Il apparaît étrange de vouloir mettre l'étiquette « morale « à la technique. On imagine que la technique n'est qu'agencement de moyens en vue d'une fin. Aussi l'épithète « bon « « mauvais « qui ne convient qu'à l'homme ne peut être appliqué à son faire lui-même. Paradoxalement, faire exception à une pratique humaine de tout jugement de valeur pourrait être déplacé. La technique comme d'autres domaines d'actions humaines induit d'autres actions et réactions. Choisir telle technique plutôt que telle autre a pour source un choix humain, une prise de position par rapport à des valeurs. A l'heure des grands problèmes environnementaux, il n'est plus moralement neutre de choisir de faire reposer entièrement l'énergie d'un pays sur le pétrole, ou de choisir des énergies renouvelables ou biologique ou nucléaire. Il s'agira de se demander quel choix de valeur implique l'utilisation de la technique ?
Un objet artisanal sera différent d'un objet issu de l'industrie. Aussi l'idée même de commerce équitable réfute l'idée d'une neutralité de la technique. La recherche de la pure efficacité technique peut amener à des conditions de travail inhumaines aux ouvriers. Aussi l'absence de code de conduite dans la technique n'est pas une fatalité. Il n'appartient qu'à l'homme de donner un supplément d'âme, et donner un sens à la technique. Il faut combler ce vide avec des principes nouveaux.
Une technique jamais neutre et inncente.
Selon Hans Jonas dans Le principe responsabilité. La science avec ses pouvoirs encore inconnus réclame une éthique nouvelle afin d'empêcher que le pouvoir de l'homme devienne une malédiction contre lui. Auparavant, l'éthique se réduisait à un rapport d'homme à homme.
1) La neutralité apparente de la technique.
2) les choix de valeurs de la technique.
3) Une morale de la technique encore à construire.
Le jugement de réalité (ou d'existence) est un jugement porté sur les faits. Il s'oppose au jugement de valeur, qui est une appréciation subjective sur la valeur d'un objet, d'une action. Le jugement synthétique, d'après Kant, correspond au jugement de réalité, par opposition au jugement analytique, qui correspond aux propositions tautologiques de la logique (par exemple: un triangle a trois angles). JUGEMENT ESTHETIQUE : Acte de l'esprit par lequel nous déterminons si une chose est belle ou laide.
Caractère de celui qui doit répondre devant sa conscience ou devant Dieu de ses actes et de ses pensées.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.