Chez les personnages de la légende antique qui en sont frappés, la cécité représente, en général, l’aveuglement de l’âme ou de la raison, source des tendances criminelles ou de l’impiété. Parfois, comme Œdipe, les héros homicides se font justice eux-mêmes : ils ne peuvent supporter une lumière capable de manifester leur faute dans tout son éclat et toute son horreur. Mais si ces pécheurs ont acquis l’esprit de contrition ou trouvé de sages magiciens comme Asclépios ou Chiron, ils peuvent recouvrer la vue en exposant leurs yeux ternis aux rayons de l’astre solaire, symbole par excellence de la lumière qui redonne à l’âme sa pureté et sa chaleur, en la dépouillant de toute souillure.
Ce qui est acquis se d�finit par opposition � ce qui est inn� (pr�sent � la naissance, qui appartient � la nature d'un �tre). Pour Descartes, l'id�e de Dieu est inn�e, et , pour Rousseau, nous avons un sentiment inn� de la justice.
En philosophie, il n'est pas rare d'employer le terme de cité à la place du mot Etat. Cette pratique renvoie à la Grèce antique, laquelle était composée de grandes cités, dont Sparte et Athènes.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.
Ce qui représente ou signifie autre chose en vertu d'une analogie sensible ou imaginaire (le lion est le symbole du courage, parce que cet animal est réputé courageux).