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Grand oral du bac : Arts et Culture COMÉDIE MUSICALE

Publié le 03/02/2019

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culture

de Robert Wise et Jerome Robbins (1961) balaient la tendre ironie d’un Fred Astaire. Bien qu’il reste au cœur de l’intrigue, le babil amoureux se heurte désormais au discours politique: le racisme, la pauvreté, la violence. Moins âpre en apparence que West Side Story, Hoir (1979), de Milôs Forman, se présente une quinzaine d’années plus tard comme un réquisitoire contre la guerre du Viêt Nam et les valeurs américaines. Le passage où George Berger (Treat Williams) monte sur la table au milieu d’une assistance choisie demeure dans toutes les mémoires.

 

Premier film de l’Hexagone à parler de la guerre d’Algérie, Les parapluies de Cherbourg (1964) est également la toute première comédie musicale française. Demy préféra parler d’un « film en chanté » pour décrire ces récitatifs mêlant vie quotidienne et actualité. C’est en effet un genre inédit, à mi-chemin entre l’opéra et la comédie musicale proprement dite, qu’invente en poète Jacques Demy: toutes les paroles du dialogue sont chantées par Catherine Deneuve et les autres acteurs sur une musique de Michel Legrand. Toujours de Jacques Demy Les demoi-

 

Réalisés en 1962,

 

Les parapluies de Cherbourg, avec Catherine Deneuve et Nino Castelnovo, inauguraient une collaboration entre le compositeur Michel Legrand et le cinéaste Jacques Demy.

 

Ils devaient signer ensemble plusieurs autres films, notamment

 

Les demoiselles de Rochefort (1967) et Trois Places pour le 26 (1988).

selles de Rochefort (1967), récit d’amours contrariées sur fond de luttes sociales, prolongeront trois ans plus tard cette tentative d’une «œuvre musicale totale».

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« La comédie musicale géniaux, tranche sur cet amateurisme.

Nées en 1907, leurs Ziegfeld Follies, lointainement inspi­ rées de revues françaises, célèbrent le triomphe des girls américaines.

Vêtues de lamés et de four­ rures, auréolées de soleils métalliques, ces der­ nières officient à la manière de véritables prê­ tresses, inaugurant, vingt ans avant Mariene Die­ trich, l'ère de la femme fatale.

La révolution du parlant L'avènement du cinéma parlant, en 1927, bous­ cule encore plus fondamentalement le paysage artistique.

Au cours de cette même année, avec Le chanteur de jazz d'Alan Crosland, le music-hall fait son entrée à l'écran.

Si le canevas reste mince - l'histoire interprétée par Al Jolson est celle d'un garçon refusant de devenir un chanteur religieux juif, comme son père, pour épouser le jazz -, la mutation est de taille.

Dès lors, les films musicaux vont se multipliant.

La plupart des productions allemandes, anglaises et françaises sont filmées à Berlin.

Le chemin du Paradis, de Wilhelm Thiele, et Le congrès s'amuse, d'Erik Chareil, encore très liés à l'opérette, restent marqués par les flonflons et la grandiloquence historique.

Adaptés le plus souvent de succès scéniques -quelque 37 spec­ tacles musicaux sont montés, au cours de la seule année 1929, à Broadway-, les premiers musicals américains sont pour leur part desservis par des scénarios inconsistants.

The Desert Song, qui relate les mésaventures d'une Anglaise enle­ vée au Maroc par un chef rebelle, est à ce titre assez exemplaire.

L'intrigue, très sommaire, est essentiellement prétexte à des couplets langou­ reux et à des numéros de danse exotique.

Des scènes de Broadway aux studios de Hollywood Le krach de Wall Street en 1929 et le terrible chômage qui s'abat sur les États-Unis et sur l'Eu­ rope.

L'insécurité, l'insalubrité et la mendicité envahissent les villes: sous la plume d� Théodo­ re Dreiser et de John Dos Passos, aux Etats-Unis, les capitales se mettent à ressembler à de gigan­ tesques hydres de pierre qui absorbent goulû-......

Yu/ Brynner et Gertrude Lawrence dans Le roi et mo l (1951), film adapté d'un succès de Broadway­ comme beaucoup de comédies hollywoodiennes.

Révélé .....

à Broadway, Fred Astaire fit ses premières armes sur scène et à l'écran avec sa sœur Adèle.

Eleanor Powell, Rita Hayworth, Cyd Charlsse et Judy Garland furent ses partenaires.

Mals c'est avec Ginger Rogers qu'Il touma le plus de films: R ylng Down to Rio, Top Hat ou Swing Tlme, Ici, restent parmi les plus célèbres.

ment les plaisirs comme les souffrances.

C'est dans ce contexte que s'impose la comédie musicale hollywoodienne.

Antidote plus que cache-misère, véritable leçon de joie simple, elle s'ingénie à prouve r, en dépit des apparences, que le bonheur est proche et triomphe tôt ou tard de l'adversité.

Les musicals sont désormais réalisés en studio.

Décors, costumes, parties chantées: chaque détail est étudié avec le plus grand soin.

Des artistes aussi réputés que Bing Crosby et Frank Sinatra prêtent leur voix à ces comédies chan- ......

Maurice Chevalier fut l'un des premiers Français à s'Imposer dans les comédies musicales américaines.

Les onze films qu'Il touma à Hollywood furent tous des succès.

Il est Ici aux côtés de Jeannette MacDonald dans La veuve joyeuse d'Ernst Lubitsch (1934).

tées.

Quant à la chorégraphie, jadis quasi inexis­ tante, elle devient, sous l'impulsion de créateurs comme Busby Bekerley, un art majeur.

Domestiqué, circonscrit dans ses moindres recoins, l'espace échappe désormais à toute tentative d'errance et de hasard.

Habillées de manière souvent identique, de façon à former un seul et même corps, les girls sont disposées selon un dessin savant et précis: corolles fleuries, étoiles mosaïques ou kaléidoscopiques contribuent au triomphe de Chercheuses d'or de 1933 de Mervyn LeRoy et de 42' Rue (1934) de Uoyd Bacon.. »

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