La technique exprime donc la raison humaine en amont (le projet) et dans sa réalisation même (le savoir-faire). Mais la faculté de discerner le vrai du faux et le bien du mal vient-elle toujours borner les multiples usages possibles de la technique? Les inventions humaines ne finissent-elles pas par se détacher de leur initiateur et par se retourner contre la raison elle-même ?
[II. La technique peut se retourner contre la raison]
[1. La technique mal pensée]Il faut distinguer deux perversions possibles de la technique : sa conception et son utilisation. Elles sont toutes deux imputables à un mauvais usage, ou à un usage insuffisant, de la raison.La raison désigne en effet la faculté de distinguer le bien du mal. La technique échappe donc à la raison lorsque, dans sa conception, la considération de la bonté et de la justesse de la fin ne prévaut pas sur la considération des moyens. C'est ce que Kant nomme l'« impératif de l'habileté » dans les Fondements de la métaphysique des moeurs : « Il ne s'agit pas de savoir si le but qu'on se propose est raisonnable et bon, mais de déterminer ce qu'il faut faire pour l'atteindre.
Possibilité, capacité, qui ne se traduit pas forcément par un acte.
Domaine de la connaissance qui dépasse ce que nous pouvons connaître au moyen de nos sens, de l'expérience. Dieu, l'immortalité de l'âme, l'infini, le fait même que nous soyons capables de penser en conscience sont des problèmes métaphysiques.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.