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Définition: CERF, substantif masculin.

Publié le 10/11/2015

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Définition: CERF, substantif masculin. A.— ZOOLOGIE. 1. Mammifère, type des cervidés, à la tête garnie de bois ramifiés, à la taille élancée et à l'allure majestueuse, aux pattes fines, agile à la course et qui est un gibier très recherché, notamment pour la chasse à courre. Bois de cerf, cerf aux abois, grand cerf : Ø 1. Lorsque le Cerf fut vraiment devant elle, elle reconnut ses lignes admirables, son port altier, sa majesté inoubliée. Les années ne l'avaient nullement amoindrie. C'était toujours cette large encolure, cette tête haut-levée que sommait une ramure parfaite, ample, ouverte, chevillée d'espois réguliers jusqu'à la double empaumure. Le regard de la Bête avait gardé le même luisant, frais et mouillé, la même clarté dormante où passaient de soudaines étincelles. (...) Et, surtout, la couleur du pelage avait changé, d'un gris pâle où les dernières nuances fauves froidissaient et s'éteignaient. C'était la couleur même des vieux chênes qui l'encadraient;... MAURICE GENEVOIX, La Forêt perdue, Paris, Plon, 1967, page 203. SYNTAXE : 1. Relatifs aux variétés de cerfs : cerf blanc, commun, de Corse, des Ardennes, noir, tacheté. 2. Relatifs à leur âge, c'est-à-dire à leurs bois : cerf à (le cerf fait) sa 1re. tête « cerf dans sa 3e. année », cerf à (le cerf fait) sa 2e. tête « cerf dans sa 4e. année »; cerf à (le cerf fait) sa 3e. tête « cerf dans sa 5e. année », cerf dix-cors jeunement « cerf dans sa 6e. année », cerf dix cors « cerf dans sa 7e. année »; jeune cerf « cerf dans ses 3e, 4e. et 5e. années », grand cerf « cerf dans sa 8e. année ou de 6 à 8 ans », grand vieux cerf « cerf de 9 à 12 ans », vieux cerf « cerf de plus de 12 ans » (locution contestée); le cerf ravale ou se ravale (à partir de 16 ans jusqu'à sa mort naturelle vers 20 ans, les bois s'atrophient et les têtes s'ordonnent de façon irrégulière; confer DRUON, Les Grandes familles, tome 1, 1948, page 14). 3. Relatifs aux particularités physiques du cerf ou à celles de sa vie : abattures du cerf, daintiers du cerf « ses testicules » (confer FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 35), écuyer de cerf « jeune cerf accompagnant un vieux », larmes de cerf, massacre de cerf (confer ANATOLE FRANCE, L'Anneau d'améthyste, 1899, page 61), rut du cerf, tête de cerf (FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 41); le cerf brame (confer ZOLA, La Faute de l'Abbé Mouret, 1875, page 1408). 4. Relatifs à la chasse : chasse au cerf, curée du cerf, fumées du cerf « ses fientes », pied du cerf « ses empreintes »; chasser le cerf, courir le cerf (confer T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 35), détourner le cerf, lever un cerf (FARAL, opere citato, page 36), laisser courre le cerf; le cerf est de hautes erres, le cerf se rembûche; servir le cerf. 2. Synonyme vieilli de cervidés* (confer également bois exemple 7) : Ø 2.... elles [les cornes] diffèrent essentiellement des prolongements osseux qu'on nomme bois dans le genre des cerfs. Ceux-ci croissent par leur extrémité libre; ils sont recouverts par la peau pendant le temps de leur croissance; ils tombent et se reproduisent à une certaine époque de l'année. Les autres croissent par leur base; elles ne sont pas recouvertes de la peau; elles sont permanentes. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 614. SYNTAXE : Relatifs aux différentes espèces de cerfs : cerf axis (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud. tome 8, 1845, page 17); cerf du Canada « wapiti » (CHATEAUBRIAND, Voyage en Amérique, en France et en Italie, 1827, page 130). Remarque : Cerf désigne le genre jusqu'à la fin du XIXe. siècle, époque à laquelle il est remplacé par cervidés (Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse) Supplément 1878) et comprend le cerf proprement dit, le renne, l'élan, etc. (confer Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859, Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées (Augustin Privat-Deschanel, Adolphe Focillon), 1870). B.— Emplois symboliques ou figurés. 