Définition: ÉTRANGE, adjectif et substantif masculin.
Publié le 03/02/2016
Extrait du document
«
Particule fondamentale dont le comportement reste inexpliqué
et qui a une étrangeté non nulle (confer Histoire générale des
sciences (SOUS LA DIRECTION DE RENÉ TATON), tome 3, volume 2,
1964, page 380).
c) Locutions.
— courant.
C'est, il est, il paraît, il semble étrange de +
infinitif, que + proposition; c'est étrange comme +
proposition; trouver étrange de + infinitif, que +
proposition; c'est une chose étrange que + substantif, de +
infinitif, comme + proposition; quelle chose étrange de +
infinitif, que + substantif ou proposition C'est une chose
étrange que la facilité avec laquelle les coquins croient que
le succès leur est dû (VICTOR HUGO, Les Travailleurs de la
mer, 1866, page 218 ).
C'était étrange de ne savoir que faire
de soi, de son corps (JULIEN GREEN, Moïra, 1950, page 233 ).
— plus rares.
Il est étrange à + infinitif, combien, comme +
proposition; c'est une chose étrange à quel point, combien,
comme + proposition Il est étrange combien toutes mes rigoles
se bouchent, comme toutes mes plaies se ferment (GUSTAVE
FLAUBERT, Correspondance, 1847, page 5 ).
Il est étrange à
penser que...
(THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse,
1863, page 293 ).
d) Avec une valeur adverbiale.
Ta voix sonnait étrange tout à
l'heure quand tu parlais devant le monde (GERMAINE GUÈVREMONT,
Le Survenant, 1945, page 246 ).
II.— Substantif masculin avec valeur de neutre.
Caractère
étrange de quelque chose; ce qui présente un caractère
étrange.
L'insolite et l'étrange d'un appartement garni et
déjà sali par d'autres (JULES MICHELET, Journal, 1852, page
191 ).
Le singulier me touche et l'étrange me charme; J'excuse
le bizarre et me sens fort épris Du rare (ROBERT, COMTE DE
MONTESQUIOU-FEZENSAC, Les Hortensias bleus, 1896, page 6) :
Ø 5.
L'étrange est une tentation : en souffrir c'est en
jouir.
Voilà bien son ambivalence.
Conscience de l'étrange,
séduction de l'étrange et horreur de l'étrange, c'est tout un.
LOUIS VAX, La Séduction de l'étrange, Paris, Presses
Universitaires de France, 1965, page 13.
— L'étrange est que.
L'étrange est que dans cette
dépersonnalisation systématique, (...) tout rend l'effet
maximum (ANTONIN ARTAUD, Le Théâtre et son double, 1938, page
70 ).
Remarque : La plupart des dictionnaires généraux enregistrent
le verbe transitif étranger, vieux.
Chasser, éloigner.
Les
rats, les moineaux ont étrangé les pigeons du colombier
(Dictionnaire de l'Académie Française 1798-1835).
Après la
première connaissance [dit Octave de ses amis] il n'en est
aucun que mes discours n'étrangent de moi (Henri Beyle, dit
Stendhal, Armance, 1827, page 150).
Spécialement, vénerie
rare.
Étranger le gibier d'un pays (Dictionnaire de l'Académie
Française 1798-1835).
Emploi pronominal réfléchi Le gibier
s'est étrangé de cette plaine (ibidem).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 8 642.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 8 391, b) 14 503;
XXe.
siècle : a) 13 492, b) 13 707.
2.
»
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