Les sciences en tant que système logico-déductif développant et mettant à jour le réel semble pouvoir se comprendre comme l'accès unique à la vérité. En effet, la science par sa remise ne cause de l'opinion et des préjugés semble définir la réalité du monde et établir la vérité. La vérité est la propriété objective de la connaissance. Elle est de l'ordre de la certitude. Ainsi, qu'elles soient rationnelles ou empiriques, humaines, sociales ou dures, les sciences semblent avoir le monopole exclusif de la vérité. Pourtant, force est constater que la science aurait alors aussi le monopole de l'erreur à en juger par le développement successif des théories remettant en cause les anciennes vérités qui n'étaient que des croyances comme le fait que la nature aurait horreur du vide. Bien plus, faire des sciences le monopole de la vérité n'est-ce pas aussi risquer de faire de la quête de la vérité en science un idéal, une nouvelle idole, l'objet d'une croyance ? Il faudrait alors interroger cette volonté de vérité. Mais surtout n'est-ce pas restreindre notre accès à la vérité que de le limiter à la seule science ? L'intuition ou la religion ne peuvent-elles pas développer des vérités ? Il s'agit alors d'une double interrogation : sur le statut des sciences et leurs rapports à la vérité, mais aussi celle plus profonde de notre accès à la vérité et les moyens d'y parvenir.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
L'intuition rationnelle est l'acceptation par l'esprit d'une vérité qui apparaît comme évidente (évidence logique ou évidence de l'expérience). Elle doit être distinguée de l'intuition bergsonienne, plus proche du sens familier: une sorte de connaissance instinctive qui permet de connaître un objet de l'intérieur, par sympathie.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
RELIGION REVELEE: Se dit des religions telles que le christianisme, le judaïsme et l'Islam, qui croient que la parole de Dieu a été révélée aux hommes par des intermédiaires et est consignées dans les livres sacrés.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Perception immédiate, sans le secours du raisonnement.