Devoir de Philosophie

Définition: ÉTONNEMENT, substantif masculin.

Publié le 03/02/2016

Extrait du document

Définition: ÉTONNEMENT, substantif masculin. A.— Forte surprise provoquée par quelque chose d'inattendu ou d'extraordinaire. L'inconstance des Parisiens, leurs bizarreries, leur goût exclusif, sont toujours pour moi un objet d'étonnement (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 1, 1811, page 42 ). — À propos de dame, finit par lui dire Madame Hugon, j'ai une nouvelle voisine que vous devez connaître. Et elle nomma Nana. Vandeuvres affecta le plus vif étonnement (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1240) : Ø 1. Simone Weil. Je la connaissais mal et la lis aujourd'hui avec étonnement. Elle touche à tous les sujets qui m'émeuvent le plus, qui cherchent en nous ce qu'il y a de plus profond. JULIEN GREEN, Journal, 1949, page 325. Remarque : Comme le prouvent les connotations de étonnement, cette surprise peut être faite aussi soita a) de frayeur. Fernand demeura stupide d'étonnement et d'épouvante (Pierre-Alexis, vicomte Ponson du Terrail, Rocambole, tome 1, 1859, page 227). J'étais pétrifié d'étonnement, de peur aussi sans doute (Henri Bosco, Le Mas Théotime, 1945, page 156). Soit b) d'admiration. Dans l'immobilité de l'étonnement et de l'admiration (Michel-Guillaume-Jean, dit Saint-John de Crèvecoeur, Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New-York, tome 2, 1801, page 180). Ce pouvoir d'étonnement et d'émerveillement (Paul Ricoeur, Philosophie de la volonté, 1949, page 404). Il s'agit d'une survivance de deux acceptions de la langue classique où étonnement signifiait) Frayeur semblable à celle que provoque un coup de tonnerre. ß ) Stupéfaction mêlée d'admiration. B.— Emplois techniques. 1. ARCHITECTURE. Ébranlement ou lézarde dans une maçonnerie provoquée par un choc (confer Vogüé-Neufville 1971). L'explosion n'a heureusement pas produit l'étonnement des voûtes (Larousse du 19e. siècle. ). 2. ART VÉTÉRINAIRE. " Contusion du sabot par un choc violent avec hémorragie sous-ongulée " (Dictionnaire des termes vétérinaires et zootechniques (MARTIAL VILLEMIN) 1975). Étonnement du sabot (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE. 1845). 3. JOAILLERIE. " Félure d'un diamant occasionnée par un choc " (Dictionnaire des sols (GEORGES PLAISANCE, ANDRÉ CAILLEUX) 1958). 4. MINÉRALOGIE. Technique d'éclatement de certaines pierres par le feu : Ø 2. En expérimentant l'action du feu sur le silex, on reconnaît qu'il le fait habituellement fendre et éclater (...). C'est ce qu'on appelle l'étonnement par le feu. GABRIEL DE MORTILLET, Le Préhistorique, 1882, page 79. Remarque : Comme pour la remarque : précédente, il s'agit encore ici d'une survivance de la langue classique où étonnement signifiait « commotion, violente secousse physique ». Confer l'expression actuelle « être frappé d'étonnement ». La fille de Démodocus demeure frappée d'étonnement et de crainte (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Martyrs, tome 3, 1810, page 208). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 198. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 5 063, b) 4 866; XXe. siècle : a) 4 615, b) 3 896.

« Martyrs, tome 3, 1810, page 208). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 198.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 5 063, b) 4 866; XXe. siècle : a) 4 615, b) 3 896. 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles