D'une part, l'intitulé interroge sur l'effet de contrainte opérant sur un groupe, ainsi que sur son rôle dans le domaine de l'histoire. Or, parler du rôle de la violence, c'est supposer qu'elle remplit certaines fonctions positives. D'autre part, nous savons qu'il n'est d'avènement authentique et de création féconde du règne humain que par le dialogue, qui est l'envers de la violence, que par la reconnaissance mutuelle du discours. Seul le dialogue semble avoir une fonction positive dans le règne humain et social. Le problème surgit de l'examen de cette contradiction : comment parler de fonction positive de ce qui représente l'antithèse du dialogue, dont le rôle positif est évident ?
En ce qui concerne Freud, la violence est moins posée comme à l'origine du monde qu'à celle de l'homme et de ses comportements : pulsion de destruction ou "libido négative qui fait luire à nouveau la notion héraclitéenne de la discorde" dit Lacan. Freud affirme avec d'autres une tendance naturelle à l'agressivité, à la destruction qui cohabite avec une tendance opposée : Eros ou pulsion de vie qui nous porte à la création, (de discours, d'enfants...de raisonnements). Cette agressivité est primaire, originelle et non pas dérivée : elle n'est pas l'agressivité réactionnelle qui se manifeste lorsque notre libido, nos désirs sont frustrés. Elle est une tendance spontanée de tout organisme vivant vers la mort, vers le degré zéro d'existence, d'information ou d'énergie. L'homme serait donc pourvu d'une tendance spontanée, innée et autopropulsée à l'agressivité, autre nom ici de la violence. Objections : Cependant, même si , ici, la violence est pensée de manière rationnelle et ses effets expliqués, repérés, la violence comme fait, comme donnée naturelle ne suffit pas à la justifier : un fait ne comporte en effet pas en lui-même sa justification, sa raison d'être. " A est A parce que A est A" est une tautologie stérile que ne justifie rien en dépit de l'apparence. (cf. cours sur l'opinion) Cela n'est pas parce que cela est que cela est bien, juste, justifié - quoique cela puisse être rationnel si le réel est rationnel ! La violence serait rationnelle mais pas encore raisonnable et juste.
Au sens vulgaire, l'apparence s'oppose au réel car elle n'est qu'un aspect trompeur de la réalité. Mais, en métaphysique, le mot apparence peut aussi désigner ce qui, dans la représentation, est donné au sujet qui perçoit, conçoit les choses.
Chez Platon, forme de recherche philosophique de la vérité. Dans la pensée contemporaine, communication des consciences. En politique, effort de conciliation par la discussion. Dans tous les cas, respect de l'autre.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
L'information, au sens propre, n'est pas une connaissance. S'il n'y a pas de connaissance possible sans information, cela ne signifie pas que celui qui est informé est capable de bien juger. Je peux être informé de tout ce qui se passe dans le monde et être incapable de formuler le moindre jugement pertinent sur le monde.
Se dit des aptitudes, qualités que nous possédons naturellement à notre naissance. S'oppose à acquis, qui désigne les activités dont nous faisons l'acquisition après la naissance, au cours de notre développement.
Désigne, dans le vocabulaire de Freud, l'énergie sexuelle.
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Pour Freud, énergie qui se situe à la frontière du corps et du psychisme. Une pulsion sexuelle peut être déviée sur des activités (art, sport, politique,…)
Une tautologie est un énoncé qui, bien compris, est de la forme A = A. "Avant sa mort, il était encore vivant" est une tautologie car l'idée d'être en vie avant de mourir est déjà incluse dans le concept de la mort. Pour Wittgenstein, la logique et les mathématiques, ne font qu'énoncer des tautologies.
Application brutale de la force par des moyens physiques ou psychologiques non maîtrisés par la raison.
Du latin violentia, "abus de la force". A l'origine, le terme désigne le fait "d'agir sur quelqu'un ou de le faire agir contre sa volonté, en employant la force ou l'intimidation.