LE MODELE PATHE, INDUSTRIALISATION ET INSTITUTIONALISATION DU CINEMA

« Emile, son frère,  l'aspect sonore.   1897 : Ils vont s'associer à un riche industriel, Claude.

Il leur permet de fonder une société plus grande qui prendra le nom de '' Compagnie Générale de Cinématographe Phonographe et Pellicule.'' Qui deviendra plus tard la compagnie générale de cinématographe phonographe et appareils de précision.

Au cours de cette période, l'appareil prime sur le film.

Il est intéressant de faire des parallèles entre les vies de Lumière, de Méliès et de Pathé, ainsi que d'établir leurs différentes trajectoires.  Méliès et Lumière sont tous deux arrivés dans le cinéma par le biais d'un autre art, respectivement la féérie scénique, et la photo.

Charles Pathé, lui ne se trouve pas dans le prolongement d'un autre art, il arrive dans le cinéma, par le cinéma.

Et c'est ainsi qu'il va pouvoir développer le cinéma dans ce qu'il a de plus propre, et de plus spécifique.

On peut alors se demander, si, Pathé, vierge de toutes activités artistiques autres que le cinéma, ne serait pas plus apte à l'exercer ?   Fin XIX : Le commerce des films à un intérêt au-delà du commerce des appareils.  Pathé va mettre en place les bases de sa future réussite commerciale autour des films.   Le film jouit déjà d'un certain paratexte, notion développée par Jeunette, c'est à dire toutes les informations qui sont données en dehors du film, qui vont orienter la lecture du film, et permettre une meilleure compréhension du film.  Ce paratexte, va être un outil commercial pour Pathé,  qu'il utilise dans son catalogue.

Il permet une description du film, sans l'avoir vu au préalable, ainsi que la rédaction de tracts publicitaires en vue d'attirer le publique.   La première information donnée par le paratexte, sera le titre.   Valse excentrique : colorisation de l'image.  L'absence de déterminant est représentative dans les films Pathé, elle exprime la volonté de dépasser le caractère spécifique de la scène,  de donner quelque chose de plus abstrait et conceptuel.

Cela répond à une volonté de dépasser l'objet, afin de l'élever au rang de la généralisation.  70 % des films Pathé ne contiennent pas de déterminant.    C'est une façon pour Pathé de refuser le subjectif, on ne désigne pas quelque chose en particulier, (d'objectif.)  On peut comparer à titre d'exemple, les titres de Méliès, qui, sur l'ensemble détiennent tous des déterminants.  On distingue alors deux façons différentes d'envisager le cinéma, une personnelle chez Méliès, et une plus générale chez Pathé.  Le commerce des films chez Pathé va se jouer sur ces deux points là.  Et pour voir cette façon de vendre le film. »