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Définition: BROCANTE, substantif féminin.

Publié le 06/11/2015

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Définition: BROCANTE, substantif féminin. Familier. A.— Commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur. Synonyme plus rare : brocantage : Ø 1. De Saint-James's Street (...) à Pall Mall (...) s'allonge le quartier de la brocante londonienne : Christie's, non loin de Saint-James's Square, est la principale salle des ventes londoniennes. L'animation qui l'entoure est discrète; les enchères se font à voix presque basse, par les acheteurs assis devant une longue table de réfectoire. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 209. — Par métaphore : Ø 2. Il [Durtal] songea (...) j'ai simplement troqué mes indolences contre des sécheresses et les résultats de cette brocante, je ne les connais que trop... GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, La Cathédrale, 1898, page 471. B.— Par métonymie. 1. [En parlant de choses] Magasin, endroit où a lieu le commerce des objets d'occasion : Ø 3. Dans ce cadre voluptueux (...) Serge n'avait eu qu'à installer son mobilier d'homme de lettres artiste épris depuis quinze ans des vieilleries à la mode et coureur assidu des brocantes du Temple et des ventes d'atelier... PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 93. — Vieilli. Objet de peu de valeur : Ø 4. — Oh! je vais travailler (...). Je vais faire des brocantes, une corbeille de mariage, des groupes en bronze... HONORÉ DE BALZAC, La Cousine Bette, 1846, page 204. 2. [En parlant de pers] La brocante. Les brocanteurs, le monde de la brocante : Ø 5. Toute la brocante veut se jeter dessus nos églises comme jadis les marchands de biens sur les grands domaines. MAURICE BARRÈS, La Grande pitié des églises de France, 1914, page 9. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9. Forme dérivée du verbe "brocanter" brocanter BROCANTER, verbe transitif. Faire commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur : Ø 1. Élie Magus, à force d'acheter des diamants et de les revendre, de brocanter les tableaux et les dentelles, les hautes curiosités et les émaux, les fines sculptures et les vieilles orfèvreries, jouissait d'une immense fortune inconnue, acquise dans ce commerce, devenu si considérable. HONORÉ DE BALZAC, Le Cousin Pons, 1848, page 130. · Rare. Brocanter sur quelque chose : Ø 2. Quelques revendeurs attendaient, deux ou trois hommes à barbes sales et une grosse femme ventrue, une de ces marchandes dites à la toilette, conseillères et protectrices d'amours prohibées, qui brocantent sur la chair humaine jeune et vieille autant que sur les jeunes et vieilles nippes. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Le Lit, 1882, page 663. · Emploi absolu : Ø 3. De ce peintre [Swebach] (...) une volumineuse correspondance pendant les années 1819-1820 (...) nous le montre pendant ces années, brocantant là-bas [en Russie] , selon son expression, « comme un diable ». EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 285. — Par métaphore : Ø 4. Que deviendra notre liberté moderne, toute maudite de la bénédiction des philosophes et des bourreaux? Elle n'a pas quarante années et elle a été vendue et revendue, maquignonnée, brocantée à tous les coins de rue. Il y a plus de liberté dans le froc d'un capucin qui bénit les Alpes que dans la friperie entière des législateurs de la République, de l'Empire, de la Restauration et de l'usurpation de Juillet. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 111. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 20. DÉRIVÉS : Brocantage, substantif masculin. a) Commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur. Synonyme familier : brocante. Le brocantage et le trafic des tableaux (ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques, 1897, page 21 ). b) Par extension, péjoratif. Opération commerciale portant généralement sur des objets de peu de valeur. Les louches brocantages que les plus beaux noms de France viennent proposer à mon père (JACQUES DE LACRETELLE, Silbermann, 1922, page 156 ). Au figuré. Le brocantage de ses opinions [de Talleyrand] au Congrès de Vienne (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 563 ).

« 1882, page 663. · Emploi absolu : Ø 3.

De ce peintre [Swebach] (...) une volumineuse correspondance pendant les années 1819-1820 (...) nous le montre pendant ces années, brocantant là-bas [en Russie] , selon son expression, « comme un diable ». EDMOND DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, page 285. — Par métaphore : Ø 4.

Que deviendra notre liberté moderne, toute maudite de la bénédiction des philosophes et des bourreaux? Elle n'a pas quarante années et elle a été vendue et revendue, maquignonnée, brocantée à tous les coins de rue.

Il y a plus de liberté dans le froc d'un capucin qui bénit les Alpes que dans la friperie entière des législateurs de la République, de l'Empire, de la Restauration et de l'usurpation de Juillet. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 111. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 20. DÉRIVÉS : Brocantage, substantif masculin.

a) Commerce d'objets d'occasion, généralement de peu de valeur.

Synonyme familier : brocante.

Le brocantage et le trafic des tableaux (ALPHONSE DAUDET, Pages inédides de critique dramatiques, 1897, page 21 ).

b) Par extension, péjoratif.

Opération commerciale portant généralement sur des objets de peu de valeur.

Les louches brocantages que les plus beaux noms de France viennent proposer à mon père (JACQUES DE LACRETELLE, Silbermann, 1922, page 156 ).

Au figuré.

Le brocantage de ses opinions [de Talleyrand] au Congrès de Vienne (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 563 ). 2. »

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