si nous avons l'habitude de lier l'art et le beau ce lien est-il nécessaire. Autrement dit, faire référence au beau n'est-ce toujours parler de l'art ? Y a-t-il un lien intrinsèque entre le beau et l'art ? N'y a-t-il que du beau à travers la pratique artistique ? Ainsi il convient de s'interroger sur une habitude de penser pour en étudier les modalités c'est-à-dire le sens, le fondement et la légitimité. En effet, bien que ce lien relève d'une certaine spontanéité intuitive, il faut bien remarquer que nous pouvons parler de la beauté relativement à des domaines qui semblent échapper à l'art comme cela peut être le cas de la beauté d'une femme. Mais ne faut-il pas comprendre l'art dans un sens plus large que la simplement compréhension esthétique c'est-à-dire plus simplement comme une production, ou l'excellence d'une habileté c'est-à-dire proprement l'emploi d'une technique. Or même pour parler du monde peut-être faisons nous référence toujours dans une vision anthropomorphique à l'idée d'un artisan ou d'un architecte. Dès lors ce serait peut-être toujours faire référence à l'art. En ce sens, si la beauté semble exister au-delà du domaine artistique (1ère partie), il semble alors que l'art doive se comprendre comme l'imitation du référent exprimant la beauté (2nd partie), mais dès lors ne serait-ce pas se méprendre sur la nature de l'art mais aussi sur le véritable sens de la beauté qui ne prend que sa vraie valeur que dans le spirituel (3ème partie).
I – L’idée de beauté sans nécessité de l’art
II – L’art comme imitation de la nature
III – Beauté naturelle – Beauté artistique : l’apparence de l’Esprit
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Qui entre dans la nature ou la définition d'un être (la chaleur est une propriété intrinsèque du feu).
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Principe justificatif d'un raisonnement, d'une loi.