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Définition: ÉTINCELLE, substantif féminin.

Publié le 03/02/2016

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Définition: ÉTINCELLE, substantif féminin. A.— Parcelle incandescente. 1. projetée avec force d'un corps enflammé duquel elle se détache. Il lui est interdit d'allumer du feu. La moindre étincelle embrase la pignada. L'incendie est le risque irrémédiable de ces contrées (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 123 ). Confer boudin exemple 1 : Ø 1.... quand elle restait seule auprès du feu (...) elle se laissait tellement absorber par la contemplation, que des étincelles ou des charbons tombaient sur ses pauvres vêtemens... CHARLES, COMTE DE MONTALEMBERT, Histoire de Sainte Elisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231), 1836, page 208. 2. produite par le choc ou le frottement de deux corps : Ø 2.... l'Indien tira une étincelle de deux branches de cyprès en les frottant l'une contre l'autre, et en embrasa quelques feuilles. FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Natchez, 1826, page 308. — Par métaphore. Une étincelle jaillissait de sa pupille à travers le miroitement de ses lunettes (GUSTAVE FLAUBERT, Madame Bovary, tome 2, 1857, page 157 ). Roy lança vers Studler un regard chargé d'étincelles (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 341 ). — Spécialement. Étincelle électrique. " Décharge électrique accompagnée de lumière et de bruit, à travers un diélectrique ou un isolateur " (Dictionnaire des sciences (E.B. UVAROV, D.R. CHAPMAN) 1956). Confer aussi Charles Chapelain, Cours moderne de technique automobile, 1956, page 135. B.— Par analogie. [Par allusion à l'éclat vif et lumineux de l'étincelle] Les gouttes des brouillards du matin (...) brillaient en étincelles sur les prés (ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël, 1849, page 137 ). Épais toit de neige tissée d'étincelles froides, bleues et blanches (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 276) : Ø 3. Des feux s'allumaient à fleur d'eau : soit la vive étincelle des phares, soit le fanal rougeâtre des bateaux mouillés en rade, ou le feu résineux des canots de pêche. EUGÈNE FROMENTIN, Dominique, 1863, page 162. C.— Au figuré. 1. [Par référence à son origine : parcelle infime d'un foyer ou jaillissement du choc de deux corps] Manifestation, apparence éclatante, vive et brève. La charité n'est point éteinte; il en reste de précieuses étincelles, que le souffle d'un roi vertueux doit ranimer (Le Moniteur. tome 2, 1789, page 436 ). L'esprit de chevalerie qui brilloit encore par étincelles sous Louis XIV s'éteignit après lui (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, De l'Allemagne, tome 1, 1810, page 76) : Ø 4.... il est l'anneau qui manquait, l'anneau de l'ancienne et de la nouvelle alliance, il est la rencontre de l'homme avec Dieu, la rencontre unique d'où a jailli l'étincelle de la charité. Car sans JÉSUS, c'est-à-dire sans médiateur, il n'y a pas de mouvement de l'homme à Dieu, donc pas de charité. ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 219. — Familier. [Par allusion aux étincelles qui jaillissent sous les fers des chevaux] Faire des étincelles. Avoir de brillants résultats, notamment aux examens. Ça va faire des étincelles. Synonyme : ça va barder*. Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Larousse de la Langue française. 2. [Par référence à son rôle] Principe, germe de quelque chose. Mon siècle a fait jaillir les étincelles de la vérité qu'il couve (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 5) : Ø 5. Un même esprit fluide et brillant court à travers les âges. L'étincelle repose au sein de tous les êtres, prête à jaillir sous un choc. MAURICE BARRÈS, Une Enquête aux pays du Levant, tome 2, 1923, page 156. 3. [Par référence à son effet, sans mesure avec sa taille, de provoquer un grand feu] Cause immédiate d'un grand effet à portée imprévisible. L'Angleterre, et M. Pitt en particulier, n'ont-ils pas dû craindre que l'étincelle révolutionnaire ne se communiquât sur la flotte et dans les rangs inférieurs de la société? (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1, 1817, page 260 ). Soit directement, soit dorénavant par les Romains, cette âme légère [de la Grèce] , cette étincelle (car il ne faut pas plus qu'une étincelle), cet atome igné et subtil de civilisation n'a cessé d'agir aux époques décisives pour donner la vie et le signal à des floraisons inattendues, à des renaissances (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 15, 1858, page 361) : Ø 6. C'est une date mémorable dans l'histoire de la charité rhénane. L'étincelle a jailli; le foyer de charité française, une fois allumé, va répandre sa chaleur et peu à peu ses flammes, à travers toute la Rhénanie... MAURICE BARRÈS, Le Génie du Rhin, 1921, page 97. Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent l'adjectif étincelé employé en héraldique et signifiant « qui est semé d'étincelles ». Écu étincelé (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 352. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 182, b) 3 159; XXe. siècle : a) 1 420, b) 1 340. Forme dérivée du verbe "étinceler" étinceler ÉTINCELER, verbe intransitif. A.— Vieilli. Lancer des étincelles. Les charbons étincelaient de petites aigrettes pétillantes (CHARLES NODIER, Trilby ou le lutin d'Argail, 1822, page 121 ). Pencroff attaqua le granit, et pendant une demi-heure, à la lueur des torches, il en fit voler les éclats autour de lui. La roche étincelait sous son pic (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 167 ). Coursiers généreux, (...) et sous leurs fers le silex étincelle (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sept Dialogues de bêtes, 1905, page 84 ). B.— Briller d'un vif éclat. 1. Jeter une lumière brillante par émission de rayons lumineux. Le phare étincelait (JULES MICHELET, Journal, 1834, page 160 ). Le soleil étincelait (JEAN GIRAUDOUX, Suzanne et le Pacifique 1921, page 44) : Ø 1.... les étoiles australes se mettaient à briller d'éclats très surprenants; les grandes nébuleuses étincelaient comme une poussière de nacre... JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 381. 2. Jeter des feux, briller ou scintiller, au contact d'un rayon lumineux. Étinceler au soleil. Poignard dont la lame brillante étincela à la clarté des bougies (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 4, 1859, page 178 ). La mer étincelait sous les rayons du soleil (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874 page 31) : Ø 2. Une belle lumière mettait en valeur les toilettes, faisait étinceler les bijoux et donnait à la chair une tonalité chaude. ÉDOUARD PEISSON, Parti de Liverpool, 1932, page 166. 3. Par analogie. [Le plus souvent en parlant des yeux] Briller, comme si des étincelles en sortaient; jeter de la lumière être traversé d'éclats lumineux. Les yeux étincellent. Ses grands yeux bleus étincelaient humides et brillants (EUGÈNE SUE, Atar Gull, 1831, page 19) : Ø 3. On l'appelait le Grollier, à cause des poils aussi noirs que les plumes de grolle qui couvraient son visage, et au milieu desquels étincelaient deux yeux presque blancs, phosphorescents comme ceux d'un chien de berger ou d'un geai en maraude. RENÉ BAZIN, Le Blé qui lève, 1907, page 14. 4. Par hyperbole. Des colibris étincellent sur le jasmin des Florides (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 176 ). Les fleurs parfumées étincelaient au pied des masses épaisses de grands arbres (MAURICE BARRÈS, Mes cahiers, tome 6, 1907-08, page 39 ). C.— Au figuré. Avoir des qualités qui font remarquer et mettent en valeur; briller d'un très grand éclat. 1. [Le sujet désigne une personne] Au milieu de ces conversations charmantes où nul plus que lui n'étincelait, Delille croyait aimer la campagne et ne rêvait qu'à la peindre (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Portraits littéraires, tome 3, 1844-64, page 80 ). Sa pensée rapide [de Thiers] étincelait de toutes manières à travers les phrases, ce qui donnait à tous la sensation d'une prestigieuse et volubile conversation qui raisonne (DOCTEUR A. WICART. Les puissances vocales : l'orateur, tome 2, 1936, page 81 ). 2. [Le sujet désigne l'esprit, les choses de l'esprit] Ces paroles (...) étincellent de courage et de foi (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Le Génie du christianisme, tome 2, 1803, page 114 ). À côté de la Divine Comédie, les sonnets de la Vita nuova étincellent d'un rayonnement analogue (LÉON DAUDET, L'Hérédo, 1916, page 228) : Ø 4. De nos jours, trois hommes qui ont écrit dans des genres et avec des mérites divers, mais toujours avec une grande richesse d'imagination, ont dû à de tels voyages la poésie neuve et brillante dont leur prose étincelle. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 1, 1851-62, page 8. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 660. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 976, b) 1 237; XXe. siècle : a) 530, b) 565. DÉRIVÉS : Étincelage, substantif masculin. MÉDECINE. 1) Utilisation des étincelles produites par un courant électrique de haute fréquence à tension très élevée dans un but thérapeutique en dermatologie. Il faut leur préférer les procédés de destruction utilisés couramment par les dermatologistes : application de neige carbonique, ablation (...) par étincelage (DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE QUILLET. Médecine, 1965, page 302 ). 2) Synonyme : fulguration.

