Avoir toujours raison signifie dire le vrai, ce qui est en soi et qui ne peut être dit autrement. Vouloir avoir raison se distingue d’avoir tort, se tromper, être dans l’erreur mais également d’être ignorant de la vérité, ne pas se prononcer. Il paraît évident pour chacun que la recherche de la vérité, son obtention est le but de chacun par excellence. La question posée ici paraît contradictoire: comment peut-on supposer que la volonté d’avoir raison peut parfois être en tort? N’est ce pas là ce que celui qui cherche la vérité veut éviter à tout prix? Avoir raison perd alors tout son sens! Le tort est une erreur, un défaut, ce qui pose problème. Dans ce cas sous quelle condition le désir exclusif de hérité pose-t-il problème? Y a-t-il des conditions où la vérité nuit à l’avancée de l’homme et entraîne des inconvénients? Comment le recherche de la vérité pet-elle nuire?
Ce
sera l'une des préoccupation centrale de Kant. Il
s'efforcera de montrer comment les connaissances dignes de
ce nom sot toujours le produit d'une rencontre entre les
données de l'expérience sensible et le travail conceptuel de
l'entendement. Ce dernier reçoit de l'extérieur, par le
moyen de la sensibilité, une matière des connaissances sur
laquelle il opère une mise en ordre conceptuelle dont la
nécessité est interne à l'esprit. Par exemple : les
relations de causalité s'instaurant nécessairement entre les
phénomènes de la nature ne renvoient pas forcément à un
ordre des choses, mais à un ordre nécessaire de leur mode de
manifestation à notre esprit. La connaissance objective 'est
donc jamais connaissance des choses en soi mais connaissance
de l'ordre nécessaire (rationnel) des phénomènes. Très
schématiquement, on peut donc dire
que Kant échappe ainsi à
l'idéalisme du rationalisme pur. La connaissance
ne peut exister que dans le domaine de l'expérience
possible ; au-delà, la raison « ratiocine », cad qu'elle
raisonne à vide, elle outrepasse ses droits, comme le montre
la « Dialectique transcendantale » de la « Critique
de la raison pure » ; ainsi lorsqu'elle prétend
démontrer l'existence d'un créateur qui ne peut être que
postulée, car l'expérience n'en est pas possible. Les idées
de la raison ont une fonction unificatrice et systématique ;
la raison a également une fonction pratique ; mais c'est
quand elle prétend connaître des objets transcendants
(au-delà de l'expérience possible) qu'elle mérite de subir
une critique.
Mais
Kant échappe aussi au
scepticisme que semble entraîner l'empirisme : si
la source matérielle de nos connaissances réside dans
l'expérience, leur forme rationnelle les réinscrit dans
l'ordre de la nécessité et de la certitude ; le savant ne
produit pas des théories au gré de sa fantaisie. Ces
théories scientifiques rétablissent un ordre universel de la
connaissance, car elles appliquent à la matière de
l'expérience la forme rationnelle de l'entendement ; il y a
donc bien des lois de la nature.
Principe selon lequel tous les événements ont une cause.
Ce mot désigne l'examen, par la raison, de la valeur logique d'une démonstration.
Doctrine selon laquelle toute la connaissance vient de l'expérience sensible (Locke, Hume).
Faculté de connaître et de comprendre.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si, pour la tradition empiriste, l'expérience est le fondement de toutes nos connaissances, pour les rationalistes, elle est peu fiable, voire mensongère, car donnée par les sens.
Caractère de toute doctrine qui accorde aux idées un rôle prééminent.
L'ordre naturel repose sur des lois que la raison est capable de découvrir. L'ordre social repose sur des décrets qui, idéalement, devraient être des décrets de la raison et qui, de fait, dépendent plus des circonstances, d'intérêts politiques, économiques ponctuels.
Doctrine selon laquelle on ne peut affirmer aucune vérité. Le scepticisme peut inciter à relativiser la vérité (il n'y a pas une vérité absolue, mais des vérités partielles.
Le monde sensible est le monde tel que nous le percevons à travers nos sens, par opposition au monde intelligible, qui est saisi par l'intelligence.
Au sens large, ensemble des forces psychiques portant à l'action. Inclinations, désirs, passions relèvent de la volonté ainsi entendue. C'est la détermination arrêtée d'accomplir une certaine action. VOLONTE DE PUISSANCE: Cette notion n'a, dans la philosophie de Nietzsche, aucune connotation militaire, belliqueuse. Celui qui est puissant est celui qui a le courage et la force de réaliser ce que la vie lui demande de réaliser. VOLONTE GENERALE: Selon Rousseau, elle ne peut pas s'identifier seulement à la majorité. La volonté générale est unanime. Elle exprime en sa totalité l'esprit d'une communauté.
Caractéristique d'un jugement rendu en présence des deux parties présentes ou représentées.