Notre
auteur n'y est pas encore en possession des principales catégories de sa
pensée. Le matérialisme historique n'est pas parvenu à la formulation qu'il
acquerra dans la maturité. D'une part, Marx s'y montre plus proche
d'une réflexion proprement politique, qui passera ensuite au second plan (ou
se verra réélaborée après les analyses économiques du « Capital »).
D'autre part, Marx y est encore tributaire d'une lecture
essentialiste, moins historienne que par la suite. C'est ainsi qu'il prétend
définir une essence du travail qui se voit pervertie par les formes modernes
de production.
Dialectique
: processus de pensée qui prend en charge des
propositions apparemment contradictoires et se fonde sur ces
contradictions afin de faire émerger de nouvelles propositions. Ces
nouvelles propositions permettent de réduire, de résoudre ou
d'expliciter les contradictions initiales.
Marx
est alors très marqué par un passage de la « Phénoménologie de
l'esprit » de Hegel, la dialectique du maître & de l'esclave.
Dans ce mouvement, qui fait suite à l'épisode de la lutte à mort pour la
reconnaissance, Hegel montre que la libération véritable de
l'humanité ne vient pas du maître, qui ne domine que symboliquement le
monde, mais de l'esclave. C'est par la discipline qu'impose le travail que
l'homme s'éduque et domine, réellement cette fois, la matière.
Les catégories sont, pour Kant, les formes de la pensée. Il en distingue douze: unité, pluralité, totalité, réalité, négation, limitation, substance et accident, cause et effet, action réciproque, possibilité, existence, nécessité.
Pour Platon, la dialectique est le processus par lequel la pensée s'élève vers la vérité en admettant ou rejetant des arguments successifs. Pour Hegel, c'est le mouvement de la pensée qui passe d'une affirmation (thèse) à son contraire, avant de réconcilier les deux points de vue en les surmontant dans une synthèse.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Se dit des doctrines philosophiques selon lesquelles il n'existe que de la matière, et qu'il n'y a donc ni esprit ni âme ni Dieu.
La phénoménologie, pour Husserl, vise un but: "Retourner aux choses mêmes". Pour cela, il faut faire apparaître ce qui n'apparaît jamais dans les phénomènes, à savoir l'acte de de conscience par lequel ils se mettent à exister. Il faut donc suspendre toute croyance immédiate et naïve en l'existence des choses. Il est alors possible de voir, que, sans la conscience, les phénomènes n'auraient ni réalité ni sens.