Il existe un proverbe en français selon lequel toute vérité n'est pas bonne à dire. Ce proverbe reflète une opinion répandue. Toutefois cette affirmation selon laquelle toute vérité n'est pas bonne à dire que si l'on considère qu'en général, il ne faut pas dire la vérité. Toute vérité n'est pas bonne à dire n'est pas équivalent à "la vérité n'est pas bonne à dire". C'est parce que l'on rajoute le "toute" que la phrase devient négative. On se trouve devant une difficulté dans la mesure ou cette phrase comprend implicitement deux propositions: a) Il faut dire la vérité b) Parfois il ne faut pas le dire L'idée selon laquelle il ne faut pas mentir peut-être considérée comme une opinion inculquée de part notre éducation. Est-ce que le précepte selon lequel il ne faut pas mentir n'est qu'une opinion relative à notre société? On pourrait ainsi dire que nous pensons qu'il ne faut pas mentir parce que c'est ce que nous avons entendu dire depuis toujours. Si on nous avait dit qu'il était permis de mentir nous le croirions de la même manière. Mais les conséquences de cette proposition ne sont pas acceptables. En Effet, si l'on pose en principe qu'il est possible de mentir, cela rend la confiance en la parole d'autrui. Si l'on pense que la parole d'autrui est toujours susceptible d'être mensongère, cela rompt la possibilité du dialogue avec autrui. De même, parler n'a plus alors aucun sens. La condition de possibilité du langage est que lorsque l'on parle, ce soit pour dire la vérité. C'est ce sans quoi il n'y a pas d'échange possible par le langage. C'est aussi, et paradoxalement la condition de possibilité du mensonge. Le mensonge est rendu possible parce que l'on présuppose que celui qui parle dit la vérité. Si cela n'était pas le cas, le mensonge serait impossible. Mentir en effet c'est faire passer pour vrai quelque chose qui ne l'est pas.
Or, comme le souligne Constant, cité par Kant dans D'un prétendu droit de mentir par humanité : « Dire la vérité est un devoir. Qu'est-ce qu'un devoir ? L'idée de devoir est inséparable de celle de droits : un devoir est ce qui, dans un être, correspond aux droits d'un autre. Là où il n'y a pas de droits, il n'y a pas de devoirs. Dire la vérité n'est donc un devoir qu'envers ceux qui ont droit à la vérité. « illustration : Les misérables, de V. Hugo : Soeur Simplice, une nonne ( !) cache Valjean et ne dit pas la vérité à Javert venu le trouver : elle dit qu'elle est seule et qu'elle n'a vu personne. Taire la vérité = bonne action car l'arrestation de Valjean, bien que voulue par la justice (incarnée par l'esprit borné et têtu de Javert), aurait été, aux yeux de soeur Simplice (au regard de la morale divine) la pire injustice. Dire la vérité peut donc desservir des valeurs qu'on croit justes. Une vérité n'est pas bonne à dire tant que celui qui demande à l'entendre ne la mérite pas.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
Chez Platon, forme de recherche philosophique de la vérité. Dans la pensée contemporaine, communication des consciences. En politique, effort de conciliation par la discussion. Dans tous les cas, respect de l'autre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
La notion de personne est la notion d'un être raisonnable, autonome et irremplaçable qui n'obéit à d'autre loi que celle qu'il institue.