Pièce en trois actes et un prologue, publiée en 1958 par l’écrivain et dramaturge irlandais Sean O’Casey (né en 1883). Il s’agit de la plus récente des pièces de l’auteur. C’est une œuvre provocante, trépignante d’indignation et de joie de vivre. O’Casey ne se réfugie pas dans le confort, comme on est souvent tenté de le faire en vieillissant. Une fois de plus, et plutôt que de devenir ce « pâle suiveur » qu’il dénonce dans T. S. Eliot, O’Casey s’attaque à la puissante bigoterie religieuse qui pèse sur son pays. La dédicace qui figure en tête de l’édition anglaise indique bien dans quel esprit cette pièce a été écrite. O’Casey l’adresse en effet à quelques ecclésiastiques selon son cœur, ceux qui n’ont pas hésité à braver la hiérarchie du clergé pour mieux faire triompher la justice ou la charité chrétienne; il conclue en ces termes : « chacun en son temps fut un tambour du Père Ned, dont l’écho retentit encore en Irlande ». En 1921, dans la petite ville de Doonavale, « Black and Tan », et « Sinn Fein » sont aux prises. Au cours d’une escarmouche, les miliciens capturent Binnington et McGilligan qui, s’ils luttent tous deux pour une Irlande libre, se haïssent copieusement. C\'est cette haine qui est exposée au cours du prologue, la pièce proprement
Pour le christianisme, la charité est, avec la foi et l'espérance, l'une des trois vertus théologales. Elles sont appelées ainsi parce qu'elles ont Dieu lui-même pour objet (au contraire d'autres vertus qui visent les hommes) et sont donc les plus importante pour le salut.
La notion d'esprit revêt plusieurs sens. Elle désigne d'une part l'intellect, la raison, la pensée. Elle désigne d'autre part l'âme, l'être immatériel qui constitue notre intériorité, notre personnalité. Les philosophes classiques ne faisaient pas de différence entre les deux: l'âme, qui relève du sentiment que nous avons de nous-mêmes, est aussi le siège de la pensée. C'est peut-être une indication qu'affectivité et raison sont plus étroitement unies qu'on ne le croit, dans l'esprit, précisément.