On évitera de réfléchir trop longuement sur le sens de l'expression avoir raison: de se demander si avoir raison c'est détenir la vérité. On insistera au contraire sur le vouloir en question: qu'est-ce que vouloir avoir raison ? jusqu'où ce vouloir est légitime ? à partir de quand devient-il critiquable ?
[Introduction]
[I. Qu'est-ce qu'avoir raison?]
[1. Chercher à imposer sa vérité ?]
[2. Ou accepter de voir son point de vue réfuté ?]
[Transition]
[II. La vérité ne se discute pas, elle s'impose à nous]
[1. La conviction n'est pas nécessairement porteuse de vérité]
[2. Et pourtant, la croyance d'hier ne peut-elle devenir la vérité de demain ?]
[Transition]
[III. La vérité ne saurait être confondue avec une opinion]
[1. La connaissance de la vérité ne nous autorise pas à l'imposer]
[2. Mais on ne saurait taire son opinion sans être intellectuellement malhonnête]
[Conclusion]
Du latin "convictus", convaincu. Dans "convaincu", il y a à la fois "vaincu avec" et "vaincu contre". La conviction est donc une opinion affirmée contre d'autres, de manière polémique.
Pour Kant, elle peut désigner l'opinion ("croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement"), la foi ("si la croyance n'est que subjectivement suffisante, et si elle est en même temps tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi"), et la science ("croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement").
Idée sans contenu démontré par la raison. L'opinion s'oppose, dans la philosophie platonicienne, à l'Idée. L'opinion renvoie au particulier, l'Idée à l'universel. Un jugement de goût relève de l'opinion. Définir ce qu'est l'essence de la beauté relève de l'Idée. OPINION DROITE: Selon Platon, c'est une connaissance vraie mais non justifiée ni fondée pour celui qui l'émet.