Une vérité n'est pas bonne à dire tant que celui qui demande à l'entendre ne la mérite pas.
Transition :
· J'ai le droit de taire la vérité, voire de mentir, dans la mesure où les circonstances m'y obligent. La vérité n'est bonne à dire que si elle sert l'intérêt d'autrui. Constant écrit : « nul homme n'a droit à la vérité qui nuit à autrui «. · Cependant, les situations évoquées (protéger un être faible d'une vérité trop brutale ou sauver la vie d'un homme bon par un mensonge) = cas extrêmes, relevant d'une stratégie de casuiste : on évoque des évènements singuliers afin d'éprouver l'applicabilité d'un principe ou d'une règle abstraite par rapport à la réalité qu'elle entend juger. Conséquence : on présuppose qu'en soi, la vérité est bonne à dire.
· D'où le problème : Si un principe se révèle inopérant, impraticable à quoi bon l'appeler principe ? Si une règle tolère des exceptions, en quoi est-elle encore une règle ? Autrement dit, ne faut-il pas maintenir « coûte que coûte « que toute vérité est bonne à dire ?
· Enjeu : l'universalisme des principes moraux.
Un autre homme, une autre personne. En philosophie, "autrui" est ce qui est différent de moi et que l'appréhende par ma subjectivité. L'homme est ce que j'ai en commun avec les autres, tandis qu' "autrui" est ce qui me différencie des autres, ce que je ne peux connaître totalement, à cause de ma subjectivité.