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Analyse VAN EYCK, Jan : Giovanni Arnolfini et sa femme et DALI, Salvador : Apparition d’un visage et d’un compotier sur une plage

Publié le 18/12/2015

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Depuis l’arrivée de l’Homme sur la Terre, l’Art n’a jamais cessé d’exister. Que ce soit à l’époque de la Préhistoire, avec les dessins peints sur les murs des cavernes, lors du Moyen Âge sur les toiles, ou même encore aujourd’hui avec la photographie, l’Homme a su mettre en images ses pensées. Il est difficile de faire le décompte exact du nombre d’oeuvres existantes dans le monde aujourd’hui, étant donné que l’Art a toujours été présent dans la vie. Cet Art a donc connu plusieurs changements autant techniques (gravure, huile sur toile, dessin) que physiques (sculpture, canevas en bois ou en toile). C’est dû à ces divers changements et aussi au fil des siècles que le tout s’est modifié. Aujourd’hui, certaines personnes s’intéressent à ce phénomène (i.e. les changements dans l’Art). Voici pourquoi nous nous intéresserons à deux toiles, ayant appartenu chacunes à des courants artistiques bien différents. La permière est celle de Jan van Eyck, Giovanni Arnolfini et sa femme, produite en 1434, et la seconde, par Salvador Dali, Apparition d’un visage et d’un compotier sur une plage, peinte un an avant le début de la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire en 1938. Chacune d’elles seront analysées selon leur époque, le contenu (le(s) sujets, les symboles), les couleurs utilisées, ainsi que la ou les technique(s) employées. VAN EYCK, Jan : Giovanni Arnolfini et sa femme. 1434. Londres, National Gallery. Pour cette toile, le rôle du peintre était en pleine transformation. L’artisan devient artiste et ce dernier signe ses œuvres, son rang s’élève à celui des architectes et des poètes. De plus, la peinture à l’huile crée une révolution dans le monde de l’Art. Mais ce n’est pas les seules révolutions dans le domaine des arts, il y a de plus en plus de toiles laïques et l’Église n’a plus de monopole de « commander » des œuvres aux peintres. À l’époque de l’œuvre Giovanni Arnolfini et sa femme, les nobles peuvent maintenant se procurer des toiles et faire office de modèles. La plupart du temps, on met en scène des portraits ou des séquences de la vie quotidienne. Cette œuvre, qui est peinte à l’époque où ...
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« DALI, Salvador : Apparition d’un visage et d’un compotier sur une plage.

1938.

Hartford U.S.A, Wadsworth Atheneum Museum of Art. Cette oeuvre surréaliste de Salvador Dali est une parmi tant d’autres du même type.

Le Surréalisme cherche à affranchir l’Homme des forces qui l’oppriment tel que la religion, la politique, les institutions littéraires ou tout autre concept contraignant.

L’illusion d’optique de cette toile démontre bien ce but.

De plus, on y cherche à démontrer la « toute puissance du rêve et de l’inconscient ».

Avec l’avènement de la psychanalyse de Sigmund Freud, l’inconscient et les liens entre l’Art et le monde idyllique s’entremêlent très souvent.

Plus ou moins en réaction au Dada, le Surréalisme cherche à imbriquer des éléments ensemble pour leur donner un sens.

Le concept de double image est connu depuis la Renaissance, mais n’avait été autant exploité que par Dali.

Malgré les formes et les images qui se fondent les unes dans les autres, toutes les images, prisent individuellement sont très réalistes.

Par exemple, la forme du nez, de la bouche et du menton du visage, au milieu de la toile, est une femme de dos assise sur le sable.

Nous nous servons de plusieurs éléments réalistes pour créer un tout qui va au delà du réel.

Les lignes se fondent les unes dans les autres, ce qui crée un effet de continuité dans les images.

De grandes formes en contiennent de plus petites qui à leur tour se fragmentent en nouvelles images. À première vue, un chien semble traverser l’espace du tableau, mais cette vision se métamorphose ensuite en une infinité de nouvelles séquences : la tête devient une colline, le corps, une coupe de fruits.

Ces éléments se décomposent en un visage, une femme assise.

Toutes ces images donnent l’impression d’être peintes dans le principe des poupées russes, où chaque élément en cache un plus petit, et ce, jusqu’à ce que l’élément soit trop petit pour en dissimuler un autre.

Salvador Dali se sert d’une technique inconnue jusqu’alors du nom de « paranoïaque-critique », qui est décrit comme une « méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l’association interprétative-critique des phénomènes délirants ».

Bien sûr, ces deux œuvres, bien qu’elles proviennent de deux époques bien distinctes, ont quelques ressemblances : le support est une toile, la peinture est à l’huile, les coups de pinceaux ne sont pas évidents à détecter et il y a plusieurs éléments symboliques dans les deux images.

Le chien sur la toile de van Eyck signifie la loyauté et la fidélité des deux époux l’un envers l’autre et envers l’Église, alors que le mouvement surréaliste cherchait à s’affranchir de toutes structures contraignantes, donc l’Église.

Ce qui n’empêchait pas Dali d’y insérer certains éléments symboliques tel qu’une corde coupée qui représente la liberté, des corps humains nus, représentant la pauvreté et une forme qui pourrait s’apparenter à un sablier, désignant le temps qui passe.

Les deux peintres ont étés des pionniers dans leur style respectif.

Van Eyck fut l’un des premiers à signer et se représenter dans une toile, ce que Dali a fait à plusieurs reprises.

Dali a poussé la double-image à un niveau jamais atteint auparavant.

Bien qu’ils aient vécus à des époques si éloignées, Salvador Dali et Jan van Eyck se ressemblaient beaucoup, non seulement par leurs œuvres, mais aussi par leurs cheminements professionnels.

Les deux ont touché à plusieurs formes d’art.

Que se soit la sculpture, l’architecture, dans le cas de Dali, la publicité et la photographie, les deux hommes étaient des touche-à-tout qui ont, à leur façon respective, changé le visage de l’Art visuel.

Pourtant, les différences sont frappantes.

La laïcité de l’une vis-à-vis la représentation de la foi et de l’Église de l’autre sont évidentes.

Mais les couleurs sombres dans la toile de van Eyck rendent la scène plus réelle alors que celles sur la toile de Dali ont un rendu tout à fait contraire.

Les lignes qui se fondent dans Apparition d’un visage et d’un compotier sur une plage rapportent à l’imaginaire et le chaos organisé de l’ensemble alors que dans l’oeuvre Giovanni Arnolfini et sa femme, bien que la technique laisse à désirer pour donner un rendu réaliste, exprime bien la réalité de la situation vécue par les sujets de la toile de van Eyck.. »

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