Poème de l’écrivain indonésien Mohamad Yamin (né en 1903), publié en 1922. C’est le premier et le plus célèbre poème de l’auteur et cette œuvre contribua à la naissance de la littérature indonésienne proprement dite. Il s’agit en effet d’une des premières œuvres écrites dans la langue nationale tout en utilisant des formes poétiques et- des concepts occidentaux. Cette œuvre se distingue aussi des ouvrages qu’éditait le service gouvernemental hollandais par son esprit nationaliste conscient. Dans ce long poème, Yamin, du haut d’une colline de Sumatra, contemple son Minangkabau natal et chante avec lyrisme les beautés des forêts et des ravins, les chatoyantes terrasses des rizières et l’eau sombre de ses lacs. L’originalité de la forme et du fond ouvrit une voie nouvelle au d
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.