Devoir de Philosophie

Les nouveaux amphytrions de la haute couture

Publié le 04/12/2018

Extrait du document

Entre prothèses et voiles, ruchés et plumes, une douce folie se dégage, réconciliant la tradition avec le style. Cependant, ce style, distancié du réel, rencontre rarement les femmes. Celles-ci ont cessé d’être des arbitres, face à ce monde parfois anachronique, où l’on continue de les utiliser comme des faire-valoir, en niant totalement la nouvelle force économique, politique, qu’elles représentent, notamment en Asie. Yves Saint-Laurent et Chanel sont les rares à présenter des vêtements de jour, plébiscités par les clientes. Virtuelles, les femmes célébrées cette saison, tour à tour chrysalides ou papillons, « cocottes » ou libellules, sont d’abord des êtres en devenir, porteuses d’une sensibilité ou d’une vision particulière, que n’occulte plus « le bon goût ».

Dans une ambiance fin de siècle, la haute couture parisienne déroule son tapis rouge et or. L’année 1997 a été marquée par l’arrivée haute en couleur des Britanniques John Galliano chez Dior et Alexander MacQueen chez Givenchy, ou encore l’entrée de Jean-Paul Gaultier et de Thierry Mugler dans la très institutionnelle Chambre syndicale de la couture. Renouveau d’un genre, ou théâtralisation d’un monde condamné ?

Liens utiles