En quoi est-il illusoire de vouloir être soi-même ? En quel sens sera-t-il possible de parler d'illusion ? Il convient de définir le concept d'illusion (en particulier en faisant apparaître le désir inhérent à toute illusion, si l'on en croit Freud). Qu'entend-on par "vouloir être soi- même" ? N'est-on pas spontanément soi-même ? Peut-on ne pas vouloir être soi-même ? Qu'est-ce qui pourrait faire obstacle à cette volonté ? La société ou des conventions sociales, mais aussi les illusions de la conscience : on aurait tendance à croire qu'elle est ce qu'elle veut être, donc qu'elle est absolument libre, alors qu'elle est déterminée (Spinoza, Freud, Bourdieu). Être soi-même suppose-t-il de nier l'apport et l'importance des autres dans ce que l'on est ? La question porte sur la conscience et la liberté. Si être soi-même, ou plutôt vouloir être soi-même, est illusoire, alors qui sommes-nous ? Que sommes-nous ? Sommes-nous des sujets autonomes, responsables ? C'est par la volonté que le désir d'être soi-même n'est pas totalement illusoire : il suppose qu'on fasse des efforts pour se connaître, pour être ce qu'on décide d'être et non ce qu'on nous force à être. Ainsi, vouloir être soi-même, ce serait plutôt lutter contre les illusions qui nous empêchent d'être nous-mêmes authentiquement. Prendre conscience de ce qu'il est pour être libre réellement, voilà la lutte contre les illusions d'un sujet qui se prend en main, qui est ce qu'il se fait être. Qu'est-ce qui serait illusoire dans cette volonté ? En quel sens est-elle inhérente à la conscience, qui est elle-même toujours pleine d'illusions sur ce qu'elle est ?
En ce sens je suis un être passif et agi, qui n'a ni le contrôle de lui-même, ni de son passé, un être scindé. Le but de la cure est de faire en sorte que je prenne conscience de ce conflit, que je reprenne la maîtrise de mon histoire. Au lieu de subir ce que je ne connais pas, je choisirai en toute conscience. Au lieu de la « politique de l'autruche » de l'inconscient, il y aura le choix d'un sujet maître de lui-même.
Enfin, notre passage est important en ce que Freud y explique les résistances à la psychanalyse. « Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis ». Avec
Copernic, elle a montré à l'homme qu'in n'était pas au centre de l'univers. Avec
Darwin, elle est en train de montrer que l'homme est un animal comme les autres, qu'il y a en lui une origine animale.
Ces deux sciences ont blessé l'orgueil humain, ont montré à l'homme que son sentiment de supériorité était naïf et erroné. C'est pourquoi les thèses de
Copernic valut un procès à Galilée, devant l'Inquisition en 1633.
Idée abstraite et générale construite par l'esprit. Soit une classe d'objets, de phénomènes. De ces objets, de ces phénomènes, l'esprit abstrait des propriétés communes. Le concepts permet de donner une définition ayant la même extension que cette classe. Le concept de chaise contient tous les éléments communs à l'ensemble des chaises.
La connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. CONSCIENCE MORALE: Jugement pratique par lequel le sujet distingue le bien et le mal et apprécie moralement ses actes et ceux d'autrui. CONSCIENCE PSYCHOLOGIQUE : Aperception immédiate par le sujet de ce qui se passe en lui ou en dehors de lui.
Le verbe vient du latin credere, qui signifie "tenir pour vrai", "faire confiance". La croyance implique donc l'idée d'une absence de connaissance, car il s'agit toujours de "se fier" au témoignage d'autrui.
Le terme d'histoire désigne deux réalités différentes: 1) la science qui étudie le passé de l'humanité et qui relate et interprète les faits. 2) les événements, les actes, les faits du passé, cad la mémoire des hommes.
Il convient de distinguer les illusions des sens et les illusions intellectuelles. Les premières ont une origine physiologique. Les secondes ont pour fondement les désirs et les passions.
Ce terme désigne l'ensemble des processus psychiques qui échappent à la conscience.
Qui remonte à l'origine, qui existe depuis toujours.
Le mot dérive du latin universus, qui signifie "tout entier". Lorsqu'il désigne les planètes, les étoiles, les galaxies, l'étendue cosmique, il prend une majuscule. Il s'agit de bien distinguer ce sens astronomique du sens usuel. Parler d'une vérité "universelle" ne signifie pas que l'on se réfère à l'infini cosmique. Universel, en ce sens, désigne ce qui est vrai pour toute l'humanité.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Ensemble d'énoncés théoriques et de méthodes psychologiques, qui, à travers l'exploration de la vie psychique inconsciente, établit une pratique thérapeutique spécifique.