Un processus consiste en une suite de phénomènes ou d’opérations présentant un caractère homogène et régulier, et aboutissant à un résultat déterminé. Dire d’un processus qu’il est linéaire, cela suppose en outre la succession de ses éléments constitutifs - ordonnés selon l’antérieur et le postérieur - et leur irréversibilité, c’est-à-dire qu’un élément antérieur à un autre ne peut pas lui être postérieur, et réciproquement. Un processus linéaire comprend donc les quatre propriétés fondamentales que sont l’homogénéité, la régularité, la successivité et l’irréversibilité.
L’expérience quotidienne que nous faisons du temps semble nous confirmer qu’il obéit à un tel processus. En effet, nous expérimentons que les instants qui le composent sont homogènes et réguliers, car ils ne diffèrent pas en nature et se suivent uniformément, mais aussi ils sont aussi irréversibles, parce que nous sommes impuissants à en remonter le cours. Pourtant, nous les vivons différemment et leur prêtons des qualités différentes, de sorte qu’ils nous apparaissent bientôt comme radicalement hétérogènes. De même leur passage nous semble-t-il plus ou moins long, dépourvu de régularité. Enfin, la simple présence d’un souvenir à notre esprit suffit à faire vaciller notre certitude quant à la nature linéaire du temps. Ce qui n’était plus réapparaît et se superpose au moment actuel, de sorte que ces deux moments nous semblent simultanés.
Cette première difficulté concernant le temps subjectif se double d’une autre lorsque nous le considérons dans son objectivité. En effet, le temps désigne aussi la mesure de la durée, obtenue en choisissant comme repère un événement ou en prenant comme unité la durée d’un mouvement régulier et observable. Or cette durée mesurée ne consiste pas nécessairement en un processus linéaire. Dans la Grèce antique, par exemple, la longueur des heures est différente suivant les moments de la journée ou les saisons considérées. Ainsi, il n’y a pas de référent absolu pour mesurer le temps.
Notre réflexion tiendra compte de ces deux aspects du temps, à la fois subjectif et objectif, pour déterminer s’il consiste en un processus linéaire.
Le futur est-il la finalité du temps ? Des notions comme celle de progrès ou de modernité véhiculent sur ces questions un parti pris dont nous ne sommes pas toujours conscients.Le temps, on l'a vu, est vécu comme une force contraignante, qui s'impose à nous, dont nous sentons le poids que nous le voulions ou non. Nous le percevons à travers des processus physiques qui semblent en être la manifestation ; le mouvement des planètes, par exemple. Mais ce qu'il y a de paradoxal, c'est que dès que nous quittons l'expérience elle-même pour essayer de penser le temps en soi, nous sommes frappés par son caractère d'irréalité, voire d'illusion. Il apparaît insaisissable, frappé du signe du non-être : le passé, parce qu'il n'est plus, le futur parce qu'il n'est encore rien, le présent enfin, parce qu'il est fuyant ou que, selon le mot d'Augustin, tout son être se résume en ce qu'il tend toujours à ne plus être. Notre rapport avec le temps futur souffre de la même ambiguïté : nous le pensons à la fois comme la répétition du présent, son prolongement ou sa conséquence, et comme essentiellement nouveau, ouvert, imprévisible. Entre les cultures aussi, la perception du temps varie : est-il cyclique ou linéaire ? Quoi qu'il en soit, le temps reste une convention utile à la compréhension du réel et à l'organisation de la vie.NIETZSCHE: Le poids le plus formidable.
Qui ne comporte aucune restriction ou r�serve, qui est valable pour tous et en tous temps. S'oppose � relatif. Ce qui est absolu n'est pas consid�r� comme un rapport � autre chose.
S'oppose à ce qui est naturel et à ce qui existe par soi et en soi. Accord humain né du sentiment d'un intérêt commun.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Caractère de ce qui tend vers un but de façon consciente (le médicament a pour finalité de soigner le malade).
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Caractère d'une réalité qui peut être attestée par l'expérience, qui est la même pour tous.
Evolution de l'humanité ou de la civilisation vers un état supérieur. Au sens strict, ce mot implique une amélioration, un perfectionnement.
Eléments du langage qui associent d'une façon conventionnelle une suite de sons et un concept.