Lumière du monde, lumière du ciel

Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris poursuit l’investigation des origines et des développements de la modernité en Europe au XXe siècle.

Après les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne et l’expressionnisme, il a consacré aux pays du Nord - Finlande, Norvège, Danemark, Suède, Islande -une manifestation globale intitulée « Visions du Nord », qui comprenait trois volets présentés chronologiquement.

Avec Strindberg, on pénètre dans une peinture où fusionnent les éléments, terre, eau, feu. Ces fulgurances de paysage en paysage renvoient à son Infemo, récit où l’auteur décrit ses expériences avec le soufre, aux limites de l’alchimie. La brûlure traverse littéralement son

œuvre tant écrite que picturale, Strindberg n’hésitant pas à passer certaines de ses toiles au chalumeau ; peintes entre 1892 et 1905, durant des périodes où l’expression ne passe plus par les mots, d’où la sauvagerie de ses paysages de grottes et de mer, exécutés au couteau, des fragments d’une nature retournée au chaos, d’une modernité époustouflante.