L'homme ne peut pas faire autrement que d'être libre, puisqu'il est conscient de lui-même et , par conséquent, conscient que rien ne le détermine à agir, sinon sa liberté. C'est cette liberté qui le rend responsable de son existence. Mais, la mauvaise foi pousse l'homme à refuser sa liberté et les responsabilités qu'elle implique. Pourtant, même en refusant de s'engager, l'homme fait toujours un choix.
Cette vérité individuelle se modifie sans cesse en fonction des aspects que prennent son existence et sa situation changeante. Cette « essence provisoire « dépend de l'existence qui la précède. C'est pourquoi Sartre se plaît à affirmer que « l'existence précède l'essence «.
■ Ce à quoi s'oppose cet extrait: Sartre s'oppose ici aux philosophies de « l'essence « qui, comme celle d'Aristote, ont affirmé que l'homme doit réaliser une nature qui lui préexiste, la « nature humaine «. Il n'y a pour lui ni nature à réaliser ni valeur absolue à respecter, telle que le Bien, puisque celui qui seul aurait pu les établir n'existe pas. On peut alors reprendre la formule de l'écrivain russe Dostoïevski : « Si Dieu n'existait pas, tout serait permis «, et affirmer, comme Sartre le fait : « Tout est permis si Dieu n'existe pas. « Cela signifie-t-il que Sartre prétend que tout acte peut être commis, puisqu'il n'y a aucune valeur morale qui permette de juger de nos actes ?C'est exactement la thèse inverse que Sartre va chercher à défendre à la fin de ce texte, car cette permission dans l'ex-pression « tout est permis «, n'est pas à entendre dans un sens moral (du type « on ale droit de tout faire «) mais existentiel : l'homme est possibilité indéfinie, dépassement sans cesse poursuivi de ses conditions. S'il n'y a ni valeur éternelle ni déterminisme caché qui conduisent nos actions, alors nous sommes toujours responsables, absolument responsables car nous devons répondre de tous nos actes, sans exception.C'est pourquoi il écrit que « Nous sommes seuls, sans excuses.
I) L'homme est condamné à être libre.
a) L'homme est toujours conscient de quelque chose. b) L'homme ne peut pas faire autrement que d'être libre.
II) On peut fuir sa propre liberté.
a) Fuir la liberté, c'est aussi fuir l'angoisse. b) La mauvaise foi est ce qui me pousse à rejeter mes responsabilités.
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Malaise fait d'un sentiment d'inquiétude relative à un avenir incertain et au sentiment de notre situation de mortel.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.