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La comédie humaine de Tony Kushner

Publié le 03/12/2018

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À LA LUMIÈRE DE BRECHT
 
Ce n’est pas simplement parce que Tony Kushner s’intéresse à l’histoire et puise dans des faits réels une partie de son inspiration que l’on peut songer à Bertolt Brecht en découvrant son théâtre. Il y a dans son style, dans son écriture même, des ferments qui rappellent irrésistiblement le maître du Berliner. Chez l’un comme chez l’autre, les héros sont emblématiques, suivant un chemin où la fatalité et l’environnement social contemporain sont indissolublement liés. Ils déterminent le destin. Les autres protagonistes, et même les personnages secondaires, sont pris dans ce même mouvement. Aussi, le « héros », bien souvent, est-il moins une figure centrale que l’ensemble d’un corps social qui dit l’état du monde en un moment précis de l’Histoire. C’est ce destin-là, celui des nations, des cultures que Kushner comme Brecht nous racontent.

Découvert en 1994, au Festival d'Avignon, l’Américain Tony Kushner s'impose à 40 ans comme l'un des plus importants dramaturges d'aujourd'hui. Avec la création de Slaves !, présenté au Théâtre de la Colline dans une mise en scène de Jorge Lavelli, et celle de Perestroïka, deuxième volet de Angels in America, mis en scène par Brigitte Jaques au Théâtre de la Commune-Pandora,
 
Tony Kushner a dominé le début de la saison parisienne 1996-1997.

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