Il faut tout d'abord remarquer l'emploi de « toujours « qui change la question de façon considérable. Le sujet suppose, en effet, que le travail a pu être une valeur fondamentale par le passé et qu'il pourrait avoir perdu cette valeur. Or, peut-on prétendre que le travail a été une valeur par le passé et, dans un second temps, que cette valeur est disparue ?
Tout dépend de quel passé on parle, le travail n'a pas en effet été toujours valorisé.
Ensuite, il faut remarquer que la valeur travail peut avoir changée. Non pas qu'elle ait diminué d'importance mais que la vision sociale à son égard s'est transformée. Il s'agit de se demander la valeur actuelle du travail.
L'idée que le travail a pu être dévalorisé dans un proche passé comme fin de l'existence a sans doute des exactitudes historiques. Mais il faut noter que cette dévalorisation s'inscrivait en contrepoint par rapport à une société fondée qui peut-être surévaluait le seul travail.
On peut dire pour terminer cette première analyse sur la valeur travail qu'à propos du travail deux points de vue se confrontent. Le premier point de vue dévalorisant fait du travail quelque chose de pénible, une contrainte aliénante. Le second en fait quelque chose au contraire de réalisant, d'épanouissant. Il peut être aussi envisagé comme quelque chose de simplement utile (pour gagner de l'argent). Tout dépend de quel type de travail il s'agit, mais aussi indépendamment du type du travail, du discours communément accepté à son égard.
Problématisation:
Le sujet nous invite à interroger la valeur actuelle du travail dans nos sociétés contemporaines. Cette question s'avère d'autant plus délicate que le philosophe n'est pas sociologue, et qu'à ce titre il est très difficile de connaître l'opinion commune sur le travail. Il semble que les opinions soient aujourd'hui très divergentes, et on assiste sans doute à une revalorisation du travail. Est-ce à dire que nous revenons à une conception passé où le travail représentait l'identité du travailleur ? C'est cette idée quelque peu naïve qu'il faut éviter. Le travail a tendance a redevenir fondamental mais en un tout autre sens. Enfin, il faut être très prudent, évoquer le passé pour affirmer que le travail a été dévalorisé est un argument politique très suspicieux qui vise à remettre le travail au coeur de la société. Il ne faut peut-être pas se réjouir et ne pas céder à l'opinion, à la doxa. C'est précisément le rôle de la philosophie de parvenir à se maintenir dans une posture critique.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.