1. HÉRALDIQUE : Ø 3.... elle épousait des armes déjà vieilles de deux cents ans, les Bargeton écartèlent d'or trois massacres de cerf de gueules, deux et un croisés de trois rencontres de boeuf de sable, un et deux et fascé d'azur et d'argent de six pièces, l'azur chargé de six coquilles d'or, trois, deux et un. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 43. SYNTAXE : Cerf élancé (synonymes de cerf courant), cerf passant, cerf ramé (dont le bois est d'un émail distinct), cerf sommé (dont le bois a neuf cors au moins), massacre de cerf (la ramure avec une partie du crâne), rencontre de cerf (la tête détachée du corps et présentée de face). 2. [Avec une valeur symbolique] a) [Les rapports familières avec les animaux exprimant le retour à la simplicité première] Symbole de l'innocence primitive (des moeurs) : Ø 4. Chaque animal sauvage étant pour le chevalier un symbole, son rugissement ou son appel devient une phrase symbolique qui s'inscrit en lettres de feu sur notre esprit. (...) Chaque espèce ne vous dit qu'une phrase, (...) Le cerf, sur la pureté, (...) Et c'est d'ailleurs toujours le vieux mâle qui vous parle. Il y a derrière lui de petites faonnes ravissantes, (...) Non, c'est toujours le dix cors (...) qui vous sermonne. JEAN GIRAUDOUX, Ondine, 1939, I, 2, page 22. b) RELIGION. — [Par référence à sa ramure se renouvelant périodiquement] Symbole de la renaissance, de la survie de l'âme à la mort physique (Confer Dictionnaire des symboles (JEAN CHEVALIER, ALAIN GHEERBRANT, MARIAN BERLEWI) 1969). — [Par référence aux abois pendant lesquels le cerf se jette à l'eau pour se désaltérer et échapper aux chiens, par référence également au Psaume 41, 2 de la Bible " Comme le cerf soupire après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô mon Dieu " Traduction A. Crampon] Symbole de l'âme aspirant à Dieu ou à la régénérescence par le baptême : Ø 5. Comme le cerf, dit le psaume, comme le cerf vers le bruit de l'eau qui sourd languissant et gémissant, C'est ainsi que le roi Louis, notre sire, il est là qui désire vers le Soleil Levant! PAUL CLAUDEL, Visages radieux, La Vocation de Saint Louis, 1947, page 768. Ø 6. Une seule chose importe, c'est que, braves ou lâches, nous nous trouvions toujours là où Dieu nous veut, nous fiant à Lui pour le reste. Oui, il n'est d'autre remède à la peur que de se jeter à corps perdu dans la volonté de Dieu, ainsi qu'un cerf poursuivi par les chiens, dans l'eau fraîche et noire. GEORGES BERNANOS, Dialogues des carmélites, 1948, 4e. tableau, 8, page 1662. Remarque : Confer également BARRÈS, La Colline inspirée, 1913, page 278. — HAGIOGRAPHIE. [Par référence à la croix lumineuse apparue entre les bois d'un cerf à plusieurs saints au cours d'une chasse, notamment à saint Hubert] Symbole du Christ, de la révélation divine, origine de la conversion : Ø 7. Il y a sur la porte [de la chapelle] un bas-relief très réjouissant et très gentil : c'est la rencontre de saint Hubert avec le cerf mystique qui porte un crucifix entre les cornes. Le saint est à genoux; plane au-dessus un ange qui va lui mettre une couronne sur son bonnet; à côté on voit son cheval qui regarde de sa bonne figure d'animal étonné; ses chiens jappent, et, sur la montagne dont les tranches et les facettes figurent des cristaux, le serpent rampe. GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 176. Remarque : Confer également cerfs portant une croix de feu entre leurs cornes (IDEM, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 155). 3. Argot. [Par référence à la rapidité de cet animal] Se déguiser en cerf. Courir (Confer Denis Poulot, Le Sublime, ou le Travailleur comme il est en 1870 et ce qu'il peut être, 1872, page 37). 4. Populaire. [Par référence aux ramifications de ses bois et aux cornes ordinaires qui sont l'emblème du] Mari trompé : Ø 8. Quelque temps avant que Louis XV fût arrangé avec Madame de Pompadour, elle courait après lui aux chasses. Le roi eut la complaisance d'envoyer à M. d'Étioles une ramure de cerf. Celui-ci la fit mettre dans sa salle à manger, avec ces mots « Présent fait par le roi à M. d'Étioles ». NICOLAS-SÉBASTIEN ROCH, DIT DE CHAMFORT, Caractères et anecdotes, 1794, page 99. Remarque : Confer également FLAUBERT, Correspondance, 1854, page 34.

