C’est une question difficile auquel il ne faut pas se méprendre. Il ne s’agit pas d’aller à l’origine de l’univers trouver le point 0 du temps, les premières secondes de l’univers après le Big- Bang. Aussi, la question sera en vérité de connaître la nature véritable du temps, si il a pour origine quelque chose d’extérieur à nous, si c’est notre âme, notre conscience qui est à l’origine du temps, si en d’autres termes, le temps est une fiction ou non, si des structures de pensée construisent ou non le temps perçu . Mais ce temps perçu est aussi vécu, le temps est profondément ancrée dans notre être, est-il possible de l’écarter ?
Le temps est une idée de notre esprit, qui n'a pas
d'autre réalité que cela. Aussi, en faisant du temps la forme du sens interne,
la conception kantienne s'élevait, en quelque sorte, au-dessus de l'opposition
des notions statique et dynamique du temps. Elle n'ignorait pas, en effet, que
le temps concerne la sensibilité, qui reçoit des impressions successives, plus
encore que l'entendement, qui conçoit l'ordre général d'apparition des
phénomènes, mais elle ne laissait pas de faire du temps le cadre universel de
toutes nos connaissances. Ce privilège était dû à la jonction de l'intuition et
de la forme a priori qui caractérise, chez Kant, le temps comme l'espace. Il
permettait de fonder la mathématique pure et la science pure de la nature, qui
trouvaient, l'une et l'autre, dans ces deux formes de la sensibilité, la matière
suffisante aux jugements synthétiques a priori.
3) La conscience comme origine du temps.
Pour Bergson, il s'agit toujours d'opposer la durée pure, qui est le temps vécu,
à la variable numérique t, qui est le temps spatialisé. Il n'est pas exact de
prétendre que Bergson s'appuie uniquement, pour fonder cette distinction, sur la
perception intérieure. Il reconnaît, en effet, que nos états de conscience ne se
présentent pas, à première vue, dans un ordre différent de celui qu'on attribue,
par exemple, au passage des astres sur la voûte céleste. Il est vrai que ces
états semblent se succéder en nous de la même façon que les étoiles au zénith.
Expression latine qui signifie "avant l'exp�rience". Dans le vocabulaire kantien, d�signe les connaissances ou facult�s qui ne d�pendent pas de l'exp�rience, qui sont inn�es.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Bergson oppose le temps spatialisé, quantitatif, cad le temps de l'horloge, divisible en mois, jours, minutes, etc., au temps vécu, qualitatif, que l'on saisit intérieurement comme formant un tout, une durée, un flux continu.
Faculté de connaître et de comprendre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
L'intuition rationnelle est l'acceptation par l'esprit d'une vérité qui apparaît comme évidente (évidence logique ou évidence de l'expérience). Elle doit être distinguée de l'intuition bergsonienne, plus proche du sens familier: une sorte de connaissance instinctive qui permet de connaître un objet de l'intérieur, par sympathie.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.
Perception immédiate, sans le secours du raisonnement.