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La vidéo remplace le pinceau

Publié le 22/03/2019

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L'évolution des techniques médiatiques laisse des traces dans la création artistique. L'art vidéo s'est imposé comme un genre nouveau, une forme d'expression moderne, marque de la fin du xx^ siècle.

En 1990, des expositions à

 

Cologne et Berlin présentent un aperçu de l'évolution internationale de l'art vidéo. Dans l'exposition organisée par Wulf Herzogenrath et Edith Decker, 45 artistes de 13 pays montrent leurs travaux, parmi eux l'Allemand Ingo Günther, l'Italien Fabrizio Plessi et la Belge Marie-Jo Lafontaine. Le fondateur du genre artistique, le Coréen Nam June Paik qui vit à New York et en Allemagne, est représenté par une installation gigantesque de80 écrans de télévision.

The Velling, de Bill Viola, à la biennale de Venise, en 1995.

 

En mars 1963, Nam June Paik inaugure l'ère de l'art vidéo avec l'exposition « Exposition of music -Electronic television», qu'accueille la galerie Parnass à Wuppertal. Pour Paik, il s'agit de mettre en cause les habitudes audiovisuelles des téléspectateurs. Il pose donc une télévision en marche sur le sol, l'écran vers le bas. L'appareil se dresse dans la pièce comme une sculpture. Avec un autre téléviseur, il ne laisse scintiller qu'une seule ligne sur l'écran. Paik considère ces formes d'expression comme de la peinture électronique.

 

Ce nouveau genre artistique regroupe essentiellement des artistes du mouvement Fluxus, apparu dans les années 60 et qui

concernait la musique et les spectacles. L'Allemand Wolf Vorstell commence à s'intéresser et à travailler avec des vidéos, et présente ses premiers travaux à New York deux mois après ceux de Nam June Paik. Il conteste lui aussi le pouvoir médiatique de la télévision, par exemple en entortillant les appareils avec du fil de fer barbelé.

 

En 1965, Paik utilise pour la première fois des unités Portapak, formés d'équipements vidéo portables. Les artistes ont désormais la

possibilité de montrer en même temps la réalité et son reflet, de retransmettre et de voir directement l'image et le son. Cinq ans plus tard, la radiodiffusion ouest-allemande, à Cologne, charge le peintre Otto Piene, fondateur du Groupe Zéros, et l'Italien Aldo Tambellini, de la production en direct d'un travail vidéo 

« les premièr es consécr ations des musées.

L'Everson Museum of Art, à Syracuse, installe une section vidéo.

À l'occasion de la Documenta 6 en juin 1977, Joseph Beuys, Nam Jun e Paik et Doug Davis présentent des actions vidéo transmises par la télévision.

L'art vidéo qui fait éclater les frontièr es d'une diffu­ sion limitée et élitis te, et qui atteint directe ment chez eux des milli ons de foyers, offre des possi­ bil ités qui fascinent de plus en plus de jeu nes artistes.

D'a utres formes d'expression appar aissent, notammen t les ban des vidéo sculptées par des ar tis tes, peintres, mus1c1ens, scu lpteurs et réalis ateurs, les objets vidé o, les scul ptures ou les salles dans les quelles sont installés des appareils et où défilent des bandes faites par les artistes.

La forme la plu s avancée de l'ar t vidéo est re pr ésentée par les systèmes en circuit fermé qui implique nt l'ob serva teur en tant que parti­ cipant dans l'œuvre d'art.

Les grands représentants de l'art vidéo Né en 1932 Nam June Paik Ce Coréen est considéré comme le fondateur de l'art vidéo.

Il fait des études d'hi stoire de la musique à Tokyo et Munich, avant de se tourner vers les Beaux-Arts et d'être particulièrement actif dans le mouvement Fluxus.

Sa première exposition vidéo à Wuppertal, en 1963, entre dans l'histoire de l'art.

Il devient célèbre notamment grâce à sa collaboration avec la violoncellis te améric aine Charlo tte Moorman pour 19 90 laquelle il met au point en Nam June Paik 19 69 le «T V-Bra >>,une réu- nion de musique et de fabri- cation d'images électroniques.

Né en 1941 Bruce Nauman Cet Américain se consacre à la peinture avant de concevoir des sculptures en fibr e de verre.

Ses premiers travaux vidéo apparais sent en 1968.

Dans ses œuvres, telles que les grandes insta llations aux Documenta 6 et 9, dont l'i ntensité torturante inspire souvent la crainte, il s'in té­ resse en particulier aux situations humaines limites.

Née en 1950 Marie-Jo lafontaine Cette artiste belge compte parmi les artistes vidéo les plus célèbres du monde.

Son travail Lar mes d'acier en 1987 fait partie des points forts de la Documenta 8.

Les écrans installés en tours montrent la transpir ation d'un body­ builder.

Marie-Jo Lafontaine présente des séquences vidéo parfaitement montées, qui sont pour la plup art des formes d'apparition de la vie moderne, dans des installa­ tions d'une esthétique froide, image de l'artifice de certaines formes de vie.

Né en 1951 Bill Viola Cet Américain commence ses travaux vidéo au début des années 70.

Il place le phéno­ mène de la perception sensi­ tive au centre de ses travaux, en le traitant comme une sorte de langage corporel.

En Bruce Nauman 19 95, Viola représente les Bill Viola É tats-U nis à la biennale de Venise.

Fin 1996, l'art iste mon- tre ses premiers travaux de réalité virtuelle au Los Angeles County Museum of art.. »

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