Demander si travail et liberté sont compatibles, c'est demander s'ils peuvent coexister, ou si l'un n'exclut pas l'autre par définition. Or la liberté est d'abord l'absence de contraintes extérieures, mais le travail n'est-il pas en lui-même une contrainte, une servitude? Pourquoi, alors? Ou bien les contraintes ne tiennent-elles qu'aux conditions concrètes du travail? N'est-il pas en fait impossible de s'y soustraire? Dans l'hypothèse inverse, le travail serait une activité témoignant d'un pouvoir de l'homme, voire ajoutant à son pouvoir. De quel pouvoir s'agirait-il alors?
Le profit, c'est la différence entre la valeur d'usage et la valeur d'échange.Le travail que produit l'ouvrier est un travail concret, au sens où il produit des biens dont on peut se servir : son travail, comme travail concret, est donc créateur de valeur d'usage. Mais, ce n'est pas sous ce rapport que son travail est pris en compte : l'objet intéresse le capitaliste en ce qu'il a une valeur d'échange : la division du travail et le salariat transforment donc le travail du salarié de travail concret en travail abstrait. Le travailleur est donc aliéné d'abord en ce qu'il est dépossédé de l'objet de son travail, et de ce qui lui permet l'objectivation : privé de l'effet en retour de son travail sur lui-même, le travailleur n'est plus libéré par son travail, mais au contraire son travail l'aliène.Mais le travailleur est aliéné en un second sens : le passage de l'outil à la machine lui fait perdre la maîtrise de la technique. De moyen de ruser avec la nature pour se libérer, la technique devient ici un facteur d'aliénation, de perte de liberté. Dans le passage des métiers, des ateliers, du compagnonnage et des confréries au machinisme industriel, le travailleur perd la maîtrise de l'ensemble du processus et de l'ensemble des moyens techniques : devenu parcellaire, son travail ne maîtrise plus la machine mais au contraire se trouve maîtrisé par elle : « Dans la manufacture et le métier, l'ouvrier se sert de son outil ; dans la fabrique il sert la machine «, ajoute Marx.Dans le travail social, la technique prive l'homme de la jouissance de la communication et du choc en retour, cad des moyens de sa libération. Pourtant, la machine sans sa valorisation par l'homme n'est que du « travail mort « : mais le travail vivant auquel sa valorisation par l'homme donne lieu n'a plus rien de libérateur. Hegel le prophétisait déjà en quelque sorte : « enfin l'abstraction de la production fait le travail toujours plus mécanique et à la fin, il est possible que l'homme en soit exclu et que la machine remplace l'homme « ( « PPD « $198).
L'abstraction proprement dite commence avec la conscience de la ressemblance et de la diff�rence. Abstraire, c'est distinguer le caract�re commun � plusieurs objets ou le caract�re diff�rentiel d'un objet.
Au sens courant, désigne l'existence telle qu'elle est directement vécue. Au sens philosophique, se dit de cas d'expérience précis qui illustrent une idée générale.
Principe fondamental des sociétés industrielles selon Adam Smith. Désigne la répartition entre ses différents membres des tâches nécessaires au fonctionnement de la société.
Développement de l'emploi des machines dans l'industrie.
Emploi généralisé des machines pour remplacer la main-d'œuvre dans l'industrie.
Du grec "tecknè", "art, métier". Procédés de travail ou de production qui supposent un savoir-faire. La technique désigne aussi les applications de la science proprement dite.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.
Utilisation d'un bien par son détenteur, propriétaire, locataire ou tout autre personne. Il peut en recueillir les fruits.