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Pont Mirabeau

Publié le 08/05/2020

Extrait du document

mirabeau
Apollinaire
Introduction

Célèbre poète du XXème siècle (1880-1918), autour du recueil Alcools publié en 1913 : chaque poème est inspiré par une page parfois douloureuse de sa vie (Alcools = ivresse poétique mais aussi saveur amère de l'alcool et par extension de la vie).


Oeuvres : alcools 1913
calligrammes 1918

Le poème part de la vie d'Apollinaire, publié en 1912. Le pont Mirabeau est le pont par lequel Apollinaire passait pour rejoindre Marie Laurencin, peintre avec qui il a eu une longue liaison. Les lettres du prénom « Marie » sont contenues dans le nom du pont. Le fleuve est associé aux souvenirs de cet amour, la Seine sa confidente. Ce poème est une méditation sur l'amour et le temps qui passe, comme si la fleur reflétait le destin d'Apollinaire...
Il est le premier poème « classique » du recueil.
- Il appartient à un groupe de 3 poèmes (« Zone », « Le Pont Mirabeau » et « La Chanson du Mal Aimé ») qui ouvrent le recueil en développant des thématiques essentielles : la ville, l'amour, la figure du poète.
Par quels procédés Apollinaire revisite-t-il le thème de l'amour perdu en le modernisant ?
Le poème comporte 2 mouvements égaux :
- mouvement 1 : les deux premières strophes + 2 refrains
- mouvement 2 : les deux dernières strophes + 2 refrains
I) Mouvement 1
1) Strophe 1 :
- La première strophe donne d?entrée le thème (l?amour qui passe) avec la coordination entre « la Seine » et « nos amours »Le poéte commence par se souvenir de son histoire d?amo...

mirabeau

« - On remarque enfin que le schéma rimique ABAA/CDCC est très original, ce qui nous amène à regarder l’aspect très moderne du poème, que l’on voit bien dans le distique du refrain. - Quant à l’absence de ponctuation elle permet que le poème « coule » comme de l’eau, sans brusquerie et de manière fluide. 2) Le refrain : intercalé entre chaque strophe Le refrain (distique strophe de deux vers), apparaît à quatre reprises dans le poème.

L’auteur utilise non pas la première personne du pluriel : « nous » mais la première personne du singulier « Les jours s’en vont je demeure » (v 6) comme pour dire sa solitude. - il utilise des subjonctifs à valeur d’ordre « vienne », « sonne », qui peuvent s’apparenter à une demande .

L’heure qui sonne fait autant référence à la fuite des jours qu’à la mort (V.

l’expression « son heure a sonné » dans la langue courante).

Le poète qui « demeure » seul est donc insensible à la fuite du temps et semble l’appeler.

Contrairement au romantique qui déplore, le poète ici s'affronte à la réalité (la fuite du temps) en la provoquant.

La fin de l'amour est inhérente à l'amour, et le poète n’en meurt pas : il « de-meure ». 3) Strophe 2 - C’est le début du souvenir : les amants deviennent deux : on passe du « je » au « nous » : « les mains dans les mains, face à face, nos bras ».

les amants sont un seul corps, ils se touchent et ne sont pas dissociés. - les amants deviennent le pont : « le pont de nos bras », comme si le décor disparaissait et devenait humain : cela renforce l’image de l’amour qui coule à travers les amants et ensuite disparaît.

En même temps on remarque les sujets des verbes sont les éléments du décor : la seine, la joie, l’onde….comme si les amants n’agissaient pas et étaient enfermés dans leur amour. - L’eau, quant à elle, est nommée de façon très poétique : « onde » et elle est personnifiée : « lasse » »épuisée).

Que veut dire ce vers.

Si on le remet à l’endroit cela veut dire l’eau est lasse des éternels regards : elle est lasse qu’on la regarde.

Cela peut signifier que les amants font toujours les mêmes choses, que les amours sont toujours les mêmes, et cela est reforcé par le même refrain qui revient encore après la strophe.

II) Mouvement 2 On a donc l'impression d'un texte qui « tourne en rond », ce qui peut susciter différentes hypothèses : - unicité du moment, permanence du souvenir - les amants sont centrés sur eux-mêmes et étrangers au monde. »

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