Ce sujet de philosophie politique invite à interroger une instance particulière du système politique, celle du souverain. La présence d’un souverain suppose que ce système ait une instance capitale personnifiée en un seul homme : monarchie, mais aussi par exemple instance dirigeante d’un système démocratique. Le souverain est celui qui détient le plus de pouvoir sur l’Etat et qui représente cet Etat. Les lois sont l’ensemble des règles politiquement établies qui permettent à un système politique de fonctionner. Elles sont supposées valoir pour tout citoyen de ce système, et ne pouvoir être dépassées par personne. Être au-dessus de lois en effet, c’est considérer que l’on n’est pas concerné par les lois, que l’on n’a pas à les suivre, que les lois ne doivent pas déterminer notre comportement. Le souverain peut-il échapper à cette règle de la validité des lois pour tout citoyen quel qu’il soit ? Il apparaît en effet comme le superviseur des lois, comme celui qui a le pouvoir de les changer s’il le faut : cette relation du souverain aux lois permet-il de penser qu’il peut être considéré comme étant au-dessus d’elles ? Ou au contraire faut-il penser que le souverain est moins fondé que quiconque à se mettre au-dessus de lois, dans la mesure où il incarne l’Etat et doit se considérer de ce fait comme un exemple ? Ce qui est en jeu ici, plus largement, c’est le statut particulier du souverain au sein de l’Etat qu’il dirige : le souverain est-il le premier des citoyens, et donc le modèle du citoyen ? Ou est-il au contraire un non-citoyen, celui que son pouvoir place au-dessus des contraintes politiques communes ?
Nous avons suivi en cela, et
continuerons à suivre, l'usage populaire. A strictement
parler, le mot Grande-Bretagne convient mieux parce qu'en
1603, Jacques VI Stuart, roi d'Écosse, devient Jacques I er
d'Angleterre. Même s'il faudra attendre 1707 pour qu'ait
lieu la fusion des couronnes, on date de 1603 le début du
Royaume-Uni.Si l'on devait résumer en une seule phrase l'oeuvre politique
de Hobbes, la phrase étudiée ici, qui figure au chapitre 13
du « Léviathan », est certainement celle qui conviendrait le
mieux : « Il apparaît clairement par là qu'aussi longtemps
que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient
en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme
guerre, et cette guerre est la guerre de chacun contre
chacun. »Les éléments fondamentaux sont mis en place :* parce que l'homme est poussé par un insatiable appétit de
domination et qu'il cherche aussi à se protéger contre les
agressions d'autrui par des actions préventives, la
situation (« état de nature ») qui précède la vie en société
se ramène à une guerre perpétuelle ;* la paix entre les hommes ne peut être obtenue que si tout
le monde se soumet à une autorité (« un pouvoir commun »)
qui contraint (« les tient en respect ») les hommes à ne
plus attenter à la vie d'autrui.Le passage de l'état de nature à la société se présente
comme le remplacement d'une crainte par une autre. Dans
l'état de nature, l'homme craint son semblable qui peut à
chaque instant le tuer ou le déposséder. Dans la vie en
société, l'individu craint un pouvoir fort qui garantit sa
sécurité mais qui lui demande une obéissance quasi absolue.Pour que ce passage de l'état de nature à la société puisse
avoir lieu, il est donc nécessaire que soit mis fin à « la
guerre de chacun contre chacun » par un contrat « de chacun
avec chacun ».Dans le système de Hobbes, comme cela se trouve chez
certains prédécesseurs de Hobbes ou comme chez Rousseau, un
contrat liant gouvernant et gouvernés.
Inclination ayant pour objet immédiat le bien-être de l'organisme.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.
En philosophie politique, ce terme ne désigne pas forcément un roi ou un prince. Le souverain peut très bien être le peuple, une assemblée d'hommes possédant le pouvoir de gouverner. SOUVERAIN BIEN: Ce à quoi l'individu aspire comme à une fin dernière qui lui procurerait un contentement total.
Du grec sustèma, assemblage de parties constituant un corps ou un ensemble. En philosophie, un système est un ensemble d'idées organisées qui se soutiennent mutuellement les unes les autres et qui représentent de façon globale et cohérente la totalité du réel ou de l'histoire.
Suite d'actes de procédure allant de la demande en justice jusqu'au jugement