DENIS DIDEROT : LE REVE DE D'ALEMBERT
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Aperçu du corrigé : DENIS DIDEROT : LE REVE DE D'ALEMBERT
Sous ce titre il est d'usage de désigner un triptyque composé de l'Entretien entre d'Alembert et Diderot, du Rêve d'Alembert, à proprement parler et de la Suite de l'Entretien. Ces trois textes publiés très tardivement (en 1830 !) exposent, sous la forme dialoguée familière à la philosophie, les idées matérialistes de Diderot. De fait, l'encyclopédiste pousse ces thèses matérialistes dans leurs conséquences ultimes : tout est matière, l'homme n'est qu'une combinaison parmi d'autres, il se trouve pris au même titre que n'importe quel vivant dans cette permanente ébullition de la matière que le médecin Bordeu (l'un des protagonistes du dialogue mais aussi l'ami de Diderot) appelle un « biochimisme universel ». Cette représentation d'une nature où rien ne se perd ni se crée, où se déroule selon un processus épigénétique (il y a épigenèse lorsque chez un être vivant apparaît une forme nouvelle qui n'est pas préexistante) une interminable chaîne du vivant, Diderot l'attribue, avec humour, à son ami le mathématicien d'Alembert qui rêve à voix haute. Sous la forme d'un délire le matérialisme de Diderot peut donc s'accorder tous les excès. « Cela est de la plus haute extravagance, écrit Diderot à Sophie Volland en septembre 1769, et tout à la fois de la philosophie la plus profonde ; il y a quelque adresse à avoir mis mes idées dans la bouche d'un homme qui rêve : il faut souvent donner à la sagesse l'air de la folie, afin de lui procurer ses entrées. »
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