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métal, art du - arts décoratifs.

Publié le 16/05/2013

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métal, art du - arts décoratifs. 1 PRÉSENTATION Statuette équestre de Charlemagne Rare témoignage du travail du bronze à l'époque carolingienne, le Charlemagne, réalisé en ronde bosse, ornait un pied de croix en argent en forme d'arc de triomphe, offert en 828 à l'église Saint-Servais de Maastricht ; le cheval, sans doute adapté dans un second temps, est peut-être une oeuvre datant de la basse Antiquité.Statuette équestre présumée de Charlemagne provenant de l'ancien trésor de la cathédrale de Metz, ix e siècle. Bronze avec traces de dorure, hauteur : 23,5 cm. Département des objets d'art, musée du Louvre, Paris. Erich Lessing/Art Resource, NY - arts décoratifs. métal, art du, ensemble des activités artistiques consacrées au travail des métaux, comme la ferronnerie, la dinanderie (travail du laiton), la poterie d'étain, les bronzes d'art, etc. L'usage des métaux est connu dès la préhistoire, dans la mesure où ceux-ci étaient utilisables dans leur état natif. Ainsi a-t-on trouvé des exemples préhistoriques de fer météorique travaillé. De même, l'or, l'argent et le cuivre sont déjà employés à la fin du néolithique. La découverte du traitement des métaux et de leurs alliages est déterminante dans l'histoire de l'humanité. Leurs propriétés, leur capacité à être alliés, moulés, façonnés, ont répondu à des besoins multiples de l'homme tant dans ses activités quotidiennes (défense, chasse, repas, etc.) que dans l'aménagement de son environnement. Le fer et le bronze, métaux particulièrement durs, étaient employés pour fabriquer des armes et des outils agricoles ; le cuivre et l'étain ont servi davantage à faire des ustensiles de cuisine. Constituants d'objets transportables et non cassables, les métaux ont été le véhicule privilégié des techniques et des styles d'une civilisation à l'autre, d'un peuple à l'autre. L'histoire des arts du métal constitue donc une part importante de l'histoire des arts décoratifs et de l'histoire de l'art en général. Elle a connu avec l'évolution des techniques, de la production artisanale à la production industrielle actuelle, des transformations multiples. 2 HISTOIRE DES TECHNIQUES C'est dans le nord-est de l'Iran, région riche en cuivre, en malachite et en bois -- nécessaire à la cuisson --, que les techniques de métallurgie semblent s'être développées en premier lieu. Les Perses ont appris l'essentiel des techniques de métallurgie en utilisant le cuivre extrait localement et ont appliqué, par la suite, leur savoir-faire aux autres métaux. À partir du nord-est de l'Iran, les produits, et peut-être aussi les fabricants, se sont déplacés peu à peu vers d'autres régions, répandant ainsi les nouvelles techniques jusqu'en Mésopotamie, à travers la Perse occidentale, le long de la côte orientale méditerranéenne jusqu'en Égypte ancienne, à travers l'Afrique du Nord et jusqu'à l'Espagne. Un second itinéraire semble avoir relié l'ouest de l'Iran à l'Anatolie, puis continué vers l'Europe en passant par le détroit de l'Hellespont. Le premier travail du métal semble donc avoir été celui du cuivre, dans le courant du XIe millénaire. Les pépites de cuivre étaient utilisées à l'état naturel, façonnées par pilage et battage, méthodes déjà utilisées pour travailler le silex et l'obsidienne. C'est grâce à des vestiges d'ornements datant de cette époque que l'on a pu retracer cette activité si précoce. Les techniques employées dans le travail des métaux ont évolué en étroite relation avec les progrès de la métallurgie. Elles peuvent se diviser en deux grandes étapes : la mise en forme et le décor. 2.1 La mise en forme Les principaux procédés de mise en forme des métaux sont le forgeage, au cours duquel le métal est chauffé à blanc puis frappé au marteau ou compressé pour être modelé, et la fonte, pour laquelle le métal est fondu puis coulé dans un moule. 2.1.1 Le forgeage C'est vers 5000 av. J.-C. que se situent les premiers témoignages de forgeage. Les pépites étaient martelées après avoir été chauffées à blanc, puis refroidies. Cette opération, répétée régulièrement au cours du martelage, permettait de conserver le métal à l'état malléable. La chauffe se faisait alors au feu de bois, qui servait également à la cuisson des poteries : on appelle ce procédé « le recuit «. Un martelage répété sans chauffage aurait rendu le métal trop dur et cassable, créant ainsi des fissures. Au Moyen Âge, pour donner davantage de solidité au fer forgé, on le trempait dans un bain après l'avoir chauffé. La technique du forgeage évolue parallèlement à celle de la fonte, apparue plus tardivement, et devient l'étape suivant la fonte dans le traitement des métaux. 2.1.2 La fonte et les alliages L'invention du four fermé à double compartiment, un peu avant 4000 av. J.-C., entraîne au cours des siècles suivants un passage progressif à la fonte des minerais. Ce sont les premiers pas de la métallurgie. On commence par faire fondre de petits morceaux de cuivre ou de malachite (de laquelle on peut, dans certaines conditions, extraire du cuivre). Une fois fondu, le métal est coulé dans un moule dont il prend la forme. Cette mise en forme peut nécessiter ensuite un travail de finition, alors effectué par forgeage. La maîtrise de la fonte ouvre la voie aux techniques d'alliage appliquées à divers minerais. L'évolution est lente. On trouve, vers 3000 av. J.-C., des traces de tâtonnement sur des minerais composés (roches possédant une ou deux particules métalliques différentes). On continue à façonner de petits outils de cuivre en alliant le procédé de la fonte à celui ...

