Databac

Etude d'une oeuvre intégrale : Les Fleurs bleues de R. QUENEAU (1965)

Publié le 02/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Etude d'une oeuvre intégrale : Les Fleurs bleues de R. QUENEAU (1965). Ce document contient 919 mots soit pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Echange.



 

OULIPO : Ouvroir de Littérature Potentielle, est un groupe fondé en 1960 par QUENEAU (écrivain et amateur de mathématiques) et Fr. le Lionnais (mathématicien). Le projet est notamment d’intégrer des questionnements mathématiques dans les œuvres de fiction. La littérature potentielle doit pouvoir se lire de plusieurs manières, chaque texte engendre plusieurs autres cachés à l’intérieur du premier.

Les contraintes que s’imposent les écrivains de l’Oulipo (contraintes sémantiques, syntaxique, morphologique …) ont une signification et peuvent être très variées. Elles sont en opposition avec l’idée traditionnelle d’inspiration.

 

Œuvres issues de l’Oulipo :        

à La Vie mode d'emploi  de G.PEREC. Contrainte d’écriture : « Pour concevoir le roman, PEREC a utilisé des formules et des modèles mathématiques complexes, qui ainsi « formaient « des grilles. Chaque grille comprenait un thème et des mots à utiliser (obligatoirement) « Nous pouvons aussi déduire  que beaucoup de questionnements mathématiques sont intégrés dans cette œuvre. Donc nous pouvons en conclure que dans cette œuvre, il y a des contraintes formelles littéraires (listes de mots par ex.) et mathématiques (certaines formules et modèles).

à La disparition de G. PEREC. Contrainte d’écriture : C’est un roman en lipogramme (production d’un texte où sont délibérément exclues certaines lettres de l’alphabet) qui est écrit sans « e « tout au long du récit.

à Les revenentes de G. PEREC. Contrainte d’écriture : C’est un roman écrit en monovocalisme (variante du lipogramme, c.à.d. qu’on utilise qu’une seule voyelle, ici le « e «). Comme l'annonce son titre mal orthographié, Les Revenentes respecte scrupuleusement la contrainte, au risque de ne pas respecter quelques règles de la langue française. Ainsi[], le digramme « qu « est remplacé par « q « (« l'évèqe d'Exeter «). L'auteur joue sur l'homophonie, en utilisant par exemple le digramme anglais « ee « pour le son « i « (« négleegément «) ou le w pour le son « ou « (« Ce qe t'es chwette «). Perec puise également dans le vocabulaire étranger, notamment anglais (« twelve « pour douze). Ces transgressions orthographiques apparaissent progressivement dans le texte. De plus, le y, en tant que demi-consonne, est de temps en temps employé.

à Z’ai nom Zénom de Jean LESCURE. Contrainte d’écriture : C’est un roman écrit en tautogramme (cas particulier d’allitération, c’est un texte dont tous les mots commencent par la même lettre, ici « z «)

à La cimaise et la fraction à partir de la fable de La FONTAINE. Contrainte d’écriture : Texte réécrit par R. QUENEAU avec une contrainte, « La méthode S + 7 « (méthode de création de textes littéraires inventée par l'Oulipo consistant à remplacer dans un texte source chaque substantif par le septième substantif qui le suit dans un dictionnaire donné).

à Remake et Between de C. BROOKE-ROSE. Contrainte d’écriture : C’est un roman qui ne comporte pas la lettre t dans le premier ; et qui ne contient pas le verbe to be (être) dans le second.

à Le Train de Nulle Part de M. DANSEL. Contrainte d’écriture : C’est un roman écrit sans verbe.

à Zindien de H. Le TELLIER. Contrainte d’écriture : Ce poème est écrit avec un acrostiche (poème, figure de style où les initiales de chaque vers lu verticalement de haut en bas composent un mot, une expression se rapportant au sujet du poème).

 

Biographie de R. QUENEAU

  Né au Havre en 1903 et mort d’un cancer du poumon à Paris en 1976, est un romancier, poète, dramaturge et amateur de mathématiques, français, il fut le cofondateur du groupe littéraire « Oulipo «.

  Il monte quelques années après son enfance, à Paris, pour faire des études de philosophie à la Sorbonne et à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.

  Il fréquenta le groupe surréaliste auquel il adhère en 1924. Mais il fut exclu 6 ans après.

Pendant 2 ans (1925-1927), il fit son service militaire (au Maroc et en Algérie) et lui a permit d’apprendre l’arabe.

  C’est en 1933 qu’il publie son premier roman, Le Chiendent, qu’il construisit selon lui, comme une illustration littéraire du Discours de la méthode de R. DESCARTES. Ce roman lui vaudra la reconnaissance de quelques amateurs qui lui décernent le premier prix des Deux-Magots de l'histoire. Suivront quatre romans d’inspiration autobiographique : Les Derniers Jours, Odile, Les Enfants du limon et Chêne et Chien, ce dernier entièrement écrit en vers.

  Après avoir été journaliste pendant quelques années et avoir fait plusieurs petits métiers, Queneau entre en 1938 aux éditions Gallimard où il devient lecteur, traducteur d’anglais, puis membre du Comité de lecture. Il est nommé en 1954 directeur de la collection « Bibliothèque de la Pléiade «. Parallèlement, il fonde la revue Volontés et commence une psychanalyse.

  Amoureux des sciences (mathématique en particulier), QUENEAU entre à la Société mathématique de France en 1948. Il s’efforce d’appliquer des règles arithmétiques à la construction de ses œuvres, à la façon de la méthode lescurienne «  S + 7  « (cf. La cimaise et la fraction)

  En 1959 paraît Zazie dans le métro qui s’ouvre par l’expression « Doukipudonktan ! « Le succès de ce roman surprit l’auteur lui-même et fit de lui un écrivain populaire. Une adaptation au théâtre et au cinéma suivront.

  À la suite d’un colloque en septembre 1960, il fonde en décembre 1960, avec François Le Lionnais, un groupe de recherche littéraire, l’Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle). Il aura une grande descendance, plus ou moins sécessionniste, avec d’autres groupes comme l’Oupeinpo, l’Outrapo, l’Oubapo...

 

Œuvres principales de QUENEAU :

 

à Le Chiendent, 1933

à Les enfants du limon, 1938

à Exercices de style, 1947

à Bâtons, chiffres et lettres, 1950

à Zazie dans le métro, 1959

à Cent mille milliards de poèmes, 1961

à Les Fleurs bleues, 1965

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles