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Russie.

Publié le 15/04/2013

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Russie. 1 PRÉSENTATION Russie, en russe Rossija, pays d'Europe orientale et d'Asie septentrionale. Sa capitale est Moscou. La Russie est bordée au nord par l'océan Arctique (mer de Barents, mer de Kara, mer des Laptev, mer de Sibérie orientale, mer de Tchoukotka) ; à l'est, par l'océan Pacifique via le détroit de Béring (qui sépare la Russie de l'Alaska), la mer de Béring, la mer d'Okhotsk et la mer du Japon ; au sud, par la Corée du Nord, la Chine, la Mongolie, le Kazakhstan, la mer Caspienne, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la mer Noire ; à l'ouest, par l'Ukraine, la Biélorussie, la Lettonie, l'Estonie, la mer Baltique (golfe de Finlande), la Finlande et la Norvège. La Russie possède l'enclave de Kaliningrad, située entre la Lituanie et la Pologne, ainsi qu'un certain nombre d'îles, dans l'océan Arctique (terre François-Joseph, Novaïa Zemlia, Severnaïa Zemlia, archipel de la Nouvelle-Sibérie, île Wrangel), et dans l'océan Pacifique (îles Kouriles, île de Sakhaline). La fédération de Russie est une république fédérale comprenant 21 républiques (dont la Tatarie et la Tchétchénie), 6 territoires (kraï), 49 régions (oblast), 10 districts autonomes (avtonomnyi okroug), la région autonome juive du Birobidjan (sur l'Amour, en Extrême-Orient) et deux villes de statut fédéral, Moscou et Saint-Pétersbourg. Certaines frontières suscitent des contestations (Crimée, îles Kouriles) tandis que la montée des régionalismes, depuis la fin de l'URSS, menace la cohésion interne du pays. Née du démantèlement de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991, la fédération de Russie correspond à l'ancienne République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR), créée en 1918. Elle est devenue un État souverain le 25 décembre 1991. Elle a perdu les colonies d'Asie centrale et de Transcaucasie, les pays baltes et surtout l'Ukraine et la Biélorussie, noyau historique de l'État russe. La Russie post-soviétique maintient toutefois, dans le cadre de la Communauté des États indépendants (CEI), instituée en 1991, des liens privilégiés avec les anciennes républiques soviétiques. La Russie a vu disparaître, avec l'effondrement de l'empire communiste, un régime totalitaire. Elle est aujourd'hui confrontée à une difficile transition vers la démocratie et l'économie de marché. Un vaste programme de réformes économiques a été lancé début 1992. Toutefois, dans cet État qui fut la deuxième puissance économique du monde, la libéralisation de l'économie s'accompagne d'une crise profonde et durable. L'instabilité économique et politique reste grande dans une société désemparée, voire désabusée. 2 MILIEU NATUREL Avec une superficie de 17 075 200 km2, la Russie est le plus vaste pays du monde. Elle forme un État-continent, étendu sur près de 3 000 km du nord au sud et sur près de 9 000 km d'ouest en est (11 fuseaux horaires). La Russie est à cheval sur les continents européen et asiatique, la frontière conventionnelle étant constituée par les monts Oural, avec 25,3 p. 100 du territoire est en Europe et 74,7 p. 100 en Asie (Sibérie). Elle possède 37 653 km de côtes, le long de l'océan Arctique et de l'océan Pacifique. 2.1 Relief La Russie peut être divisée en quatre grandes régions géographiques : la Russie d'Europe, à l'ouest de l'Oural, la Sibérie occidentale, la Sibérie orientale et l'Extrême-Orient russe. Le relief général consiste en de vastes plaines et plateaux, bordés au sud et à l'est par une ceinture discontinue de hautes montagnes périphériques. Immensité et platitude générale donnent aux paysages un caractère fortement monotone. La Russie d'Europe (Russie occidentale) est une vaste plaine dont l'altitude moyenne est de 180 m environ. Il existe toutefois quelques hauteurs : montagnes de Khibiny (1 191 m), dans la presqu'île de Kola ; plateau des Valdaï (321 m), à l'ouest de Moscou. C'est sur ce dernier que prend naissance le réseau hydrographique de la plaine européenne (Dniepr, Volga, Daugava). Les glaciations du quaternaire y ont laissé leur empreinte, notamment au nord-ouest où elles sont à l'origine de nombreuses cuvettes lacustres (lac Ladoga, lac Onega). La dernière glaciation, qui s'acheva il y a environ 14 000 ans, a laissé une longue moraine frontale, depuis la frontière biélorusse jusqu'à la côte arctique, à l'ouest de l'embouchure de la Petchora. La partie méridionale de la plaine européenne se caractérise par des sols de terres noires (tchernoziom) très fertiles, notamment dans les bassins du Don, de la Volga et du Kouban. Au sud, entre la mer Noire et la mer Caspienne, se dresse la barrière montagneuse du Caucase, montagne jeune, fortement sismique. Le Grand Caucase au nord forme la frontière avec la Géorgie et l'Azerbaïdjan. Il culmine à 5 642 m d'altitude au sommet du mont Elbrouz, volcan éteint et plus haute montagne d'Europe. À l'est, la Russie d'Europe est bordée par les monts Oural, massif ancien très érodé d'altitude moyenne (Narodnaïa, 1 894 m). Ce sont des montagnes riches en gisements minéraux. À l'est de l'Oural s'étend, sur plus de 2 000 km, la vaste plaine de Sibérie occidentale, ouverte sur l'océan Arctique, dont le soubassement est constitué par un socle ancien. Elle est formée de basses terres (moins de 200 m d'altitude), extrêmement plates et mal drainées. Couverte de dépôts glaciaires, héritages des glaciations quaternaires, la région est parsemée de lacs et de marécages. À l'est de l'Ienisseï s'étendent les plateaux de Sibérie centrale, qui culminent entre 300 et 1 200 m d'altitude. La région, accidentée par des fossés (lac Baïkal) et de profonds canyons, possède de nombreux gisements minéraux. Aux frontières méridionales se dresse une haute barrière montagneuse formée par l'Altaï (mont Beloukha, 4 506 m) et les monts Saïan (Mounkou Sardyk, 3 491 m). À l'est de la Lena s'élèvent les massifs montagneux de l'Extrême-Orient russe (Sibérie orientale), avec au nord les monts de la Kolyma (1 962 m), au centre les monts de Verkhoïansk (2 389 m), au sud-ouest les monts Stanovoï (2 999 m) et les monts Iablonovyï (1 680 m) et au sud-est les monts Sikhote-Aline (2 077 m). À l'est, en bordure de l'océan Pacifique, se dressent des chaînes plus récentes et plus élevées. L'activité volcanique est importante dans cette région qui fait partie de la « ceinture de feu du Pacifique «. La péninsule du Kamtchatka comporte 120 volcans dont 23 sont encore en activité. Le plus élevé, le mont Klioutchevskaïa, culmine à 4 750 m. La chaîne volcanique du Kamtchatka se prolonge vers le sud dans les îles Kouriles qui possèdent également une centaine de volcans dont 35 en activité. 2.2 Hydrographie La Russie est parcourue par de très longs fleuves, notamment en Sibérie et en Russie extrême-orientale. À l'exception de l'Amour et de la Volga, ils s'écoulent du sud vers le nord, en direction de l'océan Arctique. Les fleuves les plus longs sont : l'Amour (2 874 km), fleuve d'Extrême-Orient, tributaire du Pacifique, servant de frontière entre la Russie (Sibérie) et la Chine du Nord-Est (Mandchourie) ; la Lena (4 400 km), fleuve de Sibérie orientale, tributaire de l'océan Arctique (mer des Laptev) ; l'Ob (3 680 km), fleuve de Sibérie occidentale, tributaire de l'océan Arctique (mer de Kara), qui forme avec l'Irtych le plus long bassin hydrographique du pays (5 410 km) ; l'Ienisseï (4 090 km), fleuve de Sibérie centrale, tributaire de l'océan Arctique (mer de Kara). La Volga (3 700 km), tributaire de la mer Caspienne, est le fleuve le plus long d'Europe. Avec ses deux principaux affluents, la Kama et l'Oka, elle draine une grande partie de la plaine européenne orientale. Le Don (1 870 km), tributaire de la mer Noire (mer d'Azov), draine la plaine européenne méridionale. En raison de la platitude générale, les fleuves présentent une faible pente. Ils sont tous pris par la glace en hiver. Après un long embâcle (de 180 à 240 jours en Sibérie), les fleuves connaissent au printemps une débâcle plus précoce en amont qu'en aval. Il en résulte de redoutables inondations. La Russie possède de nombreux lacs naturels d'origines diverses (relief glaciaire, fossé tectonique). Outre la mer Caspienne (371 000 km²), lac résiduel au sein de la dépression aralo-caspienne, le plus grand lac intérieur est le lac Baïkal (31 500 km²), situé en Sibérie orientale. Lac le plus profond du monde (1 637 m), il constitue la plus grande masse d'eau douce de la planète. Son unique émissaire, l'Angara, alimente l'Ienisseï. Les autres grands lacs sont le lac Ladoga, le plus grand lac d'Europe (18 390 km²), et le lac Onega (9 610 km²), tous deux d'origine glaciaire, situés au nord-ouest de la Russie d'Europe et dont le principal émissaire, la Neva, rejoint le golfe de Finlande. 2.3 Climat Le territoire de la Russie est soumis, dans sa plus grande partie, à un climat continental rigoureux, avec des hivers longs et froids, des étés chauds mais courts, et des saisons intermédiaires réduites. La majeure partie du pays connaît plus de cent vingt jours de gel par an. Plusieurs facteurs interviennent : la haute latitude, l'immense extension continentale et l'absence d'influence maritime modératrice. La latitude explique en grande partie le froid. La Russie est un pays nordique, traversé par le cercle polaire arctique, et près de 85 p. 100 du territoire se situent au nord du 50e parallèle. L'absence de reliefs septentrionaux facilite la pénétration des masses d'air froid polaire. À l'inverse, les hautes montagnes qui s'échelonnent le long de la frontière méridionale interdisent pratiquement toute pénétration des masses d'air tropical. Du fait de l'immensité continentale, les océans bordiers n'ont qu'un très faible effet modérateur. L'océan Arctique est gelé presque toute l'année. Les littoraux de la mer d'Okhotsk et de la mer du Japon sont pris par les glaces plusieurs mois par an. La continentalité est responsable des fortes amplitudes thermiques annuelles et de la relative sécheresse qui affectent une grande partie du pays. À Moscou (Russie occidentale), la température moyenne de janvier est de - 9,4 °C et celle de juillet de 19 °C, soit une amplitude annuelle de 28,4 °C. Cette amplitude augmente vers l'est (38,7 °C à Irkoutsk). Le climat de la Sibérie centrale et de l'Extrême-Orient russe se caractérise par des températures extrêmes, avec des moyennes hivernales de - 15 °C à - 40 °C. Oïmiakon (république de Sakha, en Extrême-Orient) détient le record mondial de froid pour un lieu habité (- 68 °C) et Verkhoïansk (république de Sakha) celui de la plus forte amplitude thermique annuelle (102,8 °C), avec une température moyenne de - 48,9 °C en janvier et de 15 °C en juillet. Dans le nord de la Russie d'Europe et dans une grande partie de la Sibérie, le sol est gelé en profondeur en permanence (merzlota) (voir Permafrost). Au printemps, il dégèle en surface, formant de vastes marécages (raspoutitsa). La majeure partie de la Russie connaît une relative sécheresse, 90 p. 100 du territoire recevant moins de 600 mm de précipitations annuelles, essentiellement en régime d'été. Le total des précipitations annuelles, plus élevé à l'ouest, diminue vers l'est et vers le nord. La Russie d'Europe reçoit une moyenne de précipitations de 800 mm, à l'ouest, à moins de 400 mm, le long des côtes de la mer Caspienne (575 mm à Moscou, 462 mm à Iekaterinbourg, dans l'Oural), la Sibérie de 500 mm à moins de 300 mm (213 mm à Iakoutsk, en Sibérie centrale), et la côte arctique autour de 300 mm. Toutefois, compte tenu de l'immensité et de l'extension en latitude du territoire, des nuances introduisent une certaine diversité climatique. Au nord, le littoral de l'océan Arctique connaît un climat polaire, avec des températures moyennes du mois de juillet inférieures à 10 °C. Au sud de cette zone, un climat subarctique (périglaciaire) affecte le nord de la Russie d'Europe (jusqu'à Saint-Pétersbourg) et presque toute la Sibérie et la Russie extrême-orientale, où il présente un caractère hypercontinental. Les hivers y sont très longs et particulièrement rudes (cent quatre-vingts à deux cent vingt jours de gel par an). Un climat continental modéré règne sur la majeure partie de la Russie d'Europe, qui bénéficie des influences océaniques de la mer Baltique. Il caractérise également la frange méridionale de la Sibérie occidentale et la région de Vladivostok, au sud-est de la Russie extrême-orientale, qui bénéficie des influences océaniques du Pacifique. Enfin, le littoral de la mer Noire connaît un climat méditerranéen. 2.4 Végétation et faune 2.4.1 Végétation La végétation présente une disposition zonale, en étroite relation avec les climats. Au nord, le littoral arctique est le domaine de la toundra, formation végétale rase composée de mousses, de lichens, de fougères et d'arbres nains (saules arctiques, genévriers). Le froid extrême et la courte durée de la saison végétative y interdisent la croissance d'arbres. Le sous-sol y est gelé en permanence, à une grande profondeur. Seule une couche de surface peu profonde, dégelée en été, permet la croissance d'une végétation rabougrie. Au sud de la toundra s'étend le domaine de la forêt boréale (taïga). Celle-ci forme une très vaste zone forestière, frangée au sud par une étroite bande de forêt mixte. La taïga russe est une immense forêt continue de conifères (pins, sapins, mélèzes). Elle couvre le nord de la Russie d'Europe et une grande partie de la Sibérie et de la Russie extrême-orientale. Elle se développe dans un milieu naturel très difficile : climat hypercontinental, permafrost, sols podzoliques, immenses marécages liés à la débâcle printanière des fleuves. Plus au sud encore, la forêt s'enrichit de feuillus (bouleaux, charmes, peupliers, chênes, érables) et devient une forêt mixte puis une forêt de feuillus, là où les sols sont les plus favorables (sols bruns forestiers). Les forêts de feuillus couvrent principalement la partie orientale de la plaine européenne ainsi que le sud de la Russie extrêmeorientale (vallée de l'Amour, vallée de l'Oussouri). Au total, la forêt couvre les deux tiers du pays. Vers le sud, la forêt se dégrade en une steppe boisée, aujourd'hui presque entièrement défrichée et mise en culture, puis laisse la place, en raison de la sécheresse croissante, à une steppe (prairie naturelle à graminées). Celle-ci s'étend, sur une largeur de 200 à 500 km, sur la plaine nord caucasienne et sur la partie méridionale de la Sibérie occidentale, jusqu'à l'Ob. Elle se développe sur des terres noires très fertiles (tchernoziom) . 2.4.2 Faune La diversité des climats et de la végétation ont permis le développement d'une vie animale abondante et variée. La côte arctique et nord-pacifique, domaine de la toundra, est peuplée d'ours blancs, de phoques, de morses, de renards polaires, de rennes, de lièvres des neiges, de perdrix blanches et de hiboux polaires. La taïga est l'habitat des élans, des ours bruns, des rennes et de nombreux animaux à fourrure (lynx, zibelines, renards argentés). Les forêts de feuillus sont habitées par des sangliers, des cerfs, des loups, des renards et des visons. Les forêts du sud de l'Extrême-Orient sont connues pour abriter les grands tigres de l'Oussouri, des léopards, des ours et des cerfs. La steppe est le domaine des rongeurs (marmotte, hamster), des antilopes, des putois, des renards tatars. La région du Caucase possède une faune particulièrement abondante : chèvres des neiges, chamois, cerfs du Caucase, sangliers, léopards, hyènes, chacals et ours. 2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel La Russie, en raison de son extension, dispose d'énormes ressources végétales, hydrauliques et minérales. Elle est potentiellement autosuffisante pour la plupart de ses approvisionnements, excepté les denrées et produits tropicaux. Elle possède des sols extrêmement fertiles (tchernoziom) et des ressources forestières considérables (environ un quart des réserves mondiales). Le potentiel hydraulique est énorme (irrigation, production d'hydroélectricité). Certains fleuves ont un débit très important (8 060 m 3/s pour la Volga, 20 000 m3/s pour l'Ienisseï). De grands barrages ont été construits sous le régime soviétique dans la plaine européenne (Don, système Volga-Kama, Kouban) et en Sibérie (systèmes Ienisseï-Angara et Ob-Irtych). La Russie est extrêmement riche en ressources minérales. Son sous-sol recèle les plus importantes réserves mondiales. Celles-ci se localisent principalement en Sibérie, en Extrême-Orient, dans les monts Oural et dans le nord du Caucase. La Russie est particulièrement bien dotée en combustibles fossiles : les réserves de charbon sont énormes (un tiers des réserves mondiales) et se trouvent essentiellement dans la plaine européenne (bassin houiller du Donbass, bassin de Moscou, bassin de la Petchora), dans l'Oural et surtout en Sibérie (bassin houiller du Kouzbass, bassin de Kansk-Atchinsk) et en Extrême-Orient. D'énormes réserves restent inexploitées, telles que le bassin de la Toungouska qui couvre la plus grande partie de la Sibérie centrale. Les réserves d'hydrocarbures (pétrole et surtout gaz naturel) sont également considérables. Les principaux champs pétrolifères se trouvent en Sibérie occidentale, qui fournit la moitié de la production, et dans la région Volga-Oural (Second-Bakou), qui fournit pour sa part un tiers de la production. D'autres grands gisements de pétrole se trouvent au nord du Caucase et dans la partie nord de l'île de Sakhaline. Les principaux gisements de gaz naturel se situent à proximité des gisements de pétrole ainsi qu'en Sibérie septentrionale, le long du littoral arctique. Les réserves de pétrole, en Russie, sont estimées à 6,8 milliards de t (8 e rang mondial) et celles de gaz naturel à 47 000 milliards de m3 (1er rang mondial). Les réserves d'or de la Russie sont parmi les plus importantes du monde (Extrême-Orient, Sibérie occidentale et centrale, vallée de la Lena, Oural). Parmi les autres ressources minérales figurent le minerai de fer (Koursk), le manganèse, le nickel (Oural, péninsule de Kola), la bauxite (Oural, nord-ouest de la Russie d'Europe, Sibérie), le cuivre (Oural, Sibérie, région du lac Baïkal, péninsule de Kola), le plomb, le zinc, l'argent, l'étain (nord-est de la Sibérie), le mercure (territoire autonome des Tchouktches), l'amiante (Oural, Sibérie) ou encore le magnésium. Toutefois, l'exploitation de ces ressources naturelles se heurte à la double contrainte des distances et d'un climat très rigoureux qui, en Sibérie et en Extrême-Orient, imposent des conditions techniques et de transport extrêmement coûteuses. Celles-ci ont eu pour effet de retarder la mise en valeur de ces régions et de maintenir leur isolement. Le climat apporte également des limitations graves aux activités humaines, notamment économiques. Le froid constitue un sérieux handicap pour les transports terrestres, fluviaux et maritimes : l'océan Arctique est gelé presque toute l'année ; les côtes des mers d'Okhotsk et du Japon sont bloquées par les glaces pendant de longs mois (environ trois mois à Vladivostok) ; les alternances de gel et de dégel provoquent d'importants dégâts dans les réseaux routiers et ferroviaires. Quant au potentiel agricole, il est à la fois limité par les contraintes climatiques et pédologiques (merzlota, podzols) qui restreignent considérablement la surface agricole utile. Le milieu naturel est aujourd'hui fortement menacé en Russie. L'exploitation des ressources, des sols et l'industrialisation se sont faites sans le moindre souci de la protection de l'environnement et le résultat est un véritable désastre écologique. Le bilan de la situation écologique publié en 1989 établissait que 74 millions de personnes, soit un cinquième de la population totale de l'URSS, et 40 p. 100 de la population urbaine vivaient dans des zones considérées comme sinistrées, représentant 20 p. 100 du territoire. Le niveau de pollution atmosphérique de la plupart des grandes villes dépassait régulièrement les taux autorisés, en particulier dans les grandes zones de concentration industrielle (Donbass, Kouzbass, Oural, Moscou). La déficience des infrastructures et des équipements pour le traitement des déchets, l'utilisation irrationnelle des ressources, l'aberration de certains plans, les travaux d'irrigation et les constructions hydroélectriques mal programmés, l'emploi abusif des engrais, sont autant de facteurs qui ont contribué à la pollution des eaux, des airs et des sols. Aujourd'hui, les États indépendants doivent faire face aux problèmes d'environnement dont ils ont hérité : les centrales nucléaires obsolètes, notamment en Ukraine (Tchernobyl) et en Biélorussie, l'assèchement de la mer d'Aral pour le Kazakhstan et l'Ouzbékistan sont parmi les exemples les plus connus. Cependant en Russie, comme dans la plupart des anciennes républiques soviétiques, aucune véritable politique n'a été mise en place. Dans ces États en pleine mutation, la protection de l'environnement n'est pas une priorité. Les partis écologistes sont encore très peu influents en Russie et les poissons mutants de la Volga comme les centrales nucléaires où l'accident menace quotidiennement ne sont pas sur le point de disparaître. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie et peuplement Le dernier recensement effectué en Russie datant de 1989, les chiffres présentés ci-dessous reposent sur des estimations, qui permettent cependant de rendre compte des grandes tendances de la démographie russe. 3.1.1 Une population inégalement répartie Avec 141 millions d'habitants (estimation 2008), soit environ la moitié de la population de l'ex-URSS, la Russie se place parmi les premiers pays du monde en termes de population globale. Sa densité de population -- 8,3 habitants au km² (estimation 2002) -- est en revanche l'une des plus faibles du monde, avec en outre une répartition géographique très inégale, puisque plus des trois quarts des habitants sont concentrés dans ce que l'on appelle le « triangle fertile « (Russie d'Europe, sud-ouest de la Sibérie). Des raisons d'ordre historique, climatique et économique expliquent ces inégalités de peuplement. Les plus fortes concentrations humaines se situent en Russie d'Europe (25 habitants au km2), principalement dans les grands centres urbains comme Moscou. À l'opposé, plus du tiers du pays est un désert humain (moins de 1 habitant au km2), notamment le nord de la Russie d'Europe et de vastes portions de la Sibérie et de l'Extrême-Orient russe, où les conditions naturelles sont particulièrement difficiles. Le peuplement russe s'est fait depuis la région de Moscou, noyau primitif du peuplement slave, le long de la Volga, vers l'Oural (gisements miniers) et vers la plaine nordcaucasienne (steppes fertiles). À partir du XVIIe siècle a été entreprise la colonisation de la Sibérie puis de l'Extrême-Orient. L'implantation humaine s'est limitée à la frange méridionale (Sibérie « utile «), le long du Transsibérien jusqu'à Vladivostok. Au XXe siècle, le gouvernement soviétique a développé une politique de peuplement « pionnier « des contrées orientales (Sibérie méridionale, Extrême-Orient russe) et septentrionales (cités minières du littoral arctique). Dans un premier temps, notamment sous le régime stalinien, les migrations vers l'est ont été plus forcées que spontanées (déportations massives de populations et de prisonniers). Puis, attirés par les salaires élevés, de nombreux Russes ont accepté de partir travailler dans les villes industrielles et minières de Sibérie. Une très forte inflation depuis 1991 a incité beaucoup d'entre eux à retourner vers les villes européennes. 3.1.2 Une population en net déclin La structure démographique de la Russie a connu de profonds bouleversements au cours de la décennie 1990-2000, liés en partie aux mutations politiques, sociales et économiques en cours depuis la dissolution de l'URSS, en 1991. Frappée par une hausse de la mortalité et une chute de la natalité, la Russie connaît depuis les années 1990 un net déclin de sa population. Traditionnellement plus élevée que dans les autres pays européens, la mortalité accuse une tendance à la hausse tout au long des années 1990. Ainsi le taux de mortalité est-il passé de 10,5 p. 1 000 au milieu des années 1980 à 16,10 p. 1 000 en 2002. Cette tendance se reflète également dans les chiffres de l'espérance de vie : 65,9 années (estimation 2008), contre 77 ans en moyenne dans les pays d'Europe. Un chiffre qui cache en outre des disparités entre les hommes et les femmes : tandis que l'espérance de vie stagne autour de 73 ans chez les femmes, elle est passée de 64 à 62 ans chez les hommes sur la période 1990-2002. Cette baisse de l'espérance de vie masculine est imputable à une conjoncture de facteurs, où l'alcoolisme et le tabagisme tiennent une place prépondérante, ainsi que les effets induits par la rapidité des changements socio-économiques, la montée du chômage et la hausse des incertitudes face à l'avenir. En effet, la hausse de la mortalité frappe surtout les hommes vivant en milieu urbain, chômeurs et peu qualifiés, moins bien armés pour s'adapter à la nouvelle donne économique. Plus généralement, la forte mortalité s'explique par une dégradation de l'état de santé de la population, due à une détérioration du système de santé public, ainsi qu'à un appauvrissement du régime alimentaire, conséquence de la hausse des prix, et à de mauvaises conditions environnementales, notamment en matière de pollution de l'air et de l'eau. Parallèlement à l'augmentation de la mortalité, la natalité et la fécondité ne cessent de décroître. Cette tendance, constatée depuis les années 1960, s'est amplifiée au cours des années 1990. Alors que l'indice de fécondité se situait autour de 2,1 enfants par femme durant la décennie 1975-1985, il est passé à 1,8 sur la période 1985-1995, avant de chuter à 1,2 sur la période 1995-2000, soit l'un des indices de fécondité les plus faibles du monde. Avec 11 p. 1 000 en 2002, le taux de natalité est également l'un des plus bas du monde. Ces phénomènes ont une incidence directe sur la répartition de la population selon l'âge, caractérisée par une augmentation du nombre des personnes âgées de plus de 60 ans et une diminution des personnes en âge de procréer. La chute de la natalité, combinée à la hausse de la mortalité, explique que la Russie accuse un taux d'accroissement naturel négatif (- 2,2 p. 1 000 pour la période 19952000). Depuis 1995, le nombre de décès (2,2 millions) dépasse en effet celui des naissances (1,4 million). Or, comme cette différence n'est pas compensée par le solde migratoire, pourtant relativement élevé depuis 1991 en raison d'une forte immigration russe en provenance des anciennes républiques de l'ex-URSS, la population de la Russie est en baisse. Sur la période 1995-2000, sa croissance annuelle a été de - 0,4 p. 100. De 150 millions en 1991, la population est estimée en 2005 à 142,4 millions d'habitants. Selon les projections démographiques, elle pourrait chuter en-dessous de 100 millions en 2050. 3.1.3 Un État multinational La fédération de Russie est un État multinational qui rassemble 118 peuples différents. Un grand nombre de groupes nationaux ont leur propre territoire administratif. En 1991, les Russes, peuple slave, représentaient 81,5 p. 100 de la population. Les minorités les plus importantes sont les Tatars (3,8 p. 100), peuple d'origine turco-mongole, les Ukrainiens (3 p. 100), les Tchouvaches (1,2 p. 100), les Bachkirs (0,9 p. 100). Parmi les autres minorités figurent les Biélorusses, les Allemands, les Juifs, les Bouriates, les Ingouches, les Kalmouks, les Tchouktches (nord-est de la Sibérie) ou encore les Iakoutes. Certaines de ces minorités, jadis soumises de force par les Russes, ont résisté à la russification et réclament aujourd'hui davantage d'autonomie, voire l'indépendance de leur territoire. Deux républiques, la Tatarie et la Tchétchénie (Grand Caucase), ont ainsi refusé de ratifier le traité fédéral du 31 mars 1992 et ont autoproclamé leur indépendance. Le gouvernement russe, refusant toute forme de sécession et craignant une réaction en chaîne, mène une répression brutale en Tchétchénie ( Voir aussi Tchétchénie, guerres de). Parallèlement, à la suite de l'éclatement de l'URSS, près de 25 millions de Russes se sont trouvés avec un statut d'étrangers dans les nouveaux États indépendants (11 millions en Ukraine, 6 millions au Kazakhstan). Certains de ces États, en particulier les États baltes, ont pris des mesures discriminatoires afin de les encourager à partir. 3.1.4 Découpage administratif et villes principales La fédération de Russie est composée de 32 subdivisions ethniques (21 républiques, 1 oblast autonome et 10 okroug autonomes) et de 55 subdivisions administratives (49 oblast et 6 kraï). Moscou et Saint-Pétersbourg constituent des districts administratifs distincts. Ces subdivisions politiques varient en taille, depuis la république de Sakha (ex-Iakoutie), d'une superficie de 3,10 millions de km², à la république des Adygués (7 600 km²). Les républiques et les okroug autonomes sont des unités politiques à base ethnique (non russe). Toutefois, les Russes constituent une part importante de la population de chaque république. Après la dissolution de l'URSS, les républiques ethniques ont cherché à obtenir une plus grande autonomie à l'intérieur de la Russie. Un traité fédéral portant sur les relations entre le gouvernement fédéral et les républiques a été signé en mars 1992. La Constitution de 1993 a accordé aux républiques le pouvoir d'adopter leur propre Constitution, hymne national et drapeau. Toutefois, le pouvoir des gouvernements locaux est resté limité. L'autorité du pouvoir central est aujourd'hui fortement contestée par de nombreuses républiques. Outre la Tatarie et la Tchétchénie, qui réclament l'indépendance complète vis-à-vis de la Russie, certaines d'entre elles cherchent à remettre en cause les institutions fédérales. Les 21 républiques sont celles des Adygués, de l'Altaï, de Bachkirie, de Bouriatie, de Carélie, du Daguestan, d'Ingouchie, de Kabardino-Balkarie, de Kalmoukie, des Karatchaïs-Tcherkesses, de Khakassie, des Komis, des Maris, de Mordovie, d'Ossétie-du-Nord, d'Oudmourtie, de Sakha (ex-Iakoutie), de Tatarie, de Tchétchénie, de Tchouvachie et de Touva. Les 10 okroug autonomes sont ceux des Bouriates d'Anguinskoïe, des Bouriates d'Oust-Ourdynski, des Evenks, des Iamalo-Nenets, des Khantys-Mansis, des KomisPermiaks, des Koriaks, des Nenets, des Dolgano-Nenets et des Tchouktches. L'oblast autonome est celui du Birobidjan. Les 6 kraï sont les territoires de l'Altaï, de Khabarovsk, de Krasnodar, de Krasnoïarsk, du Littoral et de Stavropol. Les 49 oblast sont ceux de l'Amour, d'Arkhangelsk, d'Astrakhan, de Belgorod, de Briansk, de Iaroslavl, d'Irkoutsk, d'Ivanovo, de Kaliningrad, du Kamtchatka, de Kalouga, de Kemerovo, de Kirov, de Kostroma, de Kourgan, de Koursk, de Leningrad, de Lipetsk, de Magadan, de Moscou, de Mourmansk, de Nijni-Novgorod, de Novgorod, de Novossibirsk, d'Omsk, d'Orel, d'Orenbourg, de Penza, de Perm, de Pskov, de Riazan, de Rostov-sur-le-Don, de Sakhaline, de Samara, de Saratov, de Oulianovsk, de Smolensk, de Sverdlovsk, de Tambov, de Tcheliabinsk, de Tchita, de Tioumen, de Tomsk, de Toula, de Tver, de Vladimir, de Volgograd, de Vologda et de Voronej. La Russie est un pays fortement urbanisé. En 1995, le taux de population urbaine était de 76 p. 100. Les villes ont été favorisées sous le régime soviétique, en même temps que l'industrialisation. La Russie est aujourd'hui un pays de grandes villes : treize villes ont plus d'un million d'habitants. La plupart sont situées en Russie d'Europe. En 2005, les plus grandes villes étaient Moscou (10 469 000 habitants) ; Saint-Pétersbourg (4 596 000 habitants), ancienne capitale impériale, grand port et centre industriel situé sur le golfe de Finlande ; Novossibirsk (1 405 569 habitants), la plus grande ville de Sibérie occidentale, sur l'Ob et la ligne du Transsibérien ; Nijni-Novgorod (1 370 200 habitants), grand port fluvial au confluent de la Volga et de l'Oka ; Iekaterinbourg (1 304 251 habitants), principale ville de l'Oural ; Samara (1 133 418 habitants), sur la Volga ; Omsk (1 142 773 habitants), en Sibérie occidentale ; Tcheliabinsk (1 095 053 habitants), dans l'Oural ; Kazan (1 110 022 habitants), capitale de la république du Tatarstan ; Perm (989 499 habitants), à l'ouest de l'Oural ; Oufa (1 036 026 habitants), au sud de l'Oural ; Rostov-sur-le-Don (1 057 958 habitants), dans le sud de la Russie d'Europe et Volgograd (1 034 700 habitants), dans la basse vallée de la Volga. À partir de 1991, l'exode rural s'est accéléré, le niveau de vie dans les campagnes étant beaucoup plus bas que dans les villes. 3.2 Institutions et vie politique 3.2.1 La difficile genèse de la Constitution de 1993 En décembre 1991, quelques jours après la dissolution de l'URSS, la République socialiste fédérative de Russie (RSFSR) est transformée en fédération de Russie par un vote du Congrès des députés du peuple (CDP). La nouvelle fédération, héritière de l'ex-URSS, voit effectivement le jour après la ratification du traité fédéral, le 31 mars 1992. Ses débuts sont caractérisés par un fort antagonisme opposant le réformisme de l'équipe gouvernementale, menée par le président Boris Eltsine, et le conservatisme des instances législatives (Congrès des députés du peuple et Soviet suprême, présidé par Rouslan Khasboulatov). Aux conservateurs se joignent en outre les représentants de certaines régions de la fédération en quête de plus d'autonomie, ainsi...

« (18 390 km²), et le lac Onega (9 610 km²), tous deux d’origine glaciaire, situés au nord-ouest de la Russie d’Europe et dont le principal émissaire, la Neva, rejoint le golfede Finlande. 2.3 Climat Le territoire de la Russie est soumis, dans sa plus grande partie, à un climat continental rigoureux, avec des hivers longs et froids, des étés chauds mais courts, et dessaisons intermédiaires réduites.

La majeure partie du pays connaît plus de cent vingt jours de gel par an.

Plusieurs facteurs interviennent : la haute latitude, l’immenseextension continentale et l’absence d’influence maritime modératrice. La latitude explique en grande partie le froid.

La Russie est un pays nordique, traversé par le cercle polaire arctique, et près de 85 p.

100 du territoire se situent au nord du50e parallèle.

L’absence de reliefs septentrionaux facilite la pénétration des masses d’air froid polaire.

À l’inverse, les hautes montagnes qui s’échelonnent le long de lafrontière méridionale interdisent pratiquement toute pénétration des masses d’air tropical.

Du fait de l’immensité continentale, les océans bordiers n’ont qu’un très faibleeffet modérateur.

L’océan Arctique est gelé presque toute l’année.

Les littoraux de la mer d’Okhotsk et de la mer du Japon sont pris par les glaces plusieurs mois par an. La continentalité est responsable des fortes amplitudes thermiques annuelles et de la relative sécheresse qui affectent une grande partie du pays.

À Moscou (Russieoccidentale), la température moyenne de janvier est de - 9,4 °C et celle de juillet de 19 °C, soit une amplitude annuelle de 28,4 °C.

Cette amplitude augmente vers l’est(38,7 °C à Irkoutsk).

Le climat de la Sibérie centrale et de l’Extrême-Orient russe se caractérise par des températures extrêmes, avec des moyennes hivernales de - 15 °C à- 40 °C.

Oïmiakon (république de Sakha, en Extrême-Orient) détient le record mondial de froid pour un lieu habité (- 68 °C) et Verkhoïansk (république de Sakha) celui dela plus forte amplitude thermique annuelle (102,8 °C), avec une température moyenne de - 48,9 °C en janvier et de 15 °C en juillet. Dans le nord de la Russie d’Europe et dans une grande partie de la Sibérie, le sol est gelé en profondeur en permanence (merzlota) (voir Permafrost).

Au printemps, il dégèle en surface, formant de vastes marécages (raspoutitsa). La majeure partie de la Russie connaît une relative sécheresse, 90 p.

100 du territoire recevant moins de 600 mm de précipitations annuelles, essentiellement en régimed’été.

Le total des précipitations annuelles, plus élevé à l’ouest, diminue vers l’est et vers le nord.

La Russie d’Europe reçoit une moyenne de précipitations de 800 mm, àl’ouest, à moins de 400 mm, le long des côtes de la mer Caspienne (575 mm à Moscou, 462 mm à Iekaterinbourg, dans l’Oural), la Sibérie de 500 mm à moins de 300 mm(213 mm à Iakoutsk, en Sibérie centrale), et la côte arctique autour de 300 mm. Toutefois, compte tenu de l’immensité et de l’extension en latitude du territoire, des nuances introduisent une certaine diversité climatique. Au nord, le littoral de l’océan Arctique connaît un climat polaire, avec des températures moyennes du mois de juillet inférieures à 10 °C.

Au sud de cette zone, un climatsubarctique (périglaciaire) affecte le nord de la Russie d’Europe (jusqu’à Saint-Pétersbourg) et presque toute la Sibérie et la Russie extrême-orientale, où il présente uncaractère hypercontinental.

Les hivers y sont très longs et particulièrement rudes (cent quatre-vingts à deux cent vingt jours de gel par an).

Un climat continental modérérègne sur la majeure partie de la Russie d’Europe, qui bénéficie des influences océaniques de la mer Baltique.

Il caractérise également la frange méridionale de la Sibérieoccidentale et la région de Vladivostok, au sud-est de la Russie extrême-orientale, qui bénéficie des influences océaniques du Pacifique.

Enfin, le littoral de la mer Noireconnaît un climat méditerranéen. 2.4 Végétation et faune 2.4. 1 Végétation La végétation présente une disposition zonale, en étroite relation avec les climats. Au nord, le littoral arctique est le domaine de la toundra, formation végétale rase composée de mousses, de lichens, de fougères et d’arbres nains (saules arctiques,genévriers).

Le froid extrême et la courte durée de la saison végétative y interdisent la croissance d’arbres.

Le sous-sol y est gelé en permanence, à une grande profondeur.Seule une couche de surface peu profonde, dégelée en été, permet la croissance d’une végétation rabougrie. Au sud de la toundra s’étend le domaine de la forêt boréale (taïga).

Celle-ci forme une très vaste zone forestière, frangée au sud par une étroite bande de forêt mixte.

Lataïga russe est une immense forêt continue de conifères (pins, sapins, mélèzes).

Elle couvre le nord de la Russie d’Europe et une grande partie de la Sibérie et de la Russieextrême-orientale.

Elle se développe dans un milieu naturel très difficile : climat hypercontinental, permafrost, sols podzoliques, immenses marécages liés à la débâcleprintanière des fleuves. Plus au sud encore, la forêt s’enrichit de feuillus (bouleaux, charmes, peupliers, chênes, érables) et devient une forêt mixte puis une forêt de feuillus, là où les sols sont lesplus favorables (sols bruns forestiers).

Les forêts de feuillus couvrent principalement la partie orientale de la plaine européenne ainsi que le sud de la Russie extrême-orientale (vallée de l’Amour, vallée de l’Oussouri).

Au total, la forêt couvre les deux tiers du pays. Vers le sud, la forêt se dégrade en une steppe boisée, aujourd’hui presque entièrement défrichée et mise en culture, puis laisse la place, en raison de la sécheressecroissante, à une steppe (prairie naturelle à graminées).

Celle-ci s’étend, sur une largeur de 200 à 500 km, sur la plaine nord caucasienne et sur la partie méridionale de laSibérie occidentale, jusqu’à l’Ob.

Elle se développe sur des terres noires très fertiles (tchernoziom) . 2.4. 2 Faune La diversité des climats et de la végétation ont permis le développement d’une vie animale abondante et variée.

La côte arctique et nord-pacifique, domaine de la toundra,est peuplée d’ours blancs, de phoques, de morses, de renards polaires, de rennes, de lièvres des neiges, de perdrix blanches et de hiboux polaires.

La taïga est l’habitat desélans, des ours bruns, des rennes et de nombreux animaux à fourrure (lynx, zibelines, renards argentés).

Les forêts de feuillus sont habitées par des sangliers, des cerfs,des loups, des renards et des visons.

Les forêts du sud de l’Extrême-Orient sont connues pour abriter les grands tigres de l’Oussouri, des léopards, des ours et des cerfs.

Lasteppe est le domaine des rongeurs (marmotte, hamster), des antilopes, des putois, des renards tatars.

La région du Caucase possède une faune particulièrementabondante : chèvres des neiges, chamois, cerfs du Caucase, sangliers, léopards, hyènes, chacals et ours. 2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel La Russie, en raison de son extension, dispose d’énormes ressources végétales, hydrauliques et minérales.

Elle est potentiellement autosuffisante pour la plupart de sesapprovisionnements, excepté les denrées et produits tropicaux.

Elle possède des sols extrêmement fertiles (tchernoziom) et des ressources forestières considérables(environ un quart des réserves mondiales). Le potentiel hydraulique est énorme (irrigation, production d’hydroélectricité).

Certains fleuves ont un débit très important (8 060 m 3/s pour la Volga, 20 000 m 3/s pour l’Ienisseï).

De grands barrages ont été construits sous le régime soviétique dans la plaine européenne (Don, système Volga-Kama, Kouban) et en Sibérie (systèmesIenisseï-Angara et Ob-Irtych). La Russie est extrêmement riche en ressources minérales.

Son sous-sol recèle les plus importantes réserves mondiales.

Celles-ci se localisent principalement en Sibérie, enExtrême-Orient, dans les monts Oural et dans le nord du Caucase.. »

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