Le Printemps Boticcelli

« mois de mai.

Botticelli insiste sur la minutie : notamment avec les fleurs et les drapés, ce qui renforce l’aspect de douceur et de chaleur : rappel du printemps.

Les personnages sont peu vêtus : on retrouve ici un critère de l’art Antique : la nudité.

D’ailleurs, cet effet de contraste entre un arrière-plan sombre et un premier plan plus clair accroît l’importance de la lumière centrée à la fois sur les personnages et sur le volume des drapés.

Ces vêtements translucides paraissent légers : référence au printemps. Dès lors, cette allégorie du printemps est une inspiration de la mythologie gréco-romaine, dans lequel on peut voir un héritage de certaines œuvres antiques. B) Une inspiration d’œuvres antiques Outre le fait que les personnages et le décor renvoie à la mythologie, l’œuvre fait considérablement référence à certaines œuvres de l’antiquité gréco-romaine.

Le tableau n’illustre pas un texte littéraire unique : mais en regroupe diverses.

Encore aujd, les commentateurs ont du mal à interpréter Le printemps . On dénombre trois inspirations d’œuvres antiques. 1) Les métamorphoses d’Ovide : tout d’abord, Botticelli a sûrement tiré son inspiration des Métamorphoses d’Ovide : il s’agit d’un ensemble de poèmes daté de l’an 1 av JC, relatant du monde mythologique gréco-romain.

Dans le tableau de Botticelli, on peut trouver deux références à ces métamorphoses.

D’une part, Vénus, déesse de l’amour et Cupidon sont tous les deux positionnés au même endroit : ils ont un lien dans les métamorphoses à propos de l’histoire de Proserpine et Pluton : Vénus demande à Cupidon de les rendre amoureux.

D’ailleurs, dans le tableau, Cupidon décoche une flèche.

Proserpine est d’ailleurs la déesse des saisons, d’où le lien avec le thème du tableau.

D’autre part, Zéphyr est également et Chloris sont aussi présents dans le tableau.

Dans les métamorphoses, empreint d’une sauvage passion, il l’aurait poursuivie et prise de force pour femme.

Après s’être repenti de sa fougue, il l’aurait changée en Flore, reine de l’éternel printemps et de la fécondité : dans le tableau, la scène est clairement représentée : Zéphyr attrape Chloris qui se transforme en Flore, laquelle jette des fleurs d’un panier qu’elle tient dans les mains.

De plus, on peut remarquer que Vénus, au centre, semble enceinte : peut-être qu’il y a une relation entre la faculté de fécondation de Flore et la grossesse du personnage au centre.

2) Les Hespérides : Concernant les trois Grâces, elles font référence au jardin des Hespérides : c’est un jardin dans lequel poussent des pommes aux vertus religieuses, jardin de Zeus et Héra.

Ces trois nymphes avaient pour mission d’empêcher les hommes d’entrer dans le jardin.

On suppose que Botticelli s’est inspiré de ce mythe dans son tableau : les 3 femmes correspondent bien à l’idée que l’on se fait de 3 divinités dans un jardin mythologique.

D’ailleurs, ce mythe va inspirer d’autres artistes de la Renaissance comme Raphaël. 3) Le mariage de Vénus et Mercure : dans la mythologie gréco-romaine, Mercure tombe amoureux de Vénus, mais la déesse refuse ses avances.

Mercure se tourne alors vers son père.

Zeus, pour aider son fils, enverra son aigle voler une sandale de Vénus alors qu’elle se baigne dans le fleuve Achéloos.

Il donne ensuite cette sandale à Mercure.

Le dieu offrira alors à Vénus de lui rendre sa sandale en échange de ses faveurs.

Ils donneront naissance à Hermaphrodite (Hermès et Aphrodite).

Ceci peut expliquer, dans le tableau de Botticelli, que, Vénus ait la main tendue vers Mercure et qu’elle soit enceinte. Par conséquent, d’une part par l’utilisation de personnages et d’un décor issu de la mythologie, et d’autre part grâce à l’inspiration de sources littéraires antiques ; Botticelli suscite dans son œuvre l’effet d’une analespe. Toutefois, ce n’en est pas moins une œuvre typique de la Renaissance. II – Une œuvre moderne qui s’inscrit dans le courant de la Renaissance Botticelli est un peintre de la fin du XV et du début du XVIe siècle ; par conséquent il s’inscrit dans le courant de la Renaissance italienne. A – Botticelli au service d’un commanditaire des plus réputées de l’époque Le printemps , comme je l’ai dit précédemment, est une œuvre commandée par la famille Médicis.

C’est une des familles les plus influentes en Italie pendant la Renaissance.

Ce n’était pas une œuvre destinée à être exposée publiquement : C'est un tableau de mariage, celui de Lorenzo di PierFrancesco de Médicis, un cousin de Laurent de. »