« médiateur, il n'y a pas de mouvement de l'homme à Dieu, donc pas de charité. ERNEST PSICHARI, Le Voyage du centurion, 1914, page 219. — Familier.

[Par allusion aux étincelles qui jaillissent sous les fers des chevaux] Faire des étincelles.

Avoir de brillants résultats, notamment aux examens.

Ça va faire des étincelles.

Synonyme : ça va barder*.

Attesté dans DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE (PAUL ROBERT), Larousse de la Langue française. 2.

[Par référence à son rôle] Principe, germe de quelque chose.

Mon siècle a fait jaillir les étincelles de la vérité qu'il couve (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 1, 1855, page 5) : Ø 5.

Un même esprit fluide et brillant court à travers les âges.

L'étincelle repose au sein de tous les êtres, prête à jaillir sous un choc. MAURICE BARRÈS, Une Enquête aux pays du Levant, tome 2, 1923, page 156. 3.

[Par référence à son effet, sans mesure avec sa taille, de provoquer un grand feu] Cause immédiate d'un grand effet à portée imprévisible.

L'Angleterre, et M.

Pitt en particulier, n'ont-ils pas dû craindre que l'étincelle révolutionnaire ne se communiquât sur la flotte et dans les rangs inférieurs de la société? (GERMAINE NECKER, BARONNE DE STAËL, Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, tome 1, 1817, page 260 ).

Soit directement, soit dorénavant par les Romains, cette âme légère [de la Grèce] , cette étincelle (car il ne faut pas plus qu'une étincelle), cet atome igné et subtil de civilisation n'a cessé d'agir aux époques décisives pour donner la vie et le signal à des floraisons inattendues, à des renaissances (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 15, 1858, page 361) : Ø 6.

C'est une date mémorable dans l'histoire de la charité rhénane.

L'étincelle a jailli; le foyer de charité française, une fois allumé, va répandre sa chaleur et peu à peu ses flammes, à travers toute la Rhénanie... MAURICE BARRÈS, Le Génie du Rhin, 1921, page 97. Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent l'adjectif étincelé employé en héraldique et signifiant « qui est semé d'étincelles ».

Écu étincelé (Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1878). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 352.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 182, b) 3 159; XXe. siècle : a) 1 420, b) 1 340. Forme dérivée du verbe "étinceler" étinceler ÉTINCELER, verbe intransitif. A.— Vieilli.

Lancer des étincelles.

Les charbons étincelaient de petites aigrettes pétillantes (CHARLES NODIER, Trilby ou le lutin d'Argail, 1822, page 121 ).

Pencroff attaqua le granit, et pendant une demi-heure, à la lueur des torches, il en fit voler les éclats autour de lui.

La roche étincelait sous son pic (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 167 ).

Coursiers généreux, (...) et sous leurs fers le silex étincelle (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Sept Dialogues de bêtes, 1905, page 84 ). 2. »

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