« recouverts par la peau pendant le temps de leur croissance; ils tombent et se reproduisent à une certaine époque de l'année.

Les autres croissent par leur base; elles ne sont pas recouvertes de la peau; elles sont permanentes. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 614. SYNTAXE : Relatifs aux différentes espèces de cerfs : cerf axis (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud.

tome 8, 1845, page 17); cerf du Canada « wapiti » (CHATEAUBRIAND, Voyage en Amérique, en France et en Italie, 1827, page 130). Remarque : Cerf désigne le genre jusqu'à la fin du XIXe. siècle, époque à laquelle il est remplacé par cervidés (Grand dictionnaire universel du XIXe.

siècle (Pierre Larousse) Supplément 1878) et comprend le cerf proprement dit, le renne, l'élan, etc.

(confer Dictionnaire universel des Sciences, des Lettres et des Arts (MARIE-NICOLAS BOUILLET) 1859, Dictionnaire général des sciences théoriques et appliquées (Augustin Privat-Deschanel, Adolphe Focillon), 1870). B.— Emplois symboliques ou figurés. 1.

HÉRALDIQUE : Ø 3....

elle épousait des armes déjà vieilles de deux cents ans, les Bargeton écartèlent d'or trois massacres de cerf de gueules, deux et un croisés de trois rencontres de boeuf de sable, un et deux et fascé d'azur et d'argent de six pièces, l'azur chargé de six coquilles d'or, trois, deux et un. HONORÉ DE BALZAC, Les Illusions perdues, 1843, page 43. SYNTAXE : Cerf élancé (synonymes de cerf courant), cerf passant, cerf ramé (dont le bois est d'un émail distinct), cerf sommé (dont le bois a neuf cors au moins), massacre de cerf (la ramure avec une partie du crâne), rencontre de cerf (la tête détachée du corps et présentée de face). 2.

[Avec une valeur symbolique] a) [Les rapports familières avec les animaux exprimant le retour à la simplicité première] Symbole de l'innocence primitive (des moeurs) : Ø 4.

Chaque animal sauvage étant pour le chevalier un symbole, son rugissement ou son appel devient une phrase symbolique qui s'inscrit en lettres de feu sur notre esprit. (...) Chaque espèce ne vous dit qu'une phrase, (...) Le cerf, sur la pureté, (...) Et c'est d'ailleurs toujours le vieux mâle qui vous parle.

Il y a derrière lui de petites faonnes ravissantes, (...) Non, c'est toujours le dix cors (...) qui vous sermonne. JEAN GIRAUDOUX, Ondine, 1939, I, 2, page 22. b) RELIGION. — [Par référence à sa ramure se renouvelant périodiquement] Symbole de la renaissance, de la survie de l'âme à la mort physique (Confer Dictionnaire des symboles (JEAN CHEVALIER, ALAIN GHEERBRANT, MARIAN BERLEWI) 1969). — [Par référence aux abois pendant lesquels le cerf se jette à l'eau pour se désaltérer et échapper aux chiens, par référence également au Psaume 41, 2 de la Bible " Comme le cerf soupire après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô mon Dieu " Traduction A.

Crampon] Symbole de l'âme aspirant à Dieu ou à la régénérescence par le baptême : Ø 5.

Comme le cerf, dit le psaume, comme le cerf vers le bruit de l'eau qui sourd languissant et gémissant, C'est ainsi 2. »

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