« 2.1. 1 Le forgeage C’est vers 5000 av.

J.-C.

que se situent les premiers témoignages de forgeage.

Les pépites étaient martelées après avoir été chauffées à blanc, puis refroidies.

Cette opération, répétée régulièrement au cours du martelage, permettait de conserver le métal à l’état malléable.

La chauffe se faisait alors au feu de bois, qui servait également à la cuisson des poteries : on appelle ce procédé « le recuit ».

Un martelage répété sans chauffage aurait rendu le métal trop dur et cassable, créant ainsi des fissures.

Au Moyen Âge, pour donner davantage de solidité au fer forgé, on le trempait dans un bain après l’avoir chauffé. La technique du forgeage évolue parallèlement à celle de la fonte, apparue plus tardivement, et devient l’étape suivant la fonte dans le traitement des métaux. 2.1. 2 La fonte et les alliages L’invention du four fermé à double compartiment, un peu avant 4000 av.

J.-C., entraîne au cours des siècles suivants un passage progressif à la fonte des minerais.

Ce sont les premiers pas de la métallurgie.

On commence par faire fondre de petits morceaux de cuivre ou de malachite (de laquelle on peut, dans certaines conditions, extraire du cuivre).

Une fois fondu, le métal est coulé dans un moule dont il prend la forme.

Cette mise en forme peut nécessiter ensuite un travail de finition, alors effectué par forgeage. La maîtrise de la fonte ouvre la voie aux techniques d’alliage appliquées à divers minerais.

L’évolution est lente.

On trouve, vers 3000 av.

J.-C., des traces de tâtonnement sur des minerais composés (roches possédant une ou deux particules métalliques différentes).

On continue à façonner de petits outils de cuivre en alliant le procédé de la fonte à celui du forgeage.

On a toutefois retrouvé des armes et des outils appartenant à la période prédynastique égyptienne (v.

3000 av.

J.-C.), qui étaient indubitablement moulés à partir de cuivre coulé.

On a dégagé des tombeaux royaux de la I re dynastie (v.

3100-2907 av.

J.-C.), situés à Ur (Mésopotamie), de nombreux objets travaillés en or, en argent, en électrum (alliage naturel d’or et d’argent), en cuivre et même en bronze primitif.

Ces objets ont été réalisés à la fois selon les méthodes de moulage à moule ouvert et de moulage à cire perdue (procédé qui consiste à mouler un plâtre sur un modèle de cire que l’on fait ensuite fondre pour le remplacer par du métal en fusion). On considère qu’au milieu du III e millénaire, les principales techniques de travail des métaux sont déjà connues et qu’elles sont appliquées à l’argent, à l’or et aux alliages naturels de l’électrum et du bronze.

Le façonnage est réalisé par forgeage à chaud et à froid ou par battage, puis par martelage, techniques pour lesquelles on se sert de marteaux en hématite lisses ; par recuisson et pilage, techniques qui permettent de passer au polissage et à l’abrasion utilisés dans la fabrication de miroirs. On travaille également le métal en feuilles, au marteau, puis par soudage et finalement par moulage.

Après la découverte de la fonte, on utilise le battage pour aplanir les masses de métaux en feuilles ; certaines formes de battage continuent à être nécessaires jusqu’à l’invention, à la fin du XVII e siècle, du laminoir capable de produire des feuilles de métal par des moyens mécaniques. D’autres méthodes, telles que la centrifugation, ont été introduites pour le façonnage industriel, mais l’assemblage, le battage, la recuisson et le moulage ont été et sont toujours les méthodes utilisées dans les arts du métal.

Toutefois, au XXe siècle, la création artistique s’est souvent servie des procédés industriels de façonnage des métaux. 2. 2 Les techniques décoratives Masque funéraire de Toutankhamon Réalisé en or incrusté de pierres semi-précieuses, le masque de Toutankhamon appartient au trésor de la tombe du souverain, découverte en 1922 par Howard Carter et par lordCarnarvon.Masque funéraire de Toutankhamon, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, règne de Toutankhamon (1333-1323 av.

J.-C.).

Or, lapis-lazuli, cornaline, quartz, obsidienne, turquoise et verrescolorés ; hauteur : 54 cm, largeur : 39,3 cm, poids : 11 kg.

Musée égyptien, Le Caire.Bridgeman Art Library, London/New York La plupart des techniques décoratives se seraient développées parallèlement à la circulation des matériaux bruts, par le biais du commerce, dans les civilisations urbaines du sud-ouest de l’Iran, de la Mésopotamie et de l’Égypte ancienne.

Si elles sont parfois exécutées en même temps que la mise en forme, les techniques de décoration constituent cependant le plus souvent des étapes de finition à part entière. 2.2. 1 Le repoussé. »

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