• vérité : ce qui est réellement, ce à quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment par suite d'un rapport de conformité avec l'objet de la pensée. Dans l'ordre moral, la vérité est la coïncidence de l'être et de la parole. Elle s'oppose au mensonge. • désarmer : enlever ses armes à quelqu'un ; limiter ou supprimer les armements ; désamorcer ; rendre inefficace. • conflit : combat, guerre, lutte. Opposition ou antagonisme violent qui peut être de nature diverse : politique, morale, etc.
Qu'est-ce qui fait qu'une guerre s'arrête ? Les conflits cessent-ils avec la découverte de la vérité ? La vérité permet-elle l'instauration de la paix ? Connaître la vérité ou la dire, est-ce suffisant pour pacifier des rapports conflictuels entre des pays ou des individus ?
Tel est le sens de l'intitulé.
* La vérité est-elle simple représentation, théorie pure et simple ou bien dynamisme spirituel? Ce à quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment, par opposition à l'erreur ou à l'illusion, est-il du domaine de l'action efficace? Déjà certaines métaphores nous engagent dans ce champ de recherche : ne voit-on pas fréquemment dans la vérité une « lumière « ? « Je suis la vérité et la vie«, proclame le Christ dans les Évangiles. D'autre part, on parle du « triomphe de la vérité «, triomphe sur le mensonge et l'erreur. « La vérité est en marche «, dit-on. Tout nous incite donc à poser la question : la vérité est-elle une exigence axiologique et une valeur? Tel est le problème soulevé par le sujet, problème dont l'enjeu est évident,puisqu'il enveloppe l'idée d'une puissance quasi sociale ou métaphysique de la vérité.Par ailleurs, comment ne pas noter, à propos de la vérité censée désarmer (ou non) le conflit, que ce dernier est de l'ordre de l'irrationnel, alors que la vérité appartient au champ de la rationalité?
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Conflit armé entre deux ou plusieurs Etats. Les problèmes posés par la guerre sont plutôt du ressort de la politique et du droit. En philosophie, on pose plutôt la question du fondement de ce droit et de la légitimité de la guerre.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Se dit de ce qui n'est pas le produit d'une action consciente et dirigée par la raison, et de ce qui est impossible à justifier.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Qualité ou signification d'une chose abstraite (le vrai, le bien). C'est à partir de Nietzsche que la notion de valeur a été introduite dans la philosophie. Nietzsche a critiqué de façon radicale les valeurs chrétienne, trouvant l'origine de toute valeur chez l'homme.