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Les vocations intellectuelles et les aptitudes aux sciences particulières.

Publié le 12/11/2016

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Comme nous venons de l’indiquer, la personnalité est donc un complexus d’éléments bio-socio-psychologiques. Le caractère en est la partie la plus stable. Ne confondons pas personnalité et caractère : la personnalité comprend tout ce qui constitue le « Moi », par exemple nos souvenirs, nos savoirs, nos aspirations, etc., — tandis que le caractère, étroitement lié au tempérament, à la constitution, c’est la manière dont ce « Moi » réagit (paresseux, courageux, paisible, violent, etc.) ... R. Le Senne (cf. lect.) distingue : les nerveux, les sentimentaux, les colériques, les passionnés, les sanguins, les flegmatiques, les amorphes, les apathiques ...

 

Le caractère n’est pas immuable, à notre avis du moins, puisqu’il est lié précisément à un organisme qui peut lui-même évoluer (heureusement, en certains cas), être corrigé par des soins, des exercices, un régime, etc.

I.— L'IDÉE DE VOCATION.

 

Originairement, le mot vocation a une signification religieuse. C’est l’acte par lequel la Providence prédestine tout homme à un rôle déterminé. Si nous rappelons cette acception, c’est que, dans le sens usuel du mot (inclination parfois impérieuse pour telle ou telle forme d’activité), beaucoup de gens admettent implicitement une sorte d’élément mystérieux qui les inciterait à choisir la voie où ils s’engageront.

 

On a voulu supposer, chez certains, une influence héréditaire. Ce n’est pas absurde, mais c’est douteux. Les enquêtes menées à ce sujet n’ont pu réussir à éliminer un facteur autrement important, qui réside dans l’influence exercée sur l’enfant par son entourage immédiat. Par exemple, si le fils d’un musicien devient musicien à son tour, ne faut-il pas songer très simplement au mécanisme psychologique de l'imitation, plutôt que d’imaginer une transmission héréditaire d’éléments psychologiques ?

 

En vérité, le goût qui nous a déterminés à choisir telle occupation, telle profession prend sa source, le plus souvent, en des événements ou circonstances dont nous n’avons pas eu clairement conscience et qui remontent parfois à notre petite enfance (D’où l’apparence mystérieuse indiquée plus haut). Parmi ces éléments, que nous ne saurions énumérer tant ils sont nombreux, citons par exemple le prestige exercé sur notre imagination par certaines personnes : le médecin qui nous a soignés, le chirurgien qui nous a opérés, le professeur que nous avons aimé, tel savant, tel explorateur dont nous avons lu la biographie, etc., etc...

 

Un élève qui, même accidentellement, a obtenu un succès en telle ou telle matière, éprouve un attrait nouveau pour cette matière, s’y « applique » davantage encore, et y réussit, par conséquent, de mieux en mieux. Notons au passage que l’inverse se produit également, et que certains élèves se découragent trop vite et se croient mal  doués pour tels exercices intellectuels. Des parents ou des éducateurs droits contribuent à les entretenir dans ces convictions prématurées...

La mission de l'Orientation professionnelle est de chercher, pour un sujet déterminé, dans quelles conditions et jusqu’à quel point ses aptitudes peuvent s’adapter à une profession. L’aptitude comporte des dispositions naturelles, mais aussi des dispositions acquises. Les tests utilisés par l’Orientation professionnelle, même pour les vocations intellectuelles, peuvent fournir de très précieuses indications : ne serait-ce que des indications « négatives », en déconseillant telle ou telle profession. Sans doute ne faudrait-il pas exagérer la rigueur de ces « diagnostics ». Pourtant, le sujet peut risquer, s’il ne consulte pas ces spécialistes, de se faire illusion à lui-même. Il faut se défier des « emballements » prématurés. Aussi le contrôle dont nous parlons, et dont les procédés se sont progressivement perfectionnés est-il appelé à rendre de plus en plus de services. Trop souvent, les jeunes gens et leurs familles ignorent ou négligent cette ressource.

« VOCATION, CARACTÈRE, PERSONNALITt 155 Bref, il existe, à l'origine des «vocations •, un enchevêtrement de conditions psychologiques bien difficile ,à démêler.

Naturellement, interviennent aussi des éléments provenant de la constitution, du tempérament, qui favorisent ou contrarient tels ou tels penchants.

Nous retrouvons là, en somme, comme partout, les trois facteurs : biologique, social, différentiel (•) qui inter fèrent pour réaliser ce que l'on appelle la personnalité, personnalité susceptible de se modifier, d' ailleurs, au cours d'une existence.

Il .

- VOCAT ION, CARACTÈRE, PERSONNALITÉ.

Comme nous \·enons de l'indiquer, la per sonnalité est donc un complexus d'éléments bio-socio-psychologiques.

Le caractère en est la partie la plus stable.

Ne confondons pas personnalité et caractère : la personnalité comprend tout ce qui constitue le « Moi •, par exemple nos souvenirs, nos savoirs, nos aspirations, et c., - tandis que le caractère, étroitement lié au tempérament, à la constituti on, c'est la manière dont ce « Moi " réagit (paresseux, courageux, paisible, violent , etc.) ...

R.

Le Senne (cf.

lect.) distingue : les nerveux, les sentimentaux, les colérique s, les passionnés, les sanguins, les flegma­ tiques, les amorph es, les apathiques ...

Le caractère n'est pas immuabl e, à notre avis du moins, puisqu'il est lié précisément à un organisme qui peut lui-même évoluer (heureu­ sement, en certains cas), être corrigé par des soins, des exercices, un régime, etc.

Malgré tout, le caractère est moins variable que la personnalité, puisque celle-ci dépend plus largement des influences du milieu : éducation, conversations, lectures, etc ...

Avec l'âge, des aptitudes et des inclinations se dessinent.

Le secret d'une « vocation •, c'est souven t l'h istoire d'un individu, - histoire dont, nous l'avons dit, certains incidents échappent parfois à la conscience ou à la mémoire : tout au moins ne discerne-t-on pas forcément le retentissement qu'ils ont eu sur la personnalité.

D'aille urs, peu importe : l'essentiel d'une vocation c'est d'y croire.

On aurait tort de contr arier une vocation, surtout si elle s'accompagne d' aptitudes correspondantes.

Il faudrait plutôt (parents et maîtres) l'e ncourager, la respecter, favoriser son plein épanouissement.

La loi d'intérêt , à la fois si simplement évidente et si importante, amène chez le sujet une «efficience " d'a utant plus remarqua ble que le goût et les dispositions seront plus nettement affirmés, qu'il ne s'agira pas d'un caprice momentané.

Rien n'est triste comme d'accepter un métier que l'on n'aime pas.

Suivre une vocation est à la fois un élément de bonheur et un gage d'utilité sociale.

«Qu'est-ce qu'une grand e vie ? - Un rêve de jeunesse réalisé dans l'âge mftr •, disait Alfred de Vigny.